Essais

BMW Série 4 Gran Coupé vs Volkswagen Arteon : Pour une poignée de centimètres

Pour le même tarif et la même ligne de coupé à 5 portes, vous pouvez repartir soit au volant d’une BMW Série 4 Gran Coupé… soit opter pour la nouvelle Volkswagen Arteon. Certes, le blason est peut-être moins flatteur. Mais, dans ce cas, vous repartirez avec 22 cm de carrosserie en sus ! Alors, que choisir ?
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 07 septembre 2017
  • BMW
BMW
  • Comportement dynamique et enjoué
  • Habitabilité et coffre
  • Commandes et atmosphère sportive
  • Accès vers les places arrière
  • Insonorisation moyenne
  • Equipement disponible globalement en retrait
  • Présentation intérieure un peu datée
Volkswagen
  • Rapport prix/équipement
  • Habitabilité royale
  • Volume et accès du coffre
  • 2.0 TDI discret
  • Equipement moderne
  • Quelques détails de finition perfectibles
  • Tarifs globalement élevés pour une "Volkswagen"
  • Gamme mécanique limitée à des 4 cylindres

Remplaçant à la fois la grande berline porte-drapeau Phaeton, au succès très relatif en Europe, et le coupé CC dérivé de la Passat, la nouvelle Arteon marie le gigantisme de la première avec l’allure dynamique de la seconde. Bref, nous voilà face à un coupé 5 portes au style résolument sportif, affichant des dimensions (4,86m) quasiment équivalentes à celles des grandes routières classiques comme la BMW Série 5, la Mercedes Classe E ou la Jaguar XF. Mais pour un tarif plus contenu. On évolue davantage dans la fourchette de prix d’une BMW Série 4 dans sa version Gran Coupé (4,64m). Un coupé Série 4 rendu pratique grâce à l’ajout de deux ouvrants supplémentaires à l’arrière mais également d’un grand hayon.

Finition, équipement : égalité

Nouveau porte-drapeau de la gamme Volkswagen depuis la disparition de la limousine Phaeton, l’Arteon soigne sa présentation. Mais, honnêtement, compte tenu du prix d’attaque qui flirte avec les 40.000€, on aurait tout de même aimé voir une différence plus flagrante dans le traitement qualitatif de l’habitacle de cette Arteon par rapport à une « vulgaire » Passat, par exemple. La finition est très satisfaisante, certes. Mais on aurait aimé découvrir un petit plus… Depuis son restylage, la nouvelle BMW Série 4 Gran Coupé tient, du coup, facilement la comparaison avec l’Arteon. On note même la présence d’un mobilier plus qualitatif par endroit. Mais c’est surtout le nouvel affichage multifonction digital apporté par la récente remise à niveau qui rend la planche de bord de la béhème plus moderne que par le passé. Par contre, au rayon des aides électroniques, l’Arteon remporte la comparaison. Elle se rapproche, par exemple, davantage de la conduite automatisée que la Série 4 Gran Coupé plus ancienne de conception. La grande Volkswagen peut même se garer seule en toute sécurité sur le bord de l’autoroute en cas de malaise du conducteur.

Confort : avantage Volkswagen

Reprenant à son compte la plateforme et le même empattement que la Skoda Superb, l’Arteon libère un espace habitable gigantesque aux places arrière. Ici, on sent clairement la différence de gabarit entre nos deux concurrentes. La BMW Série 4 Gran Coupé ne peut tenir la comparaison. Deux adultes peuvent s’installer à l’arrière, bien sûr. Mais l’espace pour les jambes, et même pour glisser la tête sans frotter le ciel de toit, est clairement plus chiche. Sans compter que l’accès à bord de la Série 4 Gran Coupé est moins pratique compte tenu de l’ouverture plus étroite des portières postérieures. La banquette arrière de la BMW paraît, en outre, plus engoncée et impose des exercices plus contraignants pour s’y installer/extraire. En abandonnant le couvercle de malle de la précédente Passat CC au profit d’un grand hayon, le coffre de l’Arteon gagne également des points sur le plan pratique. L’ouverture de son hayon est gigantesque. Tant mieux, car le volume dégagé est, lui aussi, très généreux : 563l. À nouveau, si l’ajout d’un hayon par rapport à la malle de coffre d’une Série 3 rend l’utilisation du coffre de la Série 4 Gran Coupé plus pratique, il faut bien se rendre à l’évidence : le volume offert par la bavaroise ne peut rivaliser avec celui de l’Arteon. On devra se contenter d’embarquer 480l de marchandises et composer avec un coffre aux formes un peu moins régulières.

