Essais

Peugeot 308 SW vs VW Golf Variant : Combat de soute

La Peugeot 308 met les formes, dans sa version SW, pour séduire les clients à la recherche d’espace. De quoi marcher sur les plates-bandes de la Golf Variant ? A moins que la version carburant au gaz naturel de l’Allemande ne lui permette de se démarquer ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 07 novembre 2014
  • Peugeot
Peugeot 308
  • Montée en gamme sensible
  • Moteur étonnant
  • Train avant tranchant et agrément de conduite au top
  • Volume de coffre gigantesque
  • Dossier de la banquette un peu droit
  • Position de conduite en fonction du gabarit
Volkswagen Golf
  • Coût d'utilisation (gaz naturel)
  • Moteur souple
  • Autonomie au gaz naturel
  • Poids total conséquent
  • Volume de coffre un peu réduit

Bien sûr, tant la Peugeot 308 SW que la Volkswagen Golf se déclinent avec des motorisations traditionnelles. Les gros rouleurs qui se tourneraient vers les motorisations diesel proposées par Peugeot et Volkswagen pour animer leurs breaks moyens ne seront pas déçus. Mais pour une fois, en plus de comparer les qualités pratiques de ces deux concurrentes, profitons-en pour mettre à l’épreuve deux motorisations « alternatives » : un petit trois cylindres essence turbo survitaminé sous le capot de la Française, et un bloc bi-carburant essence/gaz naturel sur l’Allemande.

Ça gaze !

On est encore très loin de la déferlante en volume. Surtout en Wallonie où les pompes délivrant le gaz naturel restent malheureusement inexistantes… Mais tout de même : le CNG montre les premiers signes d’une montée en puissance en Belgique. Sur les premiers mois de l’année, on a enregistré une progression de près de 600% par rapport à la même période en 2013 ! Une « explosion » à nuancer avec des chiffres totaux toujours très timides, de seulement quelques centaines d’unités. Mais tout de même, l’intérêt pour le gaz naturel semble suivre l’élargissement de l’offre et la mise en place, laborieuse, du réseau de distribution.

Volume tronqué

Dans sa version TGI, la Volkswagen Golf Variant accueille deux réservoirs de 200 bars sous le plancher de son coffre. Ils peuvent embarquer un total de 15 kg de gaz naturel. S’ils condamnent l’auge de la roue de secours et les rangements sous le plancher, ils n’handicapent pas de trop le volume utilisable. On ne doit pas composer avec une grosse bonbonne encombrante. A l’usage, on remarque juste que le plancher du coffre est légèrement surélevé par rapport à celui d’une Golf Variant classique. Si l’on conserve une soute appréciable au quotidien avec 424l, la Golf Variant TGI ne peut plus concurrencer la très logeable Peugeot 308 SW et ses 610l de coffre (605l sur la Golf Variant classique).

0,9€/kg

La Golf Variant TGI se rattrape au moment de passer à la pompe. Si l’on se base sur la consommation moyenne d’environ 5kg de gaz pour 100 km durant notre essai, au prix actuel du gaz en Belgique (+-0,9€/kg), cela permet de couvrir 100 km pour 4,5€. Par contre, avec 15 kg de gaz dans les bonbonnes, on doit repasser à la pompe tous les 300 km. A l’usage, c’est un peu contraignant. Certes, on conserve le réservoir d’essence classique (50l) qui permet de gonfler le rayon d’action total à plus de 1.000 km. Mais pour amortir le supplément de prix d’environ 2.500€ exigé pour la technologie, on peut facilement imaginer que les clients tenteront de rouler le plus souvent sans consommer la moindre goutte d’essence…

Moteur et…

Le 1.4l bivalent (donc capable de brûler indifféremment de l’essence ou du gaz naturel) de Volkswagen brille par sa souplesse d’utilisation. Très rond, il assure des reprises confortables sans la moindre vibration. Et ses 110 ch offrent des accélérations soutenues malgré le poids total supérieur de la Golf Variant TGI (1.457kg contre 1.370 kg pour la 308 SW 1.2 e-THP). Malgré sa plus faible cylindrée et son cylindre en moins, le 1.2l e-THP de Peugeot se montre néanmoins encore plus convaincant. Aussi souple que son concurrent, il se révèle nettement plus explosif lorsque l’on tire sur les intermédiaires. Grisant…

… train d’enfer !

Aussi grisant que le comportement routier de cette 308 SW ! Quel plaisir de manier ce train avant incisif sur les petites routes. L’amortissement irréprochable de la Peugeot marie, en outre, parfaitement confort de marche et efficacité. Moins agile, mais tout de même irréprochable dans sa version classique, la Golf Variant au gaz naturel ne peut tenir la comparaison à cause de son poids total sensiblement supérieur (qui impose une raideur de suspension accrue). D’autant plus que le poids supplémentaire des réservoirs surcharge presqu’exclusivement le train arrière. Mais bon, il faudra déjà tenir un bon tempo pour brusquer l’allemande…

A l’Allemande

Reste à aborder la finition. Même si la montée en gamme de la 308 SW est indéniable par rapport à la précédente génération, la Golf VII Variant reste la référence du segment. Même constat côté équipement d’ailleurs. La différence devient plus ténue grâce à l’enrichissement du catalogue Peugeot. Mais Volkswagen conserve une belle avance sur le plan technologique. Notamment avec le régulateur de vitesse actif avec freinage d’urgence « offert » en série en Belgique sur toutes les Golf.

Conclusion

La Peugeot 308 SW remporte la partie côté pratique, avec son grand coffre et la modularité intelligente de sa banquette arrière. Mais aussi sur le plan de l’agrément de conduite grâce à son train avant tranchant et son excellent petit bloc turbo essence. Cela dit, il faut bien avouer que la possibilité de rouler au gaz naturel « bon marché » et écologique permet à la Golf Variant de se démarquer. Du moins si l’on dispose d’une pompe délivrant le précieux gaz dans un rayon raisonnable près de chez soi !

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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