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Essai : Isuzu D-Max AT35, tout-terrain de l’extrême

Avec l'arrivée de nouveaux concurrents tels que les Mercedes Classe X et Renault Alaskan, les pionniers de pick-up doivent faire preuve de résistance. A l’instar d’Isuzu avec son D-Max AT35, qui a été développé en collaboration avec le spécialiste islandais des camions tout terrain, Arctic Trucks.

  • Bervoets Wim
  • 03 septembre 2018
  • Isuzu
3,3
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Capacité de chargement et de traction
  • Garantie de 5 ans
  • Look costaud
  • Superbe boîte auto
  • Vrai tout terrain
  • Diesel bruyant à froid
  • Détails de finition
  • Pack AT35 coûteux
  • Suspension trop sèche sur asphalte

Avec l'offensive pick-up de ces dernières années, on oublierait presque que le constructeur japonais Isuzu construit ses propres pick-up depuis 1963. Depuis 2002, le pick-up s'appelle D-Max et depuis 2012, il a atteint sa deuxième génération. Pour l'année modèle 2018, cet AT35 aura une place permanente dans la gamme Isuzu.

Le D-Max est-il l’un de ces pick-up également utilisé par d'autres marques ?

Sur le marché européen, ce n'est pas du tout le cas. Vous avez en effet le Nissan Navara, qui devient Alaskan chez Renault, voire Classe X chez Mercedes. Le Mitsubishi L200 a également une version italienne, le Fiat Fullback. Mais Isuzu joue cavalier seul sur notre marché, tout comme les Ford Ranger, Toyota Hilux, Volkswagen Amarok et SsangYong Actyon Sports. Et cette liste indique à quel point le marché est occupé.

Qu'offre-t-il, ce pick-up ?

Tout d'abord, une petite mise à jour pour l'année modèle 2018. Elle limite les changements externes à quelques nouvelles couleurs de carrosserie. Pour l'année modèle 2017, le D-Max a déjà été mis à jour, avec une nouvelle calandre, de nouveaux blocs optiques et de nouvelles jantes. À l'intérieur, les Japonais veulent égayer les choses avec des matériaux améliorés.

Enfin, il y a quelques changements techniques : les modèles 4x4 sont équipés d'une aide au remorquage pour la stabilité, la suspension arrière a été ajustée pour augmenter le confort de conduite, et une intervention mineure dans le bloc moteur devrait réduire le bruit moteur à l'intérieur.

AT35, ça veut dire quoi ?

Un Isuzu D-Max avec l’Arctic Pack, un pack robuste développé par le spécialiste islandais Arctic Trucks spécialement pour les pick-up japonais. L'ensemble rehausse la carrosserie de 12 centimètres (une suspension spéciale et robuste ajoute 6 centimètres, les pneus TT sur les jantes de 17 pouces ajoute également 6 centimètres), et des passages de roues adaptés élargissent le D-Max de 18 centimètres au total. Ajoutez des marchepieds, des garde-boue et les logos nécessaires, et vous obtenez un résultat puissant et impressionnant. Isuzu lui-même l'appelle "le plus costaud des D-Max".

Y a-t-il des changements sous le capot ?

Non. Le moteur est repris de l'AT35, le moteur 1.9 diesel de 164 ch. L'année dernière, Isuzu a décidé de « downsizer » son diesel de 2,5 litres, afin de rendre son D-Max plus économique et fiscalement attractif. Curieusement, au même moment, le Volkswagen Amarok a décidé de n'offrir qu'un V6.

Néanmoins, ce "petit" moteur 1.9 diesel de l'Isuzu D-Max AT35 offre un couple de 360 Nm (entre 2.000 et 2.500 tr/min). Il peut être combiné avec une boîte manuelle ou automatique, toutes deux à six rapports. Il peut aussi charger 1 tonne de poids et remorquer 3,5 tonnes.

Et en pratique ?

C’est un pick-up utilitaire, qui malgré les efforts d'Isuzu pour plus de confort, a encore un caractère rugueux, notamment auditif. La suspension adaptée de cet AT35 n'est pas idéale sur l’asphalte et le moteur diesel manque de punch sur autoroute. De plus, les dimensions impressionnantes de l'AT35 (5,30 mètres de long, 2,04 mètres de large et 1,91 mètre de haut) le rendent un peu disproportionné sur nos routes. Nous avons également roulé avec le D-Max « normal » dans sa nouvelle version 2018, qui fait mieux en termes d’insonorisation et de confort de conduite.

Mais si l'AT35 rencontre une route non pavée, les pièces du puzzle se mettent en place. Le Japonais se fraye un chemin sans effort à travers les pistes de boue, les chemins forestiers et les tranchées, grâce à sa garde au sol de 32 centimètres, son angle d'approche de 36 degrés et son angle de départ de 28 degrés. Il utilise le même système 4x4 que le D-Max standard, ce qui signifie que vous pouvez le conduire en propulsion, ou en quatre roues motrices pour la conduite en tout-terrain.

Combien coûte l'AT35 ?

Isuzu facture 14.700 euros hors TVA (conversion et homologation comprises) en plus du prix du D-Max. L'ensemble AT35 n'est disponible que sur la Double Cabine, mais sur les trois niveaux d'équipement L, LS et LSX. Un Isuzu D-Max ordinaire avec cabine double commence à partir de 24.200 euros hors TVA. Les Japonais annoncent aussi que l'AT35, comme toutes les Isuzu, a droit à une garantie 5 ans ou 200.000 kilomètres sur la chaîne cinématique et l'assistance en cas de panne.

En conclusion ?

L'Isuzu D-Max, avec 410 ventes l'an dernier, est un outsider dans le segment des pick-up mais il peut se vanter de profiter des années d'expérience d'un constructeur spécialisé. Il en résulte un cheval de trait solide et fiable qui, dans sa version normale, est adapté à toutes les situations. La version extrême AT35 fait un peu mieux sur terrain accidenté, mais n'offre que peu de valeur ajoutée dans notre pays.

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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