Volkswagen
La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?
Lexus ne change pas une équipe qui gagne. Si son grand SUV hybride RX 450h se refond esthétiquement, il ne modifie pas fondamentalement sa cinématique hybride. Du coup, même si sa nouvelle robe futuriste donne l’impression de faire un bon dans le futur, inutile de chercher un cordon permettant de recharger les batteries du RX sur le réseau. Lexus ne cède pas aux sirènes de l’hybride rechargeable.
Côté mécanique, le RX 450h reprend le V6 3.5l essence de son prédécesseur (en modifiant son système d’injection notamment), mais dans une variante poussée à 263 ch contre 249 ch précédemment. Comme par le passé, ce bloc thermique se couple toujours à deux moteurs électriques : un destiné à animer les roues avant et un second en charge de donner vie aux roues postérieure pour transformer le RX en 4X4 en cas de besoin. Au total, la puissance disponible atteint les 313 ch.
Un peu Plus ?
Tiens, tiens… C’est exactement la même puissance que celle développée par le V6 3.0l TDI bi-turbo de l’Audi SQ5. Si l’on retient, comme notre modèle d’essai, la récente déclinaison SQ5 Plus, une pression d’injection légèrement surélevée lui permet d’offrir un peu plus. Un petit « Plus » de concrètement 27 ch et 50 Nm. Voilà qui porte le modèle « S » d’Audi sirotant du gazole à 340 ch. Ici, le bloc se couple en série à l’excellente boîte automatique à huit rapports d’origine ZF.
Faux-semblant
Désolé, on ne se refait pas : avant de les étudier dans le détail, passons directement aux choses sérieuses ! Lequel de ces mastodontes parvient le mieux à exploiter ses plus de 300 ch pour flatter l’égo de son conducteur ? Rapidement, le match tourne court : l’Audi SQ5 Plus surclasse, de loin, le RX 450h. En dépit de ce que son look aguicheur dans sa finition F-Sport pourrait suggérer, le Lexus préfère clairement adopter un tempo coulé.
En conduite plus soutenue, le RX reste un peu pataud (même s’il gagne clairement en agilité par rapport à la précédente génération) et sa chaîne cinématique semble s’emballer. Sa boîte automatique, qui s’apparente côté sensation à une transmission de type CVT, oblige le V6 à « mouliner » à la moindre grosse relance. Il ne chante pas mal. Mais à tendance à tenir la même note un peu trop longtemps…
Machine de guerre
A côté, le SQ5 Plus se révèle incroyablement plus explosif. Les accélérations s’avèrent clairement démoniaques et l’agilité de l’engin insoupçonnée. Ce SUV, qui mérite clairement sa lettre « S », bondit d’un virage à l’autre avec efficacité. D’autant plus que la version « Plus » profite en série du différentiel arrière sport qui accentue le phénomène de lacet à la remise des gaz. Quel engin !
Avec un couple maximal de 700 Nm (650 Nm pour le SQ5 « normal) qui déboule dès 1.500 tr/min, on est collé dans le fond du siège à chaque relance. Bon point également pour la sonorité du V6 TDI qui donne l’impression de ronronner, de glouglouter voire même de sonner la charge comme un V8 essence en fonction du rythme adopté.
Confort souverain
Bon, par contre, une fois la fièvre retombée et que l’on décide d’adopter un tempo plus serein, le Lexus RX se rattrape. Il devient alors très confortable, souple, silencieux et relativement sobre. Cela dit, il faudra tout de même accorder au V6 3.0 TDI qu’à la pompe, c’est bien lui qui se montre le moins porté sur la boisson. Difficile de descendre sous les 10l/100 km avec le RX 450h en conduite mixte.
Dans les mêmes conditions, le SQ5 Plus accepte de se contenter d’un bon litre de moins. Par contre, côté confort de marche, le SUV d’Audi perd des plumes. Il voue un trop grand culte au comportement dynamique pour parvenir à dorloter les vertèbres de ses passagers. La version Plus, campée en série sur des jantes de 21 pouces, n’améliore pas le constat. Au contraire.
Habitabilité XXL
Sur le plan de l’habitabilité, c’est au tour du Lexus de battre à plates-coutures son rival. Encore allongé d’une douzaine de centimètres par rapport à son prédécesseur, le grand SUV asiatique frôle la barre des 4,90m. A côté, le SQ5 paraît presque chétif du long de ses 4,64m… C’est surtout sensible aux places arrière. Le Lexus libère une habitabilité royale. Il faut lorgner du côté du grand frère Q7 pour jouir des mêmes attentions chez Audi. Par contre, côté coffre, c’est kif-kif. Le RX450h gagne 40l par rapport à son prédécesseur, notamment grâce à une batterie Nickel Métal Hydrure plus compacte, et porte son volume exploitable à 539l. On jouit de 540l avec le SQ5.
Finition et ergonomie
Aux places avant, on évolue dans deux univers différents. Le SQ5 se démarque par une finition irréprochable et des matériaux d’une rare qualité. Par contre, en fin de vie, le SUV Audi commence doucement à accuser le poids des ans sur le plan de la présentation « technologique » de son tableau de bord. C’est tout le contraire avec le Lexus qui peut, en fonction du niveau de finition retenu, se parer d’un écran format XXL (jusqu’à 12,3 pouces) commandé par un pavé tactile. On retrouve également une zone de recharge à induction pour smartphone.
Conclusion
Il ne faut pas se laisser abuser par les lignes tendues et la calandre agressive du nouveau RX 450h F-Sport : si l’on recherche un SUV sportif, mieux vaut lorgner vers l’Audi SQ5. Et pourquoi pas sa déclinaison Plus ? On se retrouvera alors aux commandes d’une « bête » prête à sonner la charge à la moindre sollicitation. Cela dit, le RX 450h possède bien d’autres qualités. A commencer par une habitabilité généreuse et une modularité soignée. Ou encore un rapport prix/équipement nettement plus avantageux compte tenu du prix astronomique de certaines options chez Audi. Et puis une ambiance de conduite relaxante, dans un cocon moderne et luxueux, qui pousse davantage à adopter un tempo coulé qu’à vouloir à tout prix relancer la « locomotive » à pleine vapeur, à chaque sortie de courbe…
