Essais

Peugeot 308 GT SW vs Skoda Octavia RS Combi : Coups de blu(sh)/(ff) !

La Peugeot 308 et la Skoda Octavia viennent de se repoudrer le nez. Un coup de blush destiné à soigner leurs styles et leurs équipements. Mais en mode GT/RS, leurs variantes breaks assurent surtout toujours des performances bluffantes pour des engins aux silhouettes de sages familiales…
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 15 septembre 2017
  • Peugeot
Peugeot 308
  • Compromis dynamisme / confort de marche
  • Habitabilité/volume de coffre
  • Equipement complet
  • Présentation/finition
  • Train avant tranchant
  • Position de conduite selon les gabarits
  • Couple du 1.6 THP un peu "faiblard"
  • Performances "moyennes"
  • Moteur essence non disponible en boite automatique
Skoda Octavia
  • Equipement optionnel pléthorique
  • Habitabilité/volume de coffre
  • Moteur performant
  • Direction directe
  • Motricité parfois prise en défaut
  • Tarifs globalement élevés
  • Présentation intérieure plus classique
  • Position de conduite un peu haute

Jouir de performances sportives n’induit pas automatiquement de devoir composer avec une carrosserie de coupé peu pratique. Les conducteurs à la recherche de « sportivité alternative » peuvent ainsi s’orienter vers les déclinaisons breaks des Peugeot 308 GT et Skoda Octavia RS. Deux modèles qui viennent de passer par la case « restylage ». Les gros rouleurs pourront même bénéficier d’une mécanique diesel sous le capot ! Mais comme les blocs à essence reviennent en force sur les devants de la scène, on a toutefois opté pour les mécaniques destinées à flatter le plaisir « d’essence » pour notre rencontre au sommet !

Finition, équipement : avantage Skoda

Outre de leur offrir un nouveau regard (surtout dans le cas de l’Octavia !), le face-lift de mi-carrière offert à nos deux prétendantes permet surtout de moderniser leur équipement. C’est surtout sensible du côté de la Peugeot 308. Si elle commençait à accuser un retard certain dans le domaine par rapport aux références du segment, la voici maintenant quasiment prête à boxer dans la même catégorie. En vrac, elle peut s’offrir dorénavant l'alerte de risque de collision, le freinage automatique d'urgence, l'alerte de franchissement involontaire de ligne avec correction de trajectoire, l'alerte d'attention conducteur, la commutation automatique des feux de route, la reconnaissance des panneaux routiers, le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop, la surveillance d’angle mort, la caméra arrière à 180°, l'assistance au stationnement, etc. Pas de quoi effrayer la Skoda Octavia RS, cela dit, qui peut compter sur un attirail quasiment similaire. La Skoda s’offre même le luxe de proposer quelques équipements supplémentaires comme un amortissement piloté, par exemple. Du côté de l’info-divertissement, le nouvel écran capacitif de la Peugeot se montre plus réactif et convaincant que par le passé. Mais, à nouveau, celui de la Skoda fait un peu mieux puisque son écran peut atteindre 9’’ sur la Tchèque contre toujours seulement 7’’ sur la Française. Au cas où la taille serait importante, bien sûr !

Confort : avantage Peugeot

On l’a dit, Skoda propose un amortissement adaptatif sur son Octavia. Un équipement, assez efficace, dont disposait notre break d’essai. En fonction du mode retenu, le toucher de route peut ainsi se faire (relativement) prévenant ou nettement plus figé. La 308 GT doit s’en passer. Mais force est de constater que le confort de marche reste toujours d’un excellent niveau. Fidèle à son étiquette « GT », la 308 a le bon goût de ne pas trop se radicaliser afin de conserver un toucher de route confortable. Sur le plan pratique, on dispose dans les deux cas d’une soute format XXL libérant plus de 600l de coffre. Et l’habitabilité aux places arrière est généreuse tant chez Skoda que chez Peugeot. Du moins dans le cas de la version SW qui profite d’un empattement étiré de 11 cm par rapport à celui de la berline nettement plus chiche sur ce point.

Moteur : avantage Skoda

Bien sûr, on a toujours la possibilité de lorgner vers la version plus puissante (270 ch), et radicale, étiquetée GTI chez Peugeot. Mais il faudra alors se passer des aspects pratiques liés à la carrosserie SW (et débourser près de 35.000€…). Avec le break, il faudra se contenter au mieux des 205 ch du bloc 1.6 THP. Peugeot n’a, en effet, pas profité du face-lift de sa 308 pour « augmenter le curseur » de puissance de la GT à essence contrairement à Skoda. L’Octavia RS 2.0 TSI développe, en effet, dorénavant 230 ch voire même 245 ch si l’on commande la version équipée du différentiel autobloquant piloté (mais ici, le tarif s’envole juste au-delà des 35.000€ !). Cela dit, déjà dans sa version 230 ch, le 2.0 TSI anime vigoureusement l’Octavia Combi. Notamment grâce à son couple généreux de 350 Nm contre « seulement » 285 Nm pour le moteur Peugeot. Même s’il est un peu plus lourd que la 308 GT SW, c’est, du coup, le break Skoda qui se montre le plus performant et le plus explosif avec, par exemple, un 0 à 100 km/h couvert en 6,8s (contre 7,6s) et une vitesse de pointe de 247 km/h (contre 235 km/h).

Comportement routier : avantage Peugeot

Peugeot positionne sa 308 GT comme une routière rapide et amusante à conduire. Voilà de quoi conserver un toucher de route qui reste suffisamment confortable pour envisager de longues distances sans fatigue, on l’a dit. Cela dit, quand le tracé se transforme en terrain de jeu, la 308 GT séduit par son agilité. On a presque l’impression de manier une voiture du segment inférieur, tant elle s’avère agile. La direction, au rendu très naturel et consistant, commande un train avant d’une précision irréprochable. On plonge avec plaisir vers la corde et on conserve un pouvoir directeur impressionnant, même en appui. Bref, cette 308 GT SW, c’est que du bonheur ! Cela dit, la Skoda Octavia Combi RS n’a rien d’un bloc de béton pataud à côté ! Dès les premiers virages, on est même surpris pour sa direction très directe. Mais globalement, son comportement dynamique est un peu moins « fin ». Et son train avant peine davantage à transmettre le couple du moteur au sol quand les conditions se dégradent.

Budget : avantage Peugeot

Peugeot facture sa 308 SW GT THP à partir de 29.301€. Tablez, au minium, sur 31.670€ pour repartir au volant de la Skoda Octavia Combi RS TSI. Voire 33.470€ si vous optez pour la transmission DSG. La question ne se posera pas chez Peugeot puisque la (nouvelle) boîte automatique (à 8 rapports) est réservée au moteur diesel. Epinglons, en outre, qu’en plus d’offrir un prix d’accès inférieur, la 308 GT se montre également plus intéressante sur le plan fiscal grâce à sa cylindre inférieure, sa puissance sous la barre charnière de 211 ch (surtout pour la Wallonie et Bruxelles) ainsi que ses émissions de CO2/km inférieures (134g contre 149g).

Conclusion : avantage Peugeot

Au décompte des points, la Peugeot 308 GT SW remporte notre comparatif. Certes, la Skoda Octavia Combi dispose d’une mécanique plus musclée et assure des prestations globalement plus soutenues. Elle peut également disposer d’un équipement plus complet si l’on est prêt à porter la main au portefeuille. Mais la 308 GT se démarque finalement grâce à son comportement dynamique référentiel, son rapport équipement/prix plus intéressant et sa plus grande polyvalence d’usage grâce à son typage tirant davantage vers le « Grand Tourisme ».

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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