Essais

BMW M2 : La meilleure de toutes ?

Ce sont 200 chevaux, 350 kg et 30 cm que la M3 a pris en 30 ans d’existence ! Pour retrouver un peu de l’esprit de la première du nom, BMW décline la gamme « M » vers le bas. Et entre nous, c’est la meilleure des nouvelles !

  • Piette François
  • 15 novembre 2016
  • BMW
2,5
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Boîte manuelle disponible
  • Comportement routier
  • Confort étonnant
  • Moteur fantastique
  • Performances
  • Propulsion de caractère
  • Commande de boîte à revoir
  • Coup de gaz automatique dérangeant
  • Direction artificielle
  • Démarrages peu discrets
  • Habitabilité arrière
  • Intérieur triste

Soyons honnêtes : en dépit d’un gabarit plus réduit et d’un moteur moins poussé que ses grandes sœurs M3 et M4, la M2 boxe dans une catégorie largement supérieure à la M3 première du nom, qui ne proposait alors qu’un 4 cylindres atmosphérique de 2,3 litres. Que les nostalgiques sèchent rapidement leurs larmes, car la combinaison que BMW a retenu pour cette M2 les séduira dans l’instant… Si vous cherchez une sportive authentique aux arômes d’huile chaude plutôt qu’au parfum de vanille, voici pour vous !

Succession

Ce modèle vient donc à la suite de la 1M coupé, qui a connu un succès fulgurant. A vrai dire, il ne s’agit pas de la première version sportive de la Série 2, le département « M Performance » proposant déjà une version tonifiée, la M240i, à moteur 6 cylindres et 340 chevaux. Tout ce chambard pour quelque malheureux 30 chevaux supplémentaires ? Oui, mais…

Du lourd !

A la voir sagement garée devant l’importateur BMW, la M2 révèle déjà toute sa bestialité : ses jantes spécifiques, ses quatre sorties d’échappement, ses ailes hypertrophiées et sa gueule béante… On se dit que ce modèle ne joue pas tout-à-fait dans la même catégorie que ses rivales. Les Mercedes A45 AMG et autres Audi RS3 ? Aux côtés de la M2, elles font figure d’artistes d’opérette…

Sous le capot

Avant de réveiller la bête qui se promet d’être grondante, jetons un œil sous le capot : on y voit la spécialité de BMW : un 6 cylindres en ligne de 3 litres, essence, biturbo et chargeant quelque 370 chevaux sur les seules roues arrière ! Une sacrée unité, étroitement dérivée du moteur des M3/M4. Parce que BMW a enfanté une puriste, il est possible d’opter pour une boîte manuelle à 6 rapports.

Toutefois, signe des temps modernes, il est évidemment possible d’opter pour une unité automatique. Contrairement à la boîte de la M240i, il s’agit d’une unité à double embrayage et 7 rapports (DKG), directement chipée à la M3 ! Enfin, n’espérez pas une transmission intégrale : la M2 est la dernière représentante de son segment à s’afficher en tant que pure propulsion.

Dedans…

Dans l’habitacle, le soufflé retombe : l’ambiance est sombre, dénuée de toute fantaisie et seuls quelques logos « M » rappellent le pedigree de la bête. Tant pis pour l’esbroufe face aux passagers… Démarrons… Là, le sourire revient tout seul ! Le 6 cylindres se met en branle dans une grondante sonorité sourde. Un bruit grave qui vous dresse les poils des bras ! Toutefois, si le 6 cylindres est très évocateur de l’extérieur, dans l’habitacle, il reste étonnement assourdi…

Facilité ?

Et c’est cette même impression de relative discrétion et de facilité qui dominent lorsque l’on parcourt les premiers mètres. Les commandes sont faciles et pas trop lourdes, l’embrayage à la course un peu trop longue est léger, et la M2 se laisse porter sur le couple dans un murmure bien feutré. Mieux : ces premiers kilomètres nous laissent supposer que la machine devrait se révéler agréable sur longs trajets, grâce à un amortissement tolérant, des sièges adaptés et une insonorisation suffisante.

Presque…

Petit bémol toutefois : la boîte manuelle. Nous saluons l’effort de BMW de proposer une unité mécanique, mais dommage toutefois que cette dernière ne soit pas plus agréable et… discrète : le levier présente des débattements longs, se révèle parfois accrocheur et lors des rétrogradages, la gestion commande un coup de gaz automatique. Sympa en conduite sportive, nettement moins en ville où vous ferez vite l’effet d’un zazou égoïste et flambeur ! D’autant qu’il est impossible de le déconnecter…

En action

Mais c’est évidemment en élevant le tempo que le potentiel est dévoilé : formidablement souple et bourré de couple, le 6 cylindres débite son couple dès les plus régimes et ne lâche jamais l’affaire ! Ce bref essai s’étant déroulé sur des routes constamment détrempées (vous connaissez le pays…), nous nous sommes contentés la majeur partie du temps des régimes compris entre 1.500 et 4.500 tr/min. Au-delà, ça pousse toujours aussi fort, mais la motricité ne suit plus vraiment en ces temps humides…

Comportement

En bonne propulsion, la M2 demande un certain doigté d’orteil pour être menée tambour battant sur du mouillé, surtout si votre ardeur vous a fait déconnecter l’ESP ! Ce que nous ne conseillons évidemment pas sur route ouverte. Toutefois, en dépit d’un empattement court et d’un couple féroce, la bête reste assez prévisible. Conduite avec finesse, la M2 permet des moyennes éblouissantes et affiche une adhérence vraiment stupéfiante ! En conduite sur route, le freinage se révèle suffisamment endurant et surtout, très puissant.

Cet excellent constat est en grosse partie dû aux travails des ingénieurs sur le châssis : ces derniers n’ont d’ailleurs pas hésité à doter cette petite BMW des trains roulants adaptés de la M3 et d’un différentiel autobloquant. Alors, tout bon ? Non : la direction reste le point faible des BMW sportives, avec un rendu trop artificiel qui ne met pas tout de suite en confiance.

Budget

Des trains roulants et un moteur directement hérités de la M3, mais un prix inférieur d’environ 20.000 € ! Si l’on calcule de la sorte, on se dit que la M2 est une sacrée affaire ! Et d’ailleurs, nous ne sommes manifestement pas les seuls, car les délais de livraison deviennent assez longs… A 59.350 €, la M2 affiche de plus, un équipement assez complet : navigation, capteurs de parking, climatisation automatique… Bref, il ne manque pas grand-chose ! Si vous optez pour la boîte automatique, pensez tout de même à rajouter près de 4.000 €…

A la pompe, notre M2 s’est révélée d’une relative sobriété : pas plus de 11,5 l/100 km, avec une conduite il est vrai, principalement axée sur le couple.

Conclusion

Voilà, c’est fait, nous sommes amoureux ! Avec sa M2, BMW s’adresse aux amateurs purs et durs, ceux qui désirent une propulsion vivante, animée par un moteur herculéen et qui plus est, disponible avec une boîte manuelle ! Certes, face à ses rivales Mercedes A45 AMG et Audi RS3, la M2 ne peut prétendre aux mêmes aspects pratiques, ni même à une sécurité active de niveau similaire (absence de transmission intégrale oblige), mais quel tempérament ! Vraiment, il s’agit d’une offre assez unique sur le marché…

BMW

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À propos de l'auteur : Piette François

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