Si l’on est
à la recherche d’un roadster classique avec un moteur central et des roues
arrière motrices pour un budget raisonnable, pourquoi ne pas envisager la Fiat
X 1/9 ? C’est un modèle dont la cote reste relativement basse, autour des
6.000€, par rapport à d’autres modèles équivalent de la même période. Fiat X
1/9 ou Bertone X1/9 ? Tout dépend de son année de production. Attendez, on
vous explique !
Troisième solution
Au milieu
des années 1960, Fiat cartonne avec son petit cabriolet sportif, la 850 Spider.
Mais peu après, la maison italienne révolutionne sa gamme avec la Fiat 128, la
première traction de son histoire. Rapidement, à côté de la berline et du coupé
128, Fiat envisage la production d’un cabriolet pour prendre la succession de
la 850 Spider vieillissante. Deux solutions techniques sont alors
envisagées : soit conserver l’architecture de traction/moteur avant du
reste de la famille 128 ou alors, à l’inverse, continuer d’embarquer le moteur
en porte-à-faux arrière comme sur la 850 Spider. Chargée du dessin
de l’engin, la « Carrozzeria Bertone » propose alors une troisième
voie : installer le moteur en position centrale arrière… comme sur la
récente Lamborghini Miura qu’ils viennent de dessiner !
Nom de code
En 1969, le
carrossier italien présente un concept-car au style moderne et novateur au
salon de Turin : le Runabout. Après avoir longtemps hésité, Fiat donne
finalement le veut vert à sa production en série trois ans plus tard, en 1972.
Mais, par peur qu’un échec commercial ne pénalise la carrière en plein essor de
la 128, le nom de 128 Spider ne sera finalement pas retenu. C’est le « nom
de code » interne du prototype qui est conservé : X 1/9.
1.3l et puis 1.5l
La première
génération récupère le 1.3l des coupés Fiat 128, mais pivoté de 90° et installé
derrière les sièges, dans une variante légèrement modifiée. Il développe 75 ch
et est couplé à une boîte manuelle à 4 rapports. La X1/9 est ensuite restylée
en 1976 avant de s’offrir, deux ans plus tard, une nouvelle mécanique et
devenir la « X1/9 Five Speed ». Le petit roadster italien hérite alors d'un 1.5l de 85 ch couplé à une boîte manuelle à cinq rapports. De quoi offrir
des performances plus en adéquation avec l’excellent comportement dynamique qu’offrait
la X1/9 pour l’époque.
Bertone
En 1982,
Fiat, souhaitant récupérer une ligne de production, laisse le soin à Bertone « seul »
de continuer l’assemblage de la X1/9. Ce roadster né Fiat X1/9 devient alors
Bertone X1/9. Et profite, dans la foulée, de nombreuses améliorations tant
techniques (notamment pour maximiser sa fiabilité) qu’esthétiques (pour la
rendre un peu plus « premium »). Dans la foulée, Bertone réalisera
plusieurs séries spéciales de la X1/9 dont une baptisée « IN », ornée
d’une peinture biton spécifique, comme celle-ci. Les Bertone sont également
numérotées via une petite plaquette en laiton sur le tableau de bord afin d’augmenter
son exclusivité. La Bertone X1/9 sera ensuite produite jusqu’en 1989.
Vive et agile
Le propriétaire du modèle que l'on vous présente, Reggie, est un ancien pilote de rallye amateur et cherchait un modèle léger,
maniable et vif pour participer à des rallyes de régularité. Et, surtout, un
modèle qui permet de jouir de la conduite à ciel ouvert ! En un tournemain,
le toit rigide de cette Bertone se soulève, en effet, et se range dans le coffre
avant. Côté pratique, on dénombre aussi la présence d’un deuxième coffre. Outre le
grand coffre, sous le capot avant, un deuxième, plus petit, se trouve en effet juste
derrière le moteur. Voilà de quoi caser quelques vêtements de plus pour les week-ends
d’aventure !
Rapport poids/puissance intéressant !
Equipé de
l’échappement sport « Abarth » optionnel à sa sortie d’usine, la
barquette de Reggie ne se prive pas de chanter quand on titille le 1.5l…
L’aiguille du compte-tours s’anime (« à l’envers » sur les modèles Bertone)
avec vigueur jusqu’à 6.000 tr/min, le régime de puissance maxi. Les
accélérations sont correctes malgré la puissance « limitée ». Il faut
dire que l’engin ne pèse qu’environ 920 kg. Ce qui offre tout de même un
rapport poids/puissance intéressant malgré les 85 ch.
Moteur central !
Mais c’est
surtout le comportement dynamique de cette « barquette » qui séduit
dès les premiers enchainements : elle vire à plat, sans le moindre roulis,
et distille une grande impression de légèreté. En outre, le confort de marche
reste étonnamment élevé : le filtrage des suspensions est plutôt bon pour
un roadster au ras-du-sol. La position centrale arrière du moteur assure, quant
à elle, à la fois une bonne stabilité et une excellente motricité. Un modèle à
(re)découvrir, assurément !