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Essai : Lexus LS 500h, le salon électro-mobile

En pleine progression sur le marché européen, Lexus compte sur son vaisseau amiral LS pour étaler tout son savoir-faire. En termes de finition et de confort. Mais, bien sûr, aussi d’hybridation ! Et au quotidien, cela donne quoi de rouler en LS 500h ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 07 mai 2018
  • Lexus
3,7
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort général
  • Finition irréprochable
  • Insonorisation générale
  • Places arrière confortables
  • Style original et décalé
  • Technologie embarquée
  • Moteur sonore en charge
  • Politique d'équipement restrictive
  • Rendu de la pédale de frein

Difficile de se tailler une place sur le marché européen en visant un marché « premium ». Inutile, en effet, de préciser que le trio allemand cadenasse à peu près tous les segments disponibles et que le rôle d’outsider est déjà bien assuré par des marques comme Volvo ou Jaguar. Cela dit, petit à petit, Toyota parvient tout de même à progresser avec son blason premium Lexus aussi de ce côté du monde. Lexus a notamment enregistré une année record avec près de 75.000 ventes en Europe (au sens très large du terme) l’an dernier.

Porte-drapeau

Et visiblement, le géant japonais n’est pas rassasié avec ce record puisqu’il vise maintenant le cap des 100.000 ventes pour Lexus en « Europe au sens large » d’ici 2020. Un cap que les modèles compacts, notamment le récent SUV UX, mais également la nouvelle berline ES aideront davantage à atteindre que la limousine LS destinée à carrière plus confidentielle. Mais tout de même : cette impressionnante cinquième LS du nom se profile comme le manifeste de Lexus pour les années à venir !

Calandre XXL

Au premier regard, impossible de passer à côté de la calandre XXL de cette LS. Mais comme la voiture mesure maintenant plus de 5,2 m, l’ensemble reste assez harmonieux. De profil, on est par contre surpris par la hauteur de caisse. Mais c’est une astuce qu’offrent les suspensions pneumatiques : à l’arrêt, la LS se soulève en effet de 4 cm pour faciliter l’accès à bord. La voiture redescend, ensuite, dès les premiers tours de roue.

Le sens de l’accueil !

Un détail qui symbolise le sens de l’accueil de cette LS ! On ne résiste, en effet, pas à l’envie de s’installer d’abord à la place du « patron ». Et clