Essais

Essai : BMW M4 CS, toujours mieux !

La M3 actuelle tire sa révérence, mais la M4 tient encore le coup. La BMW M4 CS est la dernière née de la gamme et promet des performances encore plus radicales grâce à un régime amaigrissant. Est-ce possible ?

  • Bervoets Wim
  • 08 mars 2018
  • BMW
3,7
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 2,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Accélérations foudroyantes
  • Réactions vives
  • Sonorité démentielle
  • Ergonomie
  • Poids
  • Supplément de prix élevé

La M3 CSL de 2004, ou la M3 GTS de 2009 sont de la même veine. La M4 GTS plus récente, avec son six cylindres de 500 ch avec injection d'eau et arceau de protection de sécurité dans un habitacle spartiate, fut très rapidement vendue. Hélas, cette nouvelle BMW M4 CS ne prendra pas sa place. Le sigle CS (pour Sport Competition) se situe en dessous du sigle GTS, et au-dessus de la M4 Competition (testée en 2017). Donc, on débute avec la M4 normale avec 431 ch, au-dessus d’elle, la M4 Competition avec 450 ch et enfin la M4 CS avec 460 ch.

La carrosserie

Heureusement, cela ne se limite pas à quelques chevaux supplémentaires. Selon BMW, la M4 CS combine le meilleur de la compétition et de la GTS. Ne vous attendez pas à un spoiler démesuré et à un intérieur dépouillé avec arceau de sécurité comme pour la GTS, mais les différences avec les modèles M4 normaux seront facilement décelées par l’œil d'un connaisseur.

Le toit en fibre de carbone est standard sur toutes les M4 sans toit ouvrant, mais le matériau composite pour le capot a été repris de la GTS. Idem pour les feux arrière OLED animés et le diffuseur arrière. Cependant, les prises d’air sous le pare-chocs avant et le béquet arrière plongeant sont spécifiques à la CS.

A l'intérieur, la cure d’amaigrissement est directement visible. Les panneaux de porte luxueux sont remplacés par un matériau plus léger en fibres. Les poignées sont remplacées par des lanières. Le tunnel central est réduit à l'essentiel et recouvert d'alcantara, tout comme le tableau de bord. Le volant épais M-sport peut être commandé dans le même matériau.

Comme les panneaux de porte ont été modifiés, la chaîne stéréo perd une partie de ses haut-parleurs. L’air conditionné est réduit à une seule zone. La banquette arrière n’est plus rabattable. Mais il n’y a pas d’arceau de sécurité comme dans la G4 MTS. Ces mesures ont permis une économie de poids de 35 kg par rapport à la M4. A quoi faut-il attacher le plus d'importance : à l'ergonomie ou aux chronos sur circuit ?

Le banc d'essai

La BMW M4 CS vise le chrono. Donc pas de boîte six à bord, mais une M DKG à double embrayage et sept rapports. Car chaque milliseconde compte lors du changement de vitesse ! Le moteur n’a pas été beaucoup modifié par rapport à la M Competition : les modifications mécaniques se sont limitées à un échappement spécifique et une gestion différente du moteur qui ont donné 10 ch supplémentaires.

Les pneus de la CS sont les mêmes que ceux de la GTS : des Michelin Pilot Sport Cup 2. La suspension, la direction et le différentiel ont été adaptés à ces montes spécifiques : un réglage plus rigide des amortisseurs et un système de direction plus direct en combinaison avec les trains de pneus ont défini un comportement plus radical.

Les chiffres ne mentent pas : 0 à 100 km/h en 3,9 secondes et une vitesse maximale limitée électroniquement à 280 km/h. Au démarrage, le moteur hurle méchamment et la M4 CS accélère avec une bande son agressive. Incroyablement rapide, il faut s’accrocher !

Cependant, sur notre exemplaire, les pneumatiques Michelin ont brillé par leur absence : l'importateur BMW les avait remplacés par des pneus d'hiver modifiés. L’idée n’est pas mauvaise, car sur routes mouillées, les roues arrière peuvent surprendre par le couple généreux qu'elles encaissent. Difficile donc de juger ce qu’apportent les semi-slicks à la conduite de la M4. Cependant, grâce aux différences de réglages du châssis, la CS garde tout sous contrôle et réagit avec nettement plus de feeling.

La CS met le confort plus en parenthèse que dans les M4 et M4 Competition, ce qui fait que les limites de tolérance de notre organisme sont vite atteintes, même avec des réglages plus accommodants des amortisseurs. C'est évidemment le prix à payer pour cette version plus radicale. Dans les virages, la M4 CS reste toutefois une voiture relativement lourde malgré sa cure d’amaigrissement (1,6 tonne).

Les équipements

Habiller la M4 CS pour en réduire son poids ne signifie pas qu’il faut faire l’impasse sur le confort : le système de navigation Professional est même de série. Il peut être complété avec une série de services connectés pour smartphone, une radio numérique et l’Apple CarPlay.

L'addition

Les M4 CS n’ont pas encore été toutes vendues. Cette édition ne se limite donc pas à un certain nombre d'exemplaires car elle ne sera construite que jusqu'à l'année prochaine. BMW demande 122.000 € pour cette sportive de compétition. C'est environ 40.000 € de plus qu'une M4 de base et environ 30.000 € de plus qu'une M4 Competition avec boîte de vitesses DKG. Ajoutez-y 7.500 € pour des freins en carbone-céramique indispensables pour un usage régulier sur piste et vous obtiendrez une facture particulièrement salée.

Conclusion

La BMW M4 CS s'appuie sur les qualités de la M4 Competition. Le résultat est non seulement plus audacieux et plus radical, mais aussi plus pointu. Peut-être la meilleure M4 du moment, même si c’est cher payé pour 10 ch supplémentaires, une cure d’amaigrissement et des modifications du châssis. Sauf si bien sûr, la M4 CS est considérée comme un investissement, alors l’idée n’est pas si mauvaise...


BMW

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km
52 990 €
2019
105 433 km