Essais

Jaguar XE : La bataille d’Angleterre

C’est un essai tout à fait exclusif que nous vous proposons. Avant sa mise en production, Jaguar nous a invités à parcourir une grosse centaine de kilomètres au volant de sa dernière-née, la très attendue XE. Il ne s’agit encore que de prototypes, mais nous pouvons déjà vous dire comment cette belle anglaise entend concurrencer les redoutables BMW Série 3, Audi A4 et autres Mercedes Classe C, notamment sur le marché des flottes d’entreprise.

  • Piette François
  • 28 janvier 2015
  • Jaguar
Avantages et inconvénients
  • Charisme, élégance de l'habitacle
  • Emissions co2 (diesel 163 ch)
  • Equilibre du châssis/plaisir de conduite
  • V6 essence envoûtant et performant
  • Diesel bruyant et vibrant (à reconfirmer)
  • Détails de finition
  • Habitabilité arrière
  • Navigation régulièrement perdue (à reconfirmer)

Les espoirs de Jaguar sont énormes concernant ce modèle. La marque entend bien crever tous les plafonds en terme de vente et se positionner en tant que redoutable outsider face au sempiternel trio germanique cité ci-dessus. Oublions donc la précédente expérience de la marque sur ce marché, à savoir la fade X-Type, la nouvelle venue ne fait aucun compromis : moteur, châssis et même, système multimédia, tout est nouveau !

Légère !

Allez, on vous fait le tour de la belle. Et justement, cette si jolie robe, sportive et distinguée à la fois, est principalement constituée d’aluminium, à 75 %. Jaguar a voulu sa berline à la fois rigide et légère, avec une masse contenue à moins de 1,5 tonne pour le modèle diesel. Cette plateforme en aluminium entièrement modulaire, trouve ici sa première application. Elle sera par la suite utilisée sur le futur crossover, le F-PACE.

D’un point de vue mécanique

Jaguar n’entend pas (re)commettre un crime de lèse-majesté en affublant sa berline d’une transmission aux roues avant. Non, la XE est une propulsion, à l’instar des BMW Série 3 et Mercedes Classe C avec la future possibilité d’opter pour une transmission intégrale. Un choix garant d’équilibre et de dynamisme, mais qui impose aussi quelques concessions en termes d’habitabilité et de coffre. Nous y reviendrons…

Moteurs

Des moteurs, parlons-en : cette fois, il n’est plus question de moteurs diesel Ford car le Britannique étudie et assemble ses propres moteurs. Cela démarre avec un 2 l turbo diesel de 163 ou 180 chevaux (respectivement 380 et 430 Nm). En essence, la XE propose un 4 cylindres 2 litres de 200 ou 240 chevaux ou, dans sa version porte-drapeau « S », un V6 de 3 litres à compresseur délivrant 340 chevaux. Côté transmission, c’est simple : boîte automatique à 8 rapports pour tout le monde et boîte manuelle 6 en diesel de série.

On s’installe à bord ?

Véritable « driver’s car », la XE est une voiture qui chouchoute surtout le conducteur. Les autres passagers regretteront une habitabilité assez réduite, surtout à l’arrière où la garde aux jambes n’y est vraiment pas extraordinaire. Les côtés pratiques pâtissent des contraintes de style et de la propulsion, avec un tunnel central proéminant et un coffre inégal. Le conducteur, lui, profite d’une bonne position de conduite, quoiqu’un peu haute, jugeront les plus grands. En bonne voiture britannique, la XE se rattrape avec une ambiance délicieuse et harmonieuse !

Pour la finition, on attend la voiture de série pour se prononcer définitivement, mais l’ensemble a l’air propret, en dépit de quelques détails et des bruits de mobilier assez présents. Idem pour le nouveau système multimédia, dont la navigation a régulièrement perdu le signal.

Un châssis d’enfer !

Jaguar clame haut et fort que sa XE est l’une des berlines les plus dynamiques du segment. Et après cette première prise en main, force est de reconnaître que… c’est vrai ! Le châssis, sensationnel, n’est pas loin de procurer le même plaisir que celui, très apprécié, de la sportive F-Type. L’équilibre parfait et la très haute adhérence permettent bien des fantaisies... Quel pied ! Mention Grande Distinction pour la direction à assistance électrique, bien centrée et très précise. Enfin, le tour de force semble être de ne pas avoir compromis le confort. A vérifier évidemment sur les modèles de série, mais là, nous sommes bluffés !

Un diesel bruyant et un V6 envoûtant

Du côté des moteurs, le diesel 180 chevaux en boîte automatique nous a laissés sur notre faim. Pas tant en termes de performances, quoique son caractère très lisse aseptise les sensations, mais bien au niveau du raffinement : sa sonorité agricole très présente dans l’habitacle s’accompagne de vibrations au démarrage. Pas très « Jag’ », tout ça… Le constructeur en est malgré tout conscient (difficile de ne pas l’être) et promet d’y remédier sur les modèles de série. Le V6 essence de la version S offre un tout autre voyage, avec une sonorité rauque et des performances d’authentique sportive ! Ainsi armée, la XE dévoile son plein potentiel !

Tarifs

En Belgique, c’est principalement la version 163 chevaux à boîte manuelle qui fera le gros des ventes, avec un tarif démarrant à 34.990 € en version Pure. Le haut-de-gamme, la S de 340 chevaux, réclame 56.200 €. De série, la XE offre les jantes alliage (17 pouces), la climatisation bizone, l’écran tactile de 8 pouces... Les options, très nombreuses, sont affichées à un prix prohibitif. C’est la règle sur le marché premium ! Côté consommation, aucune mesure n’a été possible, mais Jaguar annonce 3,8 l/100 km et 99 g CO2/km pour son modèle de base. Sensationnel !

Conclusion

Difficile d’émettre une conclusion définitive sur des prototypes. Mais que la XE soit un véhicule bien né et au dynamisme enthousiasmant, cela ne fait aucun doute ! Pour qui cherche une berline sportive de caractère, plus originale que l’éternel trio germanique, la XE est une réponse évidente. Il n’en reste pas moins que quelques ajustements urgents sont encore à effectuer avant la mise en production, notamment au niveau de l’insonorisation du diesel. Nous vous en dirons plus dans quelques mois !

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À propos de l'auteur : Piette François

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