Essais

BMW 740 Le vs Mercedes S 500e L : Le luxe, version branchée

Certes, opter pour une limousine allemande assure déjà une présence indéniable. Mais pour être vraiment branché, rien de tel qu’en retenir la motorisation hybride rechargeable. Et ce n’est pas votre comptable qui dira le contraire ! Mais laquelle est la mieux armée pour séduire : la BMW 740 Le ou la Mercedes S500e L ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 03 février 2017
  • Mercedes-Benz
Mercedes-Benz S 500
    BMW

      Même si un parcours à bord des Série 7 et Classe S suffit pour comprendre que ces limousines à la pointe de la technologie évoluent clairement au-dessus de la mêlée, elles n’en demeurent pas moins tenues au respect des normes de dépollution toujours plus strictes.

      D’autant plus que les comptables incitent les clients professionnels à opter pour des motorisations hybrides rechargeables dont les homologations CO2, artificiellement très basses, permettent de jouir de taux de déductibilité importants. Repartir au volant d’une limousine dont les frais peuvent être déduits à hauteur de 90% (S500e L) voire même 100% (740 Le), voilà qui peut s’avérer fiscalement très intéressant.

      Finition, équipement : avantage BMW

      Avec ses gadgets électroniques à faire pâlir d’envie une James Bond’s car, la BMW Série 7 prend l’avantage sur son illustre rivale. La Béhème s’équipe par exemple d’une « smart-clé », dotée d’un écran tactile, permettant de configurer ou contrôler certains paramètres de la voiture à distance (pratique pour préchauffer l’habitacle de la voiture quand elle charge, par exemple). Mieux : cette clé nettement plus moderne que celle retenue par Mercedes permet également de « piloter » la voiture depuis l’extérieur de l’habitacle sur quelques mètres pour rentrer dans un parking ou un garage étroit.

      Aux places arrière, c’est la tablette Samsung élaborée exclusivement pour la Série 7 qui attire l’attention. Outre d’offrir les fonctions classiques d’une tablette (accès internet, mail, photos…), elle permet au « patron » installé à l’arrière de changer de radio, d’augmenter la température de la climatisation, de fermer les pare-soleils voire même de configurer le type de massage de son siège. Autre gadget propre à BMW : les commandes gestuelles permettent de changer de radio, de prendre un appel ou d’augmenter le volume en chassant les mouches dans l’habitacle.

      À côté, la Classe S paraît nettement plus classique. Pour bénéficier de tous ces services à bord de la Mercedes, il faut encore classiquement recourir aux différents boutons de commande parsemés dans l’habitacle. Solution efficace, certes. Mais moins spectaculaire…

      Confort : avantage Mercedes

      Dorénavant, la Série 7 jouit de suspensions pneumatiques sur ses deux essieux (juste à l’arrière précédemment). Elle se rapproche donc du confort référentiel procuré par la Mercedes Classe S. À l’usage, la limousine étoilée semble tout de même encore un peu plus efficace pour filtrer les irrégularités. À bord, de la Classe S, on évolue vraiment sur un tapis volant. Dans les deux cas, on soulignera l’excellente insonorisation. Mais quand le moteur thermique donne un peu de voix, sur les grosses relances, on pointera tout de même que la mélodie émanant de la Classe S s’avère nettement plus appréciable, on y reviendra au chapitre moteur.

      Enfin ­ mais faut-il vraiment le préciser ? ­dans les deux cas, l’espace dévolu pour les passagers arrière est « suffisant », surtout dans les versions longues réunies pour notre confrontation. Côté pratique, signalons tout de même que l’intégration des batteries dans le coffre de la BMW est plus discrète que chez Mercedes.

