Essais

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Et pourquoi une bête de 600 ch ne pourrait pas avoir une bonne éducation, après tout ?
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 07 mai 2020
  • Audi
4,1
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Compromis confort/dynamisme excellent
  • Efficacité sidérante
  • Finition/equipement disponible
  • Performances explosives
  • Consommation en conduite soutenue
  • Poids total conséquent
  • Sonorité du moteur un peu discrète

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Aux clients alléchés par l’idée de titiller du pied droit un V8 4.0 TFSI biturbo de 600 ch et 800 Nm, le département sportif d’Audi laisse le choix des armes : on peut partir au front au volant d’un break (RS 6 Avant), d’un SUV coupé (RS Q8) ou d’un grand coupé cinq portes comme cette RS 7 Sportback.

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Un peu moins bestial (ses ailes paraissent moins bodybuildées) que le break et, forcément, moins tape-à-l’œil que le pachyderme de course, le coupé se profile comme le plus « sobre » de la famille. Cette version siglée RS n’en demeure pas moins assez impressionnante quand on l’étudie de près. En fait, par rapport à une A7, on ne retrouve finalement que cinq pièces de carrosserie communes : le capot, le toit, les deux portes avant et le hayon.

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée
Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Coup de pouce

En se glissant à bord, les yeux sont d’abord attirés par le bouton RS Mode situé sur le volant. Comme sur les BMW M (les bonnes idées, ça se partage après tout !), il est maintenant en effet possible d’activer/désactiver rapidement des modes sportifs (RS1 et RS2 en l’occurrence) d’une simple pression du pouce aussi avec les Audi RS. Pour traverser « discrètement » un village quand on roule sportivement à la campagne ou pour effectuer un dépassement « furtif » sur une nationale, c’est plus pratique !

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Sportive, certes, mais premium avant tout !

Pour le reste, la finition est bien sûr excellente et les possibilités d’équipements (notamment dans le domaine de l’infodivertissement) ne dépayseront pas les habitués de l’univers premium. Des attentions qui peuvent parfois manquer si l’on s’oriente vers des modèles sportifs aux blasons plus « exotiques ».

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Une « daily » parfaite ?

Contrairement à la majorité des supercars capables d’expédier le 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes, rouler en RS 7 Sportback n’a rien de contraignant à l’usage. Le confort de marche est clairement surprenant à ce niveau de performances. Certes, l’amortissement (piloté en série) est « ferme ». Mais le filtrage reste excellent. La boîte automatique (au calibrage lent, assez exaspérant sur les versions « civiles » des grandes Audi modernes) joue ici un registre plus convaincant et égrène efficacement ses 8 rapports.

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Ajoutez à cela une habitabilité généreuse aux places arrière et un coffre de 535 l facilement accessible et vous pourrez envisager cette RS 7 Sportback comme voiture principale sans problème. Malgré l’hybridation légère 48 volts du V8 et sa fonction de désactivation des cylindres, il faudra néanmoins alors tabler sur une consommation moyenne de +- 12 l/100 km en fonction de son style de conduite…

Efficacité sidérante

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Est-ce que cette relative « bonne éducation » handicape la RS 7 Sportback quand on adopte une conduite sportive ? Non ! Enfin, si, tout de même un peu… Même avec son échappement RS optionnel (1.420 €) calibré dans son mode le plus sportif, l’Allemande ne permet finalement pas à son V8 d’offrir des vocalises très démonstratives. Côté sonorité, on reste un peu sur sa faim. Combinée à l’incroyable efficacité des liaisons au sol, cela « lisse » un peu les sensations en conduite sportive.

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Mais pour le reste, quelle claque ! Les accélérations sont supersoniques (0 à 100 km/h en 3,6 s ; vitesse maximale de 305 km/h en option) grâce aux 800 Nm qui déboulent constamment entre 2.050 et 4.500 tr/min. Mais c’est surtout l’efficacité sidérante des liaisons au sol qui impressionne. Sur routes sèches, les 600 ch passent tous au sol sans problème grâce à la transmission quattro (les roues avant peuvent recevoir jusqu’à 70 % du couple et les postérieures jusqu’à 85 %). Avec le pack RS Dynamic (4.070 €), le différentiel quattro sport (avec répartition vectorielle du couple) et les quatre roues directrices viennent encore renforcer l’agilité dans les courbes. Difficile, vraiment, de croire qu’on commande un engin de… 2.240 kg ! Il ne faut jamais se « battre » pour tenir cette RS 7 Sportback. Elle fait preuve d’une rassurante stabilité, peu importe le rythme adopté. Et on se jette dans les virages comme si l’on commandait une simple petite GTI ! La seule différence, c’est qu’on arrive aux points de freinage à des vitesses nettement plus inavouables… Aussi inavouables que la consommation moyenne qui s’affiche au tableau de bord !

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Freins indestructibles

On ajoutera donc une mention spéciale aux freins céramiques RS proposés en option (8.640 € ou 12.710 € via le pack RS Dynamic Plus). Même en conduite très sportive, ils paraissent vraiment indestructibles (du moins sur routes ouvertes, bien sûr…). Les gigantesques disques (440 mm à l’avant ; 370 mm à l’arrière) permettent en outre de réduire les masses non suspendues de 34 kg.

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Combien ça coûte ?

L’Audi RS7 est proposée chez nous à partir de 127.950 €. Mais si vous lui ajoutez les options « qui vont bien », tablez plutôt sur un petit 150.000 €.

Essai : Audi RS 7 Sportback, bestiale et civilisée

Notre verdict

Cette RS7 Sportback est clairement bipolaire. Mais on aime ses deux personnalités !

Lire plus:

Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,6 /5 Essai : Hyundai Kona Electric, maturité croissante

Essai : Hyundai Kona Electric, maturité croissante

Sans renier son look « singulier », le SUV électrique Kona de Hyundai grandit sensiblement pour sa seconde vie. De quoi le rendre plus pratique au quotidien ?

3,8 /5 Essai: BMW Série 4 Gran Coupé, le coupé pratique

Essai: BMW Série 4 Gran Coupé, le coupé pratique

Cette Série 4 Gran Coupé veut allier le meilleur de deux mondes : le style d’un coupé et la fonctionnalité d’une berline à hayon. Atteint-elle ses ambitions ?

3,7 /5 Essai : Peugeot e-308, aucun (gros) compromis !

Essai : Peugeot e-308, aucun (gros) compromis !

Disponible en essence, diesel, hybride et hybride rechargeable, la Peugeot 308 est également proposée en version entièrement électrique. Une variante qui pourrait bien être la plus séduisante de toutes !

4,1 /5 Essai : Tesla Model 3 Highland, la même en (encore !) mieux

Essai : Tesla Model 3 Highland, la même en (encore !) mieux

La Tesla Model 3 profite d’une profonde mise à jour de mi-carrière. Baptisée Highland, elle apporte de nombreuses et importantes améliorations à la berline électrique.

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Automatique

25 961 €
2021
10 km

Essence, Automatique

40 950 €
2021
4 km

Essence, Automatique

34 950 €
2021
5 km

Essence, Manuelle

23 748 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Diesel, Automatique

56 000 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Essence, Automatique

21 990 €
2021
33 000 km