Mazda
Cette citadine hybride gagne en finesse en se taillant une nouvelle bouche, dessinée par un Belge et censée masquer davantage les origines Toyota de cette Mazda. On vous explique…
Chez Ford, on fait dans le lourd : quand certains constructeurs se contentent d’un subtil restylage des phares et d’une nouvelle paire de jantes pour un facelift, Ford révise les choses en profondeur. Au point que lorsque le département marketing nous parle d’une nouvelle Focus, on a presque envie de les croire ! Mais justement, qu’en est-il ?
Une seule Focus à travers le monde et une production en Europe qui atteint un exemplaire toutes les 90 secondes. Chez Ford, on débite du modèle à l’automitrailleuse… Une raison pour penser que le produit s’est aseptisé sur l’autel de la rentabilité, au point d’en perdre toute saveur ? Non, car chez Ford, on respecte certaines traditions maison, comme le dynamisme et le niveau d’équipement… Tour du propriétaire…
Mais que s’est-il donc passé ? A la voir, on se dit en effet que ce n’est plus du tout la même voiture ! Son nez entièrement remanié adopte désormais la calandre maison. Cela suffit amplement à redonner du caractère à l’ensemble… Dans l’habitacle, les progrès sont immanquables : matériaux mieux choisis, planche de bord repensée et nouveau système multimédia SYNC 2 tactile infiniment plus ergonomique. Certes, si les progrès sont sensibles, quelques détails de finition font toujours tache…
Question équipement, Ford sort le grand jeu : c’est Roméo sous Juliette avec non pas une simple guitare, mais carrément un orchestre philharmonique ! En vrac, on retrouve donc les phares actifs, le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte de véhicule en approche (en cas de marche arrière), l’aide à la sortie de stationnement, le dispositif de parking automatisé (même pour les emplacements en bataille)…
Mais la grande nouveauté, c’est le système multimédia baptisé SYNC 2. Oubliez le petit écran à la clarté très relative et à l’ergonomie diabolique ! Le nouveau système se présente sous la forme d’un bel écran tactile de 8 pouces. Navigation, multimédia et téléphonie sont immédiatement accessibles depuis la commande vocale… Mais attention, ne vous perdez pas en formule de politesse, car vos ordres se devront d’être impérieux : dites « j’ai faim » et le système vous dégotte une gargote où vous le désirez. C’est beau la technologie ! En pratique, ça ne marche pas trop mal, même si on peut regretter une certaine lenteur…
Ici aussi, ça se bouscule ! Le 1.6 EcoBoost vole aux oubliettes et se voit remplacé par un 1.5 EcoBoost, disponible avec 150 ou 182 chevaux. Le trois cylindres 1.0 EcoBoost reste bien évidemment au programme, mais en diesel, les choses évoluent aussi : le 1.6 TDCI sera progressivement remplacé par un 1.5 TDCI, qui en est étroitement dérivé, mais qui se veut plus propre. Enfin, le 2.0 TDCI, qui ne fait que de la figuration chez nous, brandit fièrement 150 chevaux !
Pour cette première prise en main, l’équipe Ford a sans doute voulu nous chouchouter avec deux motorisations intéressantes, mais anecdotiques pour notre marché : 1.5 EcoBoost 182 chevaux et 2.0 TDCI 150 chevaux. Le premier des deux, pétillant et plein de bonne volonté, a l’excellente idée de ne manifester sa voix grave que lors des fortes sollicitations. Hélas, il se voit bridé par une boîte 6 manuelle à l’étagement fort long… Tant pis pour les prestations, tant mieux pour la consommation !
Le 2.0 TDCI, lui, c’est le labrador. Toujours heureux, adepte des reprises à bas régimes où il débite son couple à la manière d’une machine de chantier et pourtant, prompt à grimper dans les tours. Le tout, en silence, s’il vous plaît bien !
Déjà exceptionnel, le comportement de la Focus s’est encore vu magnifié. Et votre honorable serviteur pèse ses mots sans avoir reçu de « bakchich » de Ford ! Plus confortable, la Focus virevolte d’un virage à l’autre avec une agilité réjouissante : levez le pied en virage et c’est une danseuse brésilienne de Samba qui vous répondra en remuant son popotin autour du virage ! Sous-virage ? Connaît pas. Le train avant, lui, donne entière satisfaction, même s’il n’affiche pas le tranchant d’une Peugeot 308 par exemple… Côté amortissement, la Focus a également droit à sa gommette verte : confortable pour le père de famille, efficace pour le cadre dynamique, mais peut-être un peu souple pour le sportif exigeant.
Pour les petits rouleurs sans grande ambition sportive, Ford propose un 1.6 essence de 85 chevaux avec une finition « allégée ». Son mérite : un prix d’appel sympa, à 16.100 €. La finition Trend équipée du 1.5 TDCI de 115 chevaux (88 g CO2/km !) est pour sa part annoncée à 21.250 €. La version Clipper réclame 750 € supplémentaires.
Sans doute plus sexy qu’auparavant, la Focus n’est pas pour autant devenue la pin-up du segment. Ce qui ne l’empêche pas de présenter d’excellents arguments, comme un niveau technologique relevé, des moteurs sobres et efficaces, ainsi qu’un confort de haut niveau. Et puis, pour les gourmets, il y a la cerise sur le gâteau : une partie « châssis » au sommet ! Certes, ce dynamisme routier ne parlera qu’à une – très - faible tranche de la clientèle, mais ça réchauffe toujours le cœur de voir des constructeurs qui se soucient du plaisir de conduite.
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