Essais

Infiniti Q50S Hybrid : A découvrir !

Infiniti, la marque de luxe de Nissan, a connu une période un brin rocambolesque en Belgique mais elle semble désormais sur le bon chemin. Cela tombe bien car le constructeur premium débarque avec des modèles plutôt alléchants. Voici la Q50S Hybride, un véhicule plutôt exotique ! Découverte…

  • Piette François
  • 13 janvier 2015
  • Infiniti
Avantages et inconvénients
  • Equilibre routier
  • Performances de premier plan
  • Possibilités du système multimédia
  • Raffinement/insonorisation
  • Rapport prix/équipement/prestations
  • Sécurité active
  • Accessibilité et habitabilité aux places arrière
  • Appuie-tête avant gênants
  • Coffre restreint/modularité inexistante
  • Dosage des freins délicat
  • Ergonomie du système multimédia
  • Pas de suspension adaptative

Si un modèle d’accès Q30 du niveau d’une Audi A3 ou d’une BMW Série 1 est déjà confirmé, le ticket d’entrée dans la gamme Infiniti est pour le moment constitué par cette Q50. Une berline du format d’une Audi A4 ou d’une Mercedes Classe C… Ce qui est d’autant plus logique que cette belle nipponne est basée sur cette dernière ! Résumons-nous : une marque aux accents exotiques, un moteur V6 Nissan et une plateforme propulsion provenant de chez Mercedes. C’est sûr, les ingrédients sont bons !

L’hybride comme figure de proue

L’Infiniti Q50, nous l’avons déjà découverte en version diesel armée du vigoureux, mais bruyant moteur 2.2d de Mercedes. Une variante développée pour satisfaire les grincheux clients européens friands de relents mazoutés, mais qui ne dévoile pas les vraies qualités du modèle. Le fleuron de la gamme, celle qui a bénéficié de toutes les attentions, c’est donc cette version hybride !

Dans les chiffres

D’un point de vue technique, on retrouve une architecture de propulsion (quoiqu’une version hybride soit disponible) avec un moteur V6 de 3,5 l (chipé à feu la 350Z) accouplé à un moteur électrique et à une boîte automatique à 7 rapports. Les batteries, elles, sont logées derrière la banquette arrière. Infiniti annonce 364 chevaux, 546 Nm de couple, 5,2 secondes au 0 à 100 km/h, 6,2 l/100 km et 144 g CO2/km.

Le tour du propriétaire

La ligne basse et élégante laisse présager de belles prestations sportives. Et au vu des chiffres ci-dessus, cela semble confirmé ! En s’installant à bord, on pénètre un monde extrêmement soigné. De grands écrans multimédia (à la logique assez obscure pour le néophyte), une finition au sommet, du cuir de qualité et un équipement débordant caractérisent cet habitacle.

Quelques critiques…

A l’arrière, les passagers sont moins à la fête : l’accès n’y est pas franchement évident et l’espace y est compté. Pour les bagages, c’est encore pire : les batteries empiètent sur le volume disponible et verrouillent la modularité ! Même la finition n’est plus au niveau… Revenons donc derrière le volant, qui est assurément la meilleure place, même si les appuie-tête avant proéminents perturbent un rien le confort à bord. Vous allez finir par croire que nous ne sommes jamais contents…

La poigne de l’hybride

Sur la route, l’Infiniti dévoile bien des qualités. A commencer par le silence qui s’impose à bord : quelques rares sifflements et un léger grondement de moteur évoquant la puissance sont les seuls éléments « perturbateurs » autorisés. Si le moteur respire encore librement, dénué qu’il est de turbos, il n’en affiche pas moins un couple sidérant dès les plus bas régimes. Le moteur électrique apporte là un secours bien venu ! Inutile donc de faire chanter le V6 à 7.000 tr/min pour laisser ses poursuivants sur place… La gestion de la boîte favorise d’ailleurs les reprises à bas régimes.

Enhardis par une telle vigueur, nous nous laissons aller sur un tempo dynamique : l’Infiniti en redemande et nous présente un bel équilibre routier (on aurait aimé un autobloquant, ceci dit…) et un freinage inépuisable. Au sujet de ce dernier, on regrettera toutefois un feeling très artificiel dans la pédale qui demande une certaine habitude. Quant à la direction, rappelons que ce modèle innove avec une absence de liaison mécanique entre le volant et les roues. Ce qui est très confortable sur une route en pavés (absence de retour), mais plutôt déconcertant en conduite très active, faute de retour d’information !

Douceur de vivre

Toute hybride qu’elle est, la Q50S n’est pas facile à exploiter sur le seul mode électrique, surtout en accélération. Il vous faudra alors exercer un orteil extraordinairement délicat pour ne pas démarrer le gros V6 ! Cela dit, évoluer en silence dans les parkings ou sur les grandes artères, calé à 50 km/h, renforce encore la sensation de raffinement qui émane de cette voiture. Dommage que la suspension ne soit pas plus filtrante à basse vitesse… Une unité adaptative serait à ce titre la bienvenue !

Enfin, pointons le « bouclier sécuritaire », comprenant la vigilance active vis-à-vis d’une collision frontale (ça freine si un danger est détecté), l’avertissement de changement de bande involontaire, le régulateur actif, l’avertisseur d’un objet présent dans l’angle mort…

Budget

Une berline premium hybride de 364 chevaux, équipée comme un palais et au service après-vente de haute qualité, cela doit certainement coûter un avion, non ? Non. A 50.900 €, cette Infiniti en offre finalement beaucoup pour son argent. Et si vous rajoutez environ 8.000 €, vous aurez alors un modèle somptueusement équipé. Pour notre part, nous avons relevé une consommation moyenne de 8,6 l/100 km, ce qui nous semble très raisonnable, au regard de la puissance offerte !

Conclusion

Après la version diesel qui laissait augurer un beau potentiel, cette variante hybride confirme et enfonce le clou ! Exotique par sa nom, sa présentation et son gros V6 essence atmosphérique, cette Q50S Hybrid ne fait pas grand-chose comme tout le monde, mais pourtant, elle parvient à séduire. Son agrément de conduite nous fait même (presque) oublier quelques défauts, parfois irritants à l’image du coffre restreint.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer.

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