Essais

Fiat Doblo: le sourire en plus

Le Fiat Doblo ne louche plus. Il affiche même un joli petit sourire. Fiat a en effet offert un profond lifting au modèle, tant en version fourgonnette que ludospace. Reste à voir ce que le Doblo offre en plus de son nouveau visage…

  • Van den Bogaert Robin
  • 09 février 2015
  • Fiat
Avantages et inconvénients
  • Confort de conduite et insonorisation
  • Espace intérieur gigantesque
  • Maintenant 3 places à l'avant (fourgonnette)
  • Moteur 1.6 multijet agréable
  • Présentation (intérieure et extérieure) plus soignée
  • 7 places et toit rehaussé uniquement avec empattement court
  • Direction floue
  • Malle de coffre handicapante
  • Petit écran de navigation

Le Doblo restylé était l’une des premières mondiales du salon de Bruxelles. Et c’est aussi la plus grande nouveauté de l’année pour le département utilitaire de la marque. L’actualité de Fiat sera plus remplie en 2016, avec notamment le lancement d’un nouveau Scudo (développé avec Renault), un lifting pour les Fiorino/Qubo et un nouveau pick-up (développé en commun avec Mitsubishi). Du côté des voitures particulières, on attend une nouvelle hatchback et un nouveau break dans le segment C, sans oublier un autre nouveau modèle que les Italiens gardent pour l’instant secret… Mais revenons au sujet du jour : le nouveau Doblo.

Ce ludospace a été lancé à l’origine en 2000 comme concurrent des Renault Kangoo, Peugeot Partner, Volkswagen Caddy, Citroën Berlingo et autres « breaks fourgonnettes » du marché. Le modèle actuel remonte déjà à 2010 et méritait donc bien une petite mise à jour. Et selon nous, esthétiquement, les designers italiens ont réussi leur coup en redessinant le visage du modèle et ses feux arrière.   

Gigantesque !

L’atout de ce Doblo reste assurément son espace intérieur, tant pour les passagers que pour les bagages. Le coffre peut en effet engloutir entre 790 et 3.200 litres de chargement, voire même jusqu’à 4.000 litres pour la version à empattement long. Franchement impressionnant ! Et, grâce au dossier avant droit rabattable, il est possible de transporter des objets mesurant jusqu’à 2,5 mètres de long. Mais si vous optez pour la configuration 7 places, il ne reste plus beaucoup d’espace pour les bagages…

L’accès à la soute s’effectue via un grand hayon (attention dans les petits garages !) qui réclame du muscle pour se fermer. Pour un supplément de 200 euros, vous pouvez remplacer ce hayon par deux portes battantes.

Le Doblo est disponible au choix en versions à empattement court, empattement long ou toit rehaussé. Mais il y a quelques ratés dans les combinaisons proposées ! Exemple : le toit rehaussé et la configuration 7 places ne sont proposés qu’avec l’empattement court… Par contre, on se réjouit que la version fourgonnette dispose maintenant de 3 places avant.

Sur la route

Même en Italie, le soleil ne brille pas tous les jours… Nous avons effectué ce premier test dans la région de Turin, sur des routes enneigées. Des conditions peu idéales, donc. Lors de cet essai, nous avons opté pour la version ludospace dotée du moteur le plus puissant : le 1.6 Multijet de 105 ch. Mais le client peut aussi choisir un 1.4 à essence de 95 ch, le 1.4 CNG de 120 ch ou le 1.6 Multijet en version 90 ch. Et dans la version fourgonnette, on trouve aussi en plus les 1.3 et 2.0 Multijet.

Le 1.6 Multijet de 105 ch convient bien à ce Doblo. Il est suffisamment vif pour animer l’engin et se montre également souple. Par rapport à l’ancien Doblo équipé du même moteur, les ingénieurs se sont d’ailleurs attelés à offrir plus de ressources à bas régimes. Ce qui est particulièrement appréciable en ville. Rien à redire concernant la boîte manuelle à 6 rapports : elle se manipule facilement.  

Quant à la suspension peaufinée (à double bras à l’arrière), elle rend ce Doblo confortable. Mis à part une direction floue qui offre peu de feedback, on a l’impression de conduire une classique berline. Une sensation que l’on doit aussi à l’insonorisation améliorée de l’habitacle, bien que le moteur diesel reste audible sous forte accélération.  

Dans l’habitacle, on note le nouveau tableau de bord, qui comprend des compteurs plus lisibles. La présentation a fait de gros progrès et on peut aussi opter pour un intérieur bicolore qui offre une ambiance plus chaleureuse.

On note également de nouveaux systèmes multimédias (trois versions). Mais on regrette que même la version haut de gamme avec système de navigation TomTom se contente d’un petit écran de seulement 5 pouces. D’après Fiat, ce genre de détail ne serait pas très important dans ce segment et permet au contraire de libérer de l’espace pour d’autres instruments, comme par exemple les ouïes de ventilation agrandies. Mais à titre de comparaison, on signalera que l’écran du système multimédia R-Link du Renault Kangoo affiche 7 pouces.

Le prix

Compte tenu des nombreuses améliorations apportées, Fiat a augmenté les prix du Doblo de 2%. Le modèle coûte donc quelques centaines d’euros de plus qu’avant. La version la moins chère (1.4 à essence de 95 ch) est affichée à 16.190 euros. Le 1.6 Multijet, lui, est disponible à partir de 19.450 euros en 90 ch et de 19.850 euros en 105 ch. Le Doblo est donc affiché environ au même prix que les Berlingo, Kangoo & Co. Par contre, il reste plus cher qu’un Dacia Dokker.

Côté consommation, le 1.6 Multijet de 105 ch demande en théorie 4,8 l/100 km. Mais durant cet essai très hivernal (et donc peu représentatif d’un usage courant…), nous avons relevé une consommation moyenne d’environ 8,5 l/100 km.

Conclusion

Si pour vous, une voiture doit avant tout être pratique, spacieuse et bon marché ; dans ce cas, le Doblo saura vous convaincre. Son espace intérieur est gigantesque et offre suffisamment de place pour 5 personnes et leurs bagages. Ou pour 7 personnes sans bagages… Et le modèle a fait des progrès en matière de confort et d’insonorisation. Sans oublier que le Doblo est aussi devenu un peu plus élégant qu’avant…

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À propos de l'auteur : Van den Bogaert Robin

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