Ne tournons pas autour du pot : chez nous, la précédente Soul fût un flop qui poussa la marque à en arrêter brutalement la commercialisation. Pourtant, les bons résultats à l’étranger ont poussé les dirigeants à retenter l’expérience. Avec une chance de percer chez nous ?
Cette fois, il n’y a plus d’erreur de casting. Lors de la présentation de la première Soul, Kia l’annonçait comme un monovolume. Une erreur stratégique. Aujourd’hui, le Coréen a bien compris qu’il valait mieux classer son petit bolide comme un mini SUV. Et là, ça colle tout de suite mieux à la personnalité de l’engin et, cerise sur le gâteau, le voilà désormais sur un segment en plein boom !
Avec plus de 700.000 exemplaires écoulés, la Soul connût un succès certain et notamment Outre-Atlantique. On ne change pas une formule qui marche ! La Soul reprend donc, dans les grandes lignes, les traits du modèle précédent, mais y ajoute encore une pincée de poivre et de piments pour corser le tout. Indéniablement, la Soul en impose. Son capot très haut perché, son regard, ses feux arrière, la Soul ne ressemble à rien d’autre de connu. Polarisante, cette compacte dévoile un caractère bien trempé. Et c’est tant mieux !
Dans l’habitacle, tout va pour le mieux ! Face à ses concurrents Renault Captur, Peugeot 2008 et autres Nissan Juke, la Soul présente un habitacle plus soigné. La finition des Coréennes, du moins sur ce segment, a rattrapé et dépassé la concurrence européenne. La position de conduite, dominante, donne un point de vue rassurant : long capot, pare-brise rejeté en avant, visibilité correcte… Tout est en place ! Les passagers profitent d’une habitabilité convenable pour le segment. Le coffre, lui, propose 354 litres, avec un double-fond et autres rangements.
On se dit que Kia n’a pas lésiné sur les équipements, au point de gâter la Soul d’une dotation largement supérieure à la moyenne : sièges chauffants et réfrigérants, alerte de franchissement de ligne blanche, système audio premium, caméra de recul, système de parking automatique… La liste est impressionnante !
Du côté technique, Kia simplifie les choses : deux moteurs et deux boîtes de vitesses, à savoir, le 1.6 essence de 132 chevaux et le 1.6 diesel de 128 chevaux, accouplés à une boîte manuelle (6 rapports) ou automatique (de type CVT). Face à la concurrence, la Soul domine les débats avec des motorisations nettement plus toniques… Hélas, cela se remarque aussi du côté des émissions de CO2, avec des valeurs un peu à la traîne : minimum 132 g/km pour la 1.6 CRDi en boîte manuelle.
Cette première prise en main nous aura permis de nous faire une première idée de la version qui fera le gros des ventes chez nous, le 1.6 diesel en boîte manuelle. Discret, ce moteur se montre efficace sur toute sa plage de régimes, mais n’affiche pas non plus, un tempérament très exubérant. Pour une mécanique de cette puissance, on aurait aimé un peu plus de sensations ! La boîte n’appelle à aucune critique.
Si l’insonorisation est de belle facture, on aurait aimé un amortissement plus souple et plus filtrant sur les joints de raccordement et autres irrégularités. Agréable à vivre, car d’une ambiance sympa, la Soul ne peut toutefois concurrencer ses rivales européennes sur le strict plan du comportement routier. Sûre, fidèle et rassurante, la Soul aurait pu profiter d’un train avant plus tranchant et d’un équilibre plus dynamique.
Pour l’instant, la Soul n’est disponible qu’avec la finition Play, mais d’autres collections arriveront bien vite. Le prix d’appel est situé à 20.990 €, ou 22.990 € pour la diesel, plébiscitée dans 55 % des cas.
Cette fois, Kia ne répète plus les erreurs du passé. La nouvelle Soul, plus mature, arrive au bon moment et, c’est important, sur le bon segment. Attachante avec son look décalé, elle séduit surtout par son équipement très large et sa finition soignée. Mais pour se tailler une belle part du gâteau, il lui manque des motorisations d’appel tant en essence qu’en diesel.
La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?
On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…
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