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Essai : Audi SQ5, le retour du diesel prodige !

Après son court épisode à essence, le SQ5 renoue avec son bloc V6 TDI. Mais en profite pour le saupoudrer d’électricité pour mieux en maîtriser les émissions… tout en boostant ses performances !
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 23 mai 2019
  • Audi
3,9
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Compromis dynamisme / confort de marche
  • Consommation maîtrisée
  • Performances explosives
  • Filtrage des suspensions assez sec
  • Prix final
  • Quelques détails de finition

Essai : Audi SQ5, le retour du diesel prodige !

Pour sa première vie, le Q5 a osé marier pour la première fois une mécanique diesel avec le blason sportif « S » chez Audi. C’était en 2012, avant le fameux « Dieselgate ». Lors du lancement de la deuxième génération de son Q5, Audi avait alors changé son fusil d’épaule en proposant aussi en Europe le SQ5 équipé du bloc à essence destiné aux autres marchés, notamment les Etats-Unis. Mais maintenant, le mariage entre les logos « S » ; « Q5 » et « TDI » est à nouveau célébré de ce côté du monde !

Essai : Audi SQ5, le retour du diesel prodige !

Diesel ou hybride rechargeable

Un choix qui peut paraître surprenant, à l’heure de la traque anti-diesel. Mais qu’expliquent les responsables d’Audi par une très grande attente de la clientèle. Le précédent SQ5 TDI a été un véritable succès commercial tandis que le SQ7 TDI, qui a suivi, a représenté à lui seul quasiment 20% de toutes les ventes du Q7.

Cela dit, Audi ne met pas vraiment tous ses œufs dans le même panier. Car si le SQ5 à essence n’est plus proposé chez nous, une nouvelle alternative arrive conjointement au SQ5 TDI dans le catalogue allemand : le Q5 55 TFSI e. Soit une nouvelle version hybride rechargeable encore plus puissante que le précédent SQ5 à essence (367 ch contre 354 ch) qui mêle performances sportives et étiquette verte. Une alternative pour les clients exigeants mais sceptiques à l’idée de commander en 2019 un SUV sportif diesel.

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Coups de pouce électriques

S’il reprend à son compte un V6 3.0 TDI, le nouveau SQ5 s’ingénie toutefois à le rendre plus propre et plus performant grâce aux bienfaits de l’électrification. En plus d’une ribambelle assez impressionnante de filtres et catalyseurs tout au long de sa ligne d’échappement, ce V6 peut compter sur une micro-hybridation pour limiter sa consommation. En fonction de la situation, son alterno-démarreur permet de récupérer de l’énergie au freinage ou de rouler en roue-libre avec le moteur thermique coupé (entre 55 et 160 km/h) ou encore de faire office de Stop&Start, très discret, sous 22 km/h.

Audi utilise aussi la fée électrique pour booster les performances du V6 TDI. Reprenant à son compte le compresseur électrique aperçu sur le SQ7, le nouveau SQ5 l’utilise pour assister son turbocompresseur. Le compresseur électrique, alimenté par une petite batterie lithium-ion située sous le plancher du coffre, apporte son assistance au turbocompresseur lorsque les gaz d’échappement ne produisent pas assez d’énergie pour l’entraîner. Soit lors du démarrage et pendant les phases d’accélération dans les faibles régimes, sous 1. 650 tr/min. Un petit moteur électrique de 7 kW accélère alors la turbine du compresseur. En 300 millisecondes, la turbine atteint 65.000 tr/min et produit une pression de suralimentation de 1,4 bar pour gommer le « turbo lag ». Ensuite, un clapet permet de bypasser ce compresseur électrique pour laisser le turbocompresseur classique, à géométrie variable, générer jusqu’à 2,4 bar de pression.

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700 Nm

Ainsi électrifié, le V6 TDI du nouveau SQ5 développe 347 ch et 700 Nm. Ce qui reste une évolution « contenue » par rapport au précédent V6 3.0 TDI du premier SQ5 qui développait déjà 313 ch et 650 Nm (voire 340 ch et 700 Nm dans sa version SQ5 Plus) sans tout cet attirail électrifié. D’ailleurs, le précédent SQ5 accrochait déjà les 100 km/h en 5,1 s. Soit le même temps que celui avancé par son nouveau descendant. Bien sûr, entre temps, les normes antipollution sont devenues plus strictes. Le nouveau SQ5 répond maintenant aux normes Euro 6d-Temp et parvient à contenir son homologation CO2 (NEDC2) à 172 g/km.

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Douce mélopée

Dans nos souvenirs, le précédent SQ5 TDI accompagnait ses accélérations d’une sonorité caverneuse assez profonde. Le nouveau se montre plus raffiné. La sonorité de son V6 est soit très discrète, soit feutrée en fonction du mode de conduite retenu. Mais surtout, elle ne paraît jamais trop artificielle. La bonne santé de ce V6 TDI est, en outre, indéniable : les reprises sont explosives, peu importe le régime. Et les accélérations démoniaques. La poussée reste néanmoins toujours très linéaire, preuve que tout le petit monde sous le capot s’accorde à merveille pour jouer une symphonie parfaitement orchestrée.

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Grand Tourisme

Pour rester digne du « S » dans son appellation, le SQ5 hérite de liaisons au sol spécifiques. On retrouve un amortissement sport adaptatif en série (30 mm plus bas que celui des Q5) qui peut devenir pneumatique en option (1.160 €). C’est ce dernier qui équipait notre modèle d’essai. Il permet alors de conserver un confort de marche appréciable tout en rendant le SQ5 plus tranchant en conduite sportive à l’occasion. On notera toutefois que la silhouette de SUV impose un spectre de réglages moins large que sur les S6 et S7 équipées du même moteur. Testées dans la foulée sur le même parcours, ces dernières étaient à la fois plus confortables en conduite coulée et plus tranchantes en conduite sportive… Si l’on souhaite magnifier le comportement dynamique de son SQ5, on pourra toutefois commander en sus le différentiel quattro Sport avec répartition vectorielle de couple en option (1.615 €).

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Moins de 10l/100km

En conduite normale, la boîte automatique à 8 rapports bascule souvent vers le point mort pour permettre d’évoluer en roue libre. Par contre, le moteur semble ne pas se couper très souvent malgré le système micro-hybride. Sur l’ensemble du trajet lors de cette prise en main, on a relevé une consommation moyenne inférieure à 10l/100 km malgré plusieurs grosses accélérations. En conduite coulée sur de longues distances, on pourra certainement espérer tirer vers les 8,5l/100 km. Vu le potentiel dynamique de l’engin, voilà qui est plutôt appréciable.

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Conclusion

Le SQ5 se montre indiscutablement performant, tout en restant civilisé et surtout relativement sobre compte tenu de son potentiel dynamique. De quoi avaler, rapidement dès que l’occasion se présente, les kilomètres sans devoir multiplier les arrêts à la pompe… ou à la borne ! Reste à voir si un Q5 45 TDI quattro tiptronic, disponible dès 53.745 € avec son V6 TDI de 231 ch et 500 Nm, ne serait pas déjà suffisant… Le SQ5, lui, est disponible chez nous à partir de 69.705 €. 

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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