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Essai Citroën C4 Cactus : le cactus, sans piquant ?

Citroën fusionne ses C4 et C4 Cactus et propose un nouveau modèle à mi-chemin entre les deux propositions. Plus originale qu’une simple C4 donc. Mais aussi moins piquant qu’un Cactus ! Un modèle voulu plus moelleux, même, au point de briguer le titre de voiture « ultra-confortable ». Pari réussi ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 13 avril 2018
  • Citroen
3,6
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,5
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort de marche étonnant
  • Rapport encombrement/habitabilité
  • Version 130 ch explosive
  • présentation intérieure originale
  • Détails de finition
  • Encore quelques lacunes d'équipement
  • Manque de maintien des sièges
  • Volume et accès du coffre

Lors de son lancement en 2014, le Cactus de Citroën se positionnait comme un crossover au style volontairement clivant misant, en sus, sur un retour à « l’essentiel » quitte à se passer de certains équipements répandus chez la concurrence. Une démarche finalement pas éloignée du « low-cost » défendu par Dacia. Mais sans en dire le nom. Et sans en atteindre le prix plancher non plus !

En commandant un Cactus, il fallait, pour rappel, se passer de compte-tours, se contenter d’un dossier de banquette arrière monobloc, de vitres arrière à compas, d’une colonne de direction non-réglable en profondeur, d’un toit vitré panoramique fixe et sans velum, etc.

Par contre, on repartait au volant d’un véhicule à l’allure inédite sur le marché avec sa face avant fermée à l’allure futuriste, sa garde au sol généreuse, ses barres de toit et, surtout, ses originales protections latérales souples (et proposées dans différents coloris) appelées « Airbumps ».

Une pierre deux coups !

Face à cette proposition décalée, le public n’aura finalement pas été (totalement) conquis. Du moins pas autant qu’escompté. Citroën n’a vendu depuis le lancement « que » 270.000 Cactus. Et comme la Citroën C4 « normale » arrivait en fin de vie et que sa descendance n’est pas attendue avant trois bonnes années, Citroën a décidé de faire d’une pierre deux coups : corriger le tir en restylant profondément le C4 Cactus tout en lui demandant d’assurer, dans le même temps, la transition ad interim jusqu’à la prochaine C4.

Plus lisse et donc plus élégant ?

Résultat : on a quasiment l’impression de se retrouver face à un nouveau véhicule. Parmi les changements extérieurs les plus notoires, épinglons l’apparition d’une nouvelle calandre accueillant le double chevron en format XXL, la disparition des barres de toit (qui restent proposées en option) mais aussi du « masque » reliant les phares à l’arrière. Et puis, surtout, le remplacement symbolique des Airbumps traversant les portières par de simples protections inférieures plus discrètes. Et réalisées en plastique dur et non plus en structure alvéolaire.

Equipement en progrès, mais…

Dans la foulée, Citroën corrige un peu le positionnement du Cactus du côté des équipements. La direction s’offre un réglage en profondeur et la banquette arrière hérite enfin d’un dossier divisé en deux parties (60/40). L’insonorisation progresse également de manière sensible grâce à l’ajout de nombreux matériaux isolants et d’un vitrage plus épais et/ou acoustique. Mais certaines lacunes persistent comme une simple ouverture à compas pour les fenêtres arrière, toujours pas de compte-tours, pas de velum sur le toit panoramique ou un seuil de chargement pour le coffre peu pratique. Les plastiques utilisés pour habiller l’habitacle restent aussi très peu qualitatifs par endroit.

Confort royal !

En route, les amateurs de « salons mobiles » tomberont sous le charme de ce nouveau Cactus. C’est que la principale évolution technique apportée par ce face-lift se cache dans les amortisseurs. Ils intègrent dorénavant une double butée hydraulique progressive. De quoi assurer un toucher de route particulièrement filtrant sans trop nuire au comportement dynamique. C’est surtout sensible sur les plus grosses irrégularités qui sont digérées de manière plutôt spectaculaire. On notera également l’apparition d’un nouveau revêtement pour les sièges dans le même temps. Ces sièges « Advanced Comfort » s’équipent d’une mousse bi-densité. Autrement dit : une mousse superficielle très moelleuse et confortable qui vient habiller une seconde mousse plus consistante. Ce qui donne l’impression de s’assoir sur un fauteuil… ou dans une « vieille Citroën » ! Avis aux amateurs.

Par contre, dans tous les cas, on regrettera que le maintien latéral soit si perfectible. Mais aussi, pour les nostalgiques, que la banquette avant d’une pièce proposée sur le précédent Cactus avec la boîte robotisée disparaisse. Dans tous les cas, le Cactus s’équipe maintenant de deux fauteuils à l’avant.

Rapport encombrement/habitabilité intéressant

Dorénavant présenté comme une voiture compacte, le C4 Cactus se montre un peu « court » pour rivaliser avec les modèles classiques du segment. C’est surtout sensible du côté coffre. Long de moins de 4,2 m, le Cactus se contente de présenter 348l de chargement contre généralement plus de 400l pour les compactes traditionnelles mesurant +-4,4 m. En outre, on l’a dit, l’accès du coffre n’est pas facilité par le seuil de chargement assez proéminent. Par contre, aux places arrière, l’habitabilité est plutôt généreuse au vu de l’encombrement grâce au long empattement.

Jusqu’à 130 ch

Pour compléter sa mutation, le Cactus s’offre cette fois plus de piquant sous le capot ! En l’occurrence, on note l’apparition de versions 130 ch en essence et de 120 ch en diesel en guise de haut de gamme. Animé par ce nouveau 1.2l Puretech de 130 ch, notre modèle d’essai assurait des performances plutôt explosives compte tenu du poids contenu de cette voiture « semi-dépouillée ». Le reste de l’offre mécanique s’articule autour du bloc trois cylindres 1.2l en essence (atmosphérique de 82 ch ou turbo de 110 ch) et du 1.6l BlueHDI en diesel (100 ch). L’ancienne boîte robotisée au fonctionnement parfois fatigant proposée sur le 1.2 Puretech 110 ch, laisse quant à elle sa place à une « vraie » boîte automatique EAT6. La fourchette de prix oscille entre +- 17.000 et 24.000€.

Verdict

Dans sa nouvelle version, le C4 Cactus souffle le chaud et le froid. On apprécie certaines de ses qualités, comme son confort de marche ou la présentation originale de sa planche de bord. Mais on déplore aussi le caractère toujours un peu trop dépouillé de son équipement et la présence de certains matériaux un peu « cheaps » pour espérer se tailler une place sur un segment symbolisé par une certaine VW Golf… Reste à voir si la clientèle sera finalement séduite par cette nouvelle présentation cosmétique plus lissée (et plus élégante ?) du Cactus.

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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