Essais

Honda Jazz : Tour de magie !

Assez méconnue, la Jazz n’a jamais connu le grand succès dans notre pays. Une situation assez injuste pour une voiture débordant d’astuces et qui nous revient aujourd’hui dans sa troisième génération.

  • Piette François
  • 27 juillet 2015
  • Honda
Avantages et inconvénients
  • Coffre généreux/modularité bien pensée
  • Comportement routier sympa
  • Equipement complet dès le premier niveau
  • Habitabilité sensationnelle
  • Boîte cvt irritante en phase d'accélération
  • Manque de couple à bas régimes
  • Pas de diesel/consommation
  • Politique d’équipement
  • Politique d'équipement

Apparue en 2001, la Jazz première du nom n’a pas attendu longtemps avant de connaître le succès… loin de l’Europe. En effet, en 2002, elle a eu le culot de détrôner la Toyota Corolla à la première place des ventes de voitures neuves au Japon ! Aujourd’hui, après 5,5 millions de voitures vendues et 2 générations, elle nous revient avec un but inchangé et une recette encore peaufinée.

L’homme au centre des débats

Même si elle grandit de 10 cm (dont 4 sont imputables aux pare-chocs pour des raisons de sécurité), la Jazz reste toujours remarquablement compacte, avec une longueur située tout juste sous la barre des 4 mètres (3,995 mètres, pour être précis !). Mais le leitmotiv d’Honda, c’est la place des humains dans toute cette histoire. En effet, dans un gabarit minimum, Honda entend laisser un maximum de place pour les passagers… et va jusqu’à comparer l’espace dévolu aux passagers arrière à ceux d’une Mercedes Classe S ! Si, si !

Il est vrai que…

Pour s’en convaincre, nous vous invitons à bord de la Jazz et plus précisément, aux places arrière. Honda prétend avoir encore gagné en habitabilité à ce niveau et… c’est vrai ! Certes, l’ambiance est difficilement comparable à celle d’un croiseur long-courrier en première classe, mais l’espace octroyé aux passagers est stupéfiant ! Même une grande perche comme votre serviteur (presque 1m90) s’y sent parfaitement à l’aise, avec de belles marges pour la garde aux jambes et la garde au toit. Bon, d’accord, Honda triche un peu en limitant le réglage en longueur des sièges avant. Mais promis, juré, tout le monde voyage confortablement !

Bagages à l’aise

A l’instar du sac de Mary Poppins, la Jazz est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. Décidément, après le HR-V la semaine passée, Honda enfonce le clou en se consacrant Roi du packaging ! Le coffre pourra confortablement engloutir vos dernières trouvailles à la brocante du coin, grâce à ses 354 litres disponible. Un volume aisément extensible grâce aux sièges arrière magiques (selon Honda).

Comprenez que ces derniers peuvent se rabattre, se replier en portefeuille (pour transporter vos plantes encombrantes, par exemple), voire former un couchette, si l’on se prend à rabaisser complètement les dossiers avant. De là à imaginer des scénarios burlesques comprenant galipettes dans les sous-bois, il y a un fossé que nous n’oserions franchir, irrégularité de la « couchette » oblige… Casanova en puissance, il va falloir travailler votre souplesse ! Que des qualités, donc ? Presque ! Quelques plastiques sonnent encore creux çà et là…

Et tout ce qui va avec

Outre l’aménagement génial de l’espace disponible, la Jazz dispose d’autres atouts dans sa manche, à commencer par le « Honda Connect » (le système multimédia comprenant une connexion Wifi et tournant sous Android), une belle kyrielle d’équipements de sécurité (dont l’avertisseur de franchissement involontaire de ligne blanche et le limiteur de vitesse intelligent qui se base sur la lecture des panneaux) et un équipement de confort très complet qui comprend l’air conditionné dès le niveau de base (Trend).

Moteur !

Sous le capot, Honda rationnalise drastiquement sa gamme et propose un seul moteur : 1.3 i-VTEC, à savoir un moteur essence flambant neuf de 102 chevaux et disposant d’un couple de 123 Nm à 5.000 tr/min. Tournant sur le cycle Atkinson à bas régimes, ce moteur est en théorie développé pour consommer moins à bas régimes et offrir de la puissance dans les hautes rotations. Honda l’associe à une boîte manuelle à 6 rapports de série ou, en échange de 1.300 € quelle que soit la finition, d’une boîte automatique à variation continue de type CVT.

Sur la route

Si la première qualité de la Jazz est sans conteste son extraordinaire espace intérieur, la petite nippone ne démérite pourtant pas à l’épreuve de la route. Certes, la boîte CVT devient irritante dès que l’on quitte le milieu urbain et que le pied droit s’appesantit, et le moteur manque de coffre à bas régimes… Mais nous avons pris du plaisir à conduire cette petite puce, dont la partie châssis se révèle plus dynamique que nous ne le pensions, avec une direction précise et un amortissement efficace ! La boîte manuelle à 6 rapports est fidèle à la tradition maison et ne mérite dès lors, que des éloges !

Tarifs

Le prix de base de 15.900 € peut sembler très costaud, mais il est à relativiser : dès le premier niveau de finition (Trend), la petite Jazz comprend l’air conditionné manuel, la connexion Bluetooth et un petit écran tactile de 5 pouces. Le haut de gamme, Elegance, apporte absolument tout (air conditionné automatique, commandes au volant…), mais se monnaie 18.450 €. La boîte CVT est un supplément à 1.300 € et est proposée sur tous les niveaux de finition. Hélas, comme souvent avec les véhicules du Soleil Levant, il est impossible de se concocter une voiture à la carte, absence quasi-totale d’options oblige.

Conclusion

Certes, son prix d’attaque et son unique motorisation essence peuvent en dissuader plus d’un. Mais la petite Jazz est une formidable citadine, à l’incroyable espace intérieur et dotée de mille et une astuces ! Il s’agit sans conteste de l’une des voitures les plus pratiques et fonctionnelles de son segment. Pensez-y !

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À propos de l'auteur : Piette François

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