Essais

Audi Q5 2.0 TDI Quattro : Le silence des anneaux

Cela ne se voit peut-être pas aux yeux du profane, mais Audi a complètement révisé son Q5 : nouvelle plateforme et nouvelles technologies au programme. Cela en valait-il la peine ?

  • Piette François
  • 10 avril 2017
  • Audi
3,5
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement sûr et efficace
  • Confort/insonorisation
  • Equipement disponible
  • Finition impeccable
  • Boîte S-Tronic parfois brutale
  • Equipement de série pingre
  • Evolutions esthétiques timides
  • Tarifs salés/Options onéreuses

D’accord avec vous, les évolutions esthétiques ne sautent pas immédiatement aux yeux. Il faut dire qu’Audi avait tout intérêt à rester prudent sur le design, vu que le précédent modèle s’est vendu comme des petits pains : 1,6 million d’exemplaires en huit années de production ! Pourtant, à bien y regarder, les changements sont nettement plus nombreux qu’il n’y paraît : le Q5 est un peu plus long (4,66 m) et un brin plus haut (1,66 m). Pointons également la calandre élargie, les phares à technologie LED ou Matrix, les feux arrière plus travaillés et, de manière générale, les lignes un peu plus tendues.

Rien de neuf ? Que du contraire !

Tout cela n’en fait pas une nouvelle voiture, allez-vous peut-être nous dire ? Eh bien si, justement. Car ce Q5 reprend la plateforme MLBevo du groupe Volkswagen qui sert déjà aux Audi A4, Q7 et Bentley Bentayga et qui sera également reprise sur les futurs VW Touareg, Porsche Cayenne et… le SUV de Lamborghini, l’Urus ! Oui, rien que ça ! Grâce à cette nouvelle structure, le Q5 est plus léger (jusqu’à 90 kg) tout en se révélant plus spacieux.

Espace de vie

Dans l’habitacle, l’habitabilité est en effet très correcte, mais les évolutions par rapport au précédent modèle ne sautent pas aux yeux, ou aux genoux, si vous préférez. Les passagers arrière peuvent néanmoins faire coulisser leur banquette et incliner leur dossier, ce qui a un impact direct sur le volume de coffre : de 550 à 610 litres. La présentation, elle, évolue très nettement : le Q5 entre enfin dans le troisième millénaire avec une instrumentation digitale (en option…) et un écran d’info-divertissement posé sur la planche de bord à la manière d’une tablette. Tradition Audi, la finition est absolument superbe.

Moteur

Notre modèle d’essai accueillait sous son capot le 2.0 TDI de 190 ch, accouplé à la transmission Quattro et à la boîte S-Tronic. Sachez qu’il existe bien entendu des variantes plus sages, allant de 136 à 163 chevaux et que le Q5 peut se marier à une boîte manuelle, ainsi qu’à une transmission aux roues avant.

A l’usage, ce moteur épate d’abord par son silence. Un mutisme qui ne signifie pas qu’il n’a rien dans le sac, puisqu’il délivre un couple respectable de 400 Nm ! Ainsi paré, il délivre de très honnêtes performances (7,9 secondes au 0 à 100 km/h), ce qui lui permet de survoler assez facilement le trafic quotidien. La boîte S-Tronic affiche une réactivité de tous les instants et se montre très rapide dans ses changements de rapports. Un peu trop peut-être, car les démarrages se font parfois de manière un peu trop brusques. Le mieux est parfois l’ennemi du bien…

Comportement sur la route

Pas de doute, Audi a bien réussi son affaire. Associé à une suspension pneumatique, le Q5 a l’étoffe d’un Roi du macadam, absorbant toutes les irrégularités de la chaussée, tout en assurant une belle efficacité routière. Stable et efficace, le Q5 peut même se montrer agile, voire joueur si le conducteur brusque les manœuvres. Du beau travail ! D’un point de vue confort, il n’y a quasiment rien à redire : filtrage de haut niveau, sièges excellents, insonorisation parfaite et position de conduite impeccable.

Equipement

Ce nouveau modèle a bien entendu droit à toutes les dernières nouveautés en matière de technologie et d’aides à la conduite. Au sujet des premiers nommés, il propose bien entendu les connexions Apple CarPlay et Android Auto, ainsi qu’un point WiFi. Le tout se contrôle vocalement, via le pavé tactile, voire via la molette rotative.

En bonne Audi de dernière génération, le Q5 prévoit également le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant de conduite dans les embouteillages, l’alerte de trafic transversal en cas de marche arrière, l’avertissement de fatigue, les aides prédictives vous recommandant de lever de pied à l’approche d’un rond-point, d’un changement de limitation de vitesse, voire d’un virage… Bref, nous ne sommes plus très loin de la conduite autonome, d’autant qu’évidemment, il peut se garer tout seul ! Mais le conducteur doit rester à bord…

Enfin, du côté pratique, pointons également le hayon qui peut se lever tout seul depuis un mouvement de pied sous le pare-chocs et la suspension pneumatique qui peut abaisser la voiture pour réduire le seuil de chargement !

Budget

A la lecture du chapitre ci-dessus, vous êtes sans doute sous le charme de ce nouveau modèle. Mais n’oubliez pas : les constructeurs allemands sont rarement généreux… Et de fait, l’équipement de série de ce nouveau modèle vous obligera un détour obligatoire par la case options. Ce qui signifie un envolement de la note, car ces extras sont rarement donnés ! Considérez donc le prix de 48.350 € de notre version 2.0 TDI Quattro S-Tronic comme une base de départ. A titre informatif, sachez qu’il existe déjà un Q5 2.0 TDI (136/150 ch, boîte manuelle, traction) à partir de 40.300 €.

A la pompe, le Q5 aura consommé un peu moins de 7 l/100 km, en utilisation normale sur axes routiers et autoroutiers. Descendre à une moyenne de 6 l/100 km exige une très grande application du conducteur et panier d’œufs frais sous le pied droit !

Conclusion

Audi ne chamboule évidemment pas une recette qui gagne. Mais il l’adapte aux goûts du jour pour remettre ce Q5 dans le coup. Sans avoir l’air de vraiment y toucher, le Q5 complètement revu s’établit à nouveau comme une référence du segment. Mais cela ne se fait hélas pas sans trouer le portefeuille…

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À propos de l'auteur : Piette François

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