      Moteur : avantage Mercedes

      Même étiquetée « hybride », la Mercedes conserve un V6 3.0l bi-turbo essence développant 333 ch et 480 Nm. Un bloc thermique épaulé par un module électrique positionné dans le carter de la boîte automatique, à sept rapports, qui développe 115 ch et un couple de 340 Nm. Voilà de quoi délivrer une puissance combinée de 442 ch et un couple total de 650 Nm. Suffisant…

      La BMW 740 Le se contente, quant à elle, d’une mécanique thermique plus modeste. La chaîne cinématique retenue par BMW s’articule en effet autour d’un petit quatre cylindres 2.0l turbo. Moderne, ce petit moteur développe tout de même 258 ch et 400 Nm. Le moteur électrique, également intégré au carter de la boîte automatique, huit rapports ici, développe de son côté 113 ch et 250 Nm. Au total, la puissance combinée de la BMW est donc légèrement inférieure à celle proposée par la Mercedes : 326 ch et 500 Nm. Côté agrément, rappelons également que le V6 de Mercedes est nettement plus rond et mélodieux que le quatre pattes bavarois dans l’effort.

      Comportement routier : avantage BMW

      La Série 7 profite de sa conception plus légère, notamment grâce à sa structure mêlant plastique renforcé à la fibre de carbone et aluminium, pour assurer des prestations similaires à celles de la Mercedes en conduite dynamique malgré une puissance inférieure. La différence de poids entre les deux versions longues de ces limousines hybrides rechargeables atteint les 200 kg (2.015 contre 2.215 kg). Sur le papier, les deux limousines se tiennent, au final, au coude à coude avec un 0 à 100 km/h expédié en 5,2 s (Mercedes) et 5,4 s (BMW) et des vitesses de pointe bridées électroniquement à 250 km/h dans les deux cas.

      Côté agrément dynamique, la BMW se surclasse légèrement la Mercedes. La Classe S peut faire preuve de dynamisme, certes. Mais en conservant toujours sa propension à « voler » au-dessus de la route. On épinglera également qu’en mode 100% électrique (comptez une vingtaine de kilomètres pour la BMW et une quinzaine de kilomètres pour la Mercedes), la Série 7 se révèle être la plus agréable à manier. Lors des démarrages ou des manœuvres à basses vitesses, la Mercedes S500 e L laisse parfois percevoir de désagréables à-coups dans sa transmission.

      Budget : avantage BMW

      Puisque l’intérêt de ces versions hybrides rechargeables s’explique en grande partie par le niveau de déductibilité fiscale qu’elles autorisent grâce à leurs émissions de CO2 (artificiellement) très basses, mentionnons que la BMW remporte ce chapitre grâce à la sobriété de son petit quatre cylindres, de son poids mieux contenu et de la plus grande capacité de sa batterie (9,2 kWh contre 8,7 kWh pour la Classe S). Les deux versions longues réunies ici annoncent respectivement 45g (BMW) et 65g (Mercedes) de CO2/km. Des niveaux synonymes, pour rappel, de déductibilité fiscale de 100% pour la 740 Le et de 90% pour la S500e L.

      Conclusion : avantage BMW

      En adoptant un rythme de conduite coulé et en rechargeant dès que possible les batteries sur le secteur, on peut envisager une consommation « réelle » tournant autour des 9 l/100km dans les deux cas (un tout petit peu moins pour la BMW). Pour de tels palaces, capables de sprinter comme des super-sportives à l’occasion tout en assurant un niveau de déductibilité fiscal avantageux, cela relève clairement de l’exploit… Sur les plans technologique et fiscal, l’offre de BMW se montre globalement la plus aboutie. Mais, sur le plan du confort et de l’agrément, la Mercedes Classe S500e L, surtout avec son V6 essence, reste la référence à battre. Et comme la limousine étoilée va certainement à nouveau refaire le plein de technologies lors de son prochain face-lift, avec peut-être la possibilité de recharger ses batteries via induction, le match retour s’annonce serré !e

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      Christiaens  Jean-Francois
      À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
      Photos ©: Jean-François Christiaens.

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