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Essai : Ford Mustang 2018, brillantissime

Depuis 2015, elle est officiellement de retour ! Qui ? La plus connue des pony cars ! Le modèle 2018 de la Ford Mustang apporte quelques évolutions qui doivent consolider son succès. Il temps d’en faire la connaissance…

  • Bervoets Wim
  • 29 mars 2018
  • Ford
3,6
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Charme du v8
  • Confort de marche conservé
  • Moteurs puissants
  • Tarif d'attaque alléchant
  • Commande de capote souple (cabriolet)
  • Ecoboost sans grand caractère
  • Ergonomie et finition perfectibles
  • Poids

S'il y a bien quelque chose d’inattendu à propos de la Ford Mustang 2015, ce ne sont pas tant ses excellents résultats de ventes mais bien le succès de son V8, qui est même devenu plus populaire que le quatre cylindres et ce, malgré la fiscalité européenne pour ce genre de cylindrée. En Europe, le cher et gourmand V8 est devenu plus populaire que le quatre cylindres qui reste plus économique à tous les niveaux. Et aux Etats-Unis ? C'est juste l'inverse... Cherchez l’erreur ! Apparemment, cela aurait un rapport avec l’image que nous avons tous de la légendaire Mustang.

Quoi de neuf pour 2018?

Visuellement pas grand chose, car évidemment, la Mustang doit rester une Mustang. Les designers se sont limités à abaisser le capot avec de nouvelles prises d'air (afin de mieux contrôler les vibrations à haute vitesse), à retoucher légèrement la calandre, à redessiner les pare-chocs et, en option, à disposer un becquet sur le coffre. Notons aussi que les feux reprennent maintenant la technologie LED. Enfin, la gamme des teintes et des jantes s’est enrichie.

A l'intérieur, les matériaux se sont améliorés, de nouveaux styles apparaissent pour la finition et le tableau de bord se digitalise. Toutefois, avec ses plastiques brillants et ses matériaux « cheap », la finition reste en deçà de ses concurrents. Au niveau ergonomique, il y a quelques défauts, comme les commutateurs qui ne peuvent être actionnés que vers le haut, le siège du conducteur qui ne peut pas suffisamment s’abaisser et la gestion des menus qui nécessite l’emploi du manuel.

Quid au niveau mécanique ?

On n'achète pas une Mustang pour le luxe, mais pour la conduire. Sur papier, les évolutions semblent alléchantes : de gros boudins Michelin pour le V8, une combinaison de pneus sur mesure pour améliorer l’utilisation quotidienne de l'EcoBoost, une boîte de vitesses automatique à dix rapports remplaçant l’ancienne boîte auto à six vitesses, une boîte de vitesses manuelle améliorée avec une fonction de remise de gaz entre les rapports, une suspension adaptative MagneRide et enfin, deux modes de conduite supplémentaires : Drag Strip et un mode entièrement personnalisable.

Et puis, il y a les modifications aux moteurs : le V8 de 5 litres reste atmosphérique, mais son limiteur de régime est placé plus haut et son système d'injection est modifié. Le résultat donne plus de couple à bas régime et une puissance améliorée : 450 ch et 529 Nm (441 ch et 530 Nm avant le lifting). Le quatre cylindres 2.3 Ecoboost offre étonnamment moins de puissance : 290 ch et 440 Nm (précédemment 314 ch et 434 Nm). Pour des raisons d'homologation, dit-on chez Ford. Mais le couple s'améliore.

Comment ça roule ?

Lors de cette présentation dans le sud de la France, nous avons d'abord essayé le 2.3 Ecoboost. C'était un cabriolet, avec la nouvelle boîte automatique. Bref, le genre de voiture pour musarder, chose facile à faire car l'EcoBoost est souple et riche en couple, mais il cache bien son jeu car il peut accélérer le rythme. Et même adopter un tempo rapide : 5,7 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse maximale de 233 km/h.

La boîte auto à dix rapports (provenant de l’arsenal Ford et qui est également montée dans les utilitaires comme le F-150) fait de son mieux en mode automatique. Elle change de rapport doucement et en souplesse, mais pas aussi vite que ses concurrents allemands. Evidemment, il est possible de changer les rapports avec les palettes au volant, mais vous risquez de vous mélanger les pinceaux. Étais-je en 7ème, 8ème ou 9ème ?

Ce cabriolet 2.3 EcoBoost n'est pas une voiture de course. Son poids est trop élevé et elle manque de rigidité, alors que le moteur Ecoboost manque de caractère. Dommage, car la base de ce quatre cylindres turbo est la même que celle de la Focus RS. Certes, la Mustang ne doit pas être aussi diabolique, mais on aurait aimé une plus belle musique à l’échappement.

Cette valeur ajoutée nous l’avons trouvée dans notre autre voiture d'essai équipée du V8 5 litres atmosphérique : une Mustang Fastback équipée de l'ancienne boîte manuelle à six vitesses. La sonorité incomparable explose dès le démarrage, l'embrayage et la boîte de vitesses se manient avec précision et virilité, les chiffres parlent d'eux-mêmes : le 0-100 km/h ne prend ici que 4,3 secondes et la vitesse maximale est de 249 km/h.

Le coupé se laisse facilement conduire et tour après tour, le rythme augmente. Bien sûr, avec son V8 placé à l'avant, le nez est plus lourd, mais le sous-virage reste aisément contrôlable. Les pneus Michelin spécialement développés font ici leur part du boulot, mais ils ripent gentiment lorsqu’on envoie brusquement la sauce. C'est dans ses gènes ! La suspension MagneRide entretient enfin l'esprit sportif, mais en préservant toujours le confort.

Bon à savoir

La Mustang se voit aussi pénalisée par le maigre score NCAP de sa devancière. En conséquence, cette version face-liftée reçoit un ensemble d'aides à la conduite comme : un avertisseur de collision avec la reconnaissance des piétons, un régulateur de vitesse adaptatif, une assistance au maintien dans la voie de circulation, etc... Le système d'infodivertissement est de la génération SYNC 3 et est doté de l’Apple CarPlay et l’Android Auto.

Combien coûte la Mustang face-liftée?

Les prix démarrent à partir de 39.000 € pour le Fastback à boîte manuelle à quatre cylindres. Pour l’automatique, il faut ajouter 2.500 € et pour la décapotable 4.500 €. Le V8 démarre à partir de 46 000 € et connaît les mêmes hausses de prix. La Mustang est équipée en série d'un régulateur de vitesse adaptatif, d'une assistance au maintien dans la voie de circulation, de l’air conditionné automatique, d'une caméra de recul, de sièges partiellement réglables électriquement et d'une radio digitale.

Conclusion

La Ford Mustang reste une icône. Son lifting 2018 améliore les petites choses, mais conserve suffisamment son caractère, à savoir une voiture ludique, attrayante et accessible qui ne possède pas le luxe et la rigueur de ses concurrentes principalement allemandes, mais qui compense par son aura et son prix d’achat. Le cabriolet est idéal pour une balade confortable tandis que le Fastback reste une interprétation moderne de cette légende.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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