Moteur : avantage BMW

En se basant sur la plateforme du groupe Volkswagen qui accueille les moteurs de manière transversale, et non longitudinale comme sur les grands modèles Audi, l’Arteon limite son offre mécanique à des moteurs quatre cylindres. Des moteurs modernes qui peuvent développer jusqu’à près de 300 ch, certes. Mais on ne pourra jamais jouir de la rondeur ni de l’onctuosité de blocs comptant six cylindres. Indiscutablement, l’offre mécanique chez BMW est, sur ce point, plus étoffée. Si l’on se contente des quatre cylindres 2.0l diesel « d’accès », comme sur nos modèles d’essai, on notera tout de même que le 2.0 TDI Volkswagen se montre plus discret dans l’effort. Le 2.0l diesel BMW donne plus de voix dans l’habitacle. Et il vibre davantage. Par contre, on préfère sa boîte automatique à 8 rapports, à la fois plus ronde et plus rapide, que le module double embrayage à 7 rapports proposé chez Volkswagen parfois plus hésitant.

Comportement routier : avantage BMW

Au volant de nos deux coupés XXL, il ne faut pas s’attendre à un comportement dynamique de ballerine. Cela dit, c’est clairement la BMW Série 4 Gran Coupé qui implique davantage son conducteur. Son train avant est plus tranchant, sa direction offre un rendu plus naturel et, surtout, les roues arrière motrices confèrent un équilibre plus engageant au détour d’une petite route sinueuse. La Volkswagen ne démérite pas. Mais elle reste plus aseptisée. Très efficace et capable de tenir un rythme élevé en toute décontraction, elle n’excite pas particulièrement son « pilote ».

Budget : avantage Volkswagen

Si l’on se contente de sa version d’accès de 150 ch, avec sa boîte manuelle, l’Arteon 2.0 TDI pourra orner votre garage pour 37.720€. Tablez plutôt sur pour 40.470€ pour jouir de la boîte DSG à 7 rapports. La BMW 418d équivalente (2.0l diesel 150 ch) s’affiche quant à elle à partir de 39.450€ en boîte manuelle et 41.840€ en boîte Steptronic. La différence de prix entre les deux modèles s’inverse néanmoins si l’on souhaite un peu plus d’allonge et que l’on lorgne vers les versions 190 ch des mêmes moteurs (2.0 TDI 190 ch sur l’Arteon et 420d Gran Coupé). La finition de base et la boîte manuelle ne seront alors plus disponibles sur l’Arteon. Il faudra impérativement commander soit l’Arteon Elegance DSG affichée à partir de 46.180€, soit l’Arteon R-Line DSG légèrement plus chère 46.930€). La 420d Gran Coupé Steptronic est, quant à elle, disponible à partir de 44.690€. Mais, sans surprise, la Volkswagen offrira alors un équipement de série bien plus généreux. Dans les deux cas, on peut se retrouver, options comprises, avec un sacré budget à débourser. Mais c’est la BMW qui explosera le plus rapidement la note !

Conclusion : avantage Volkswagen

La Volkswagen remporte la confrontation grâce à sa plus grande polyvalence d’usage mais également grâce à son meilleur rapport équipement/habitabilité/prix. Cela dit, la BMW Série 4 Gran Coupé se montre la plus grisante à conduire. En fait, elle se profile davantage comme un coupé qui se serait rendu un peu plus pratique en s’offrant des ouvrants postérieurs et un hayon, mais sans renier ses aptitudes dynamiques. C’est tout l’inverse avec l’Arteon : elle se profile au finale comme une berline qui aurait tenté de cacher son format XXL sous des lignes de coupé. Mais sans oublier ses aspects pratiques. Reste à voir, au final, pour quelle formule bat votre cœur !

BMW

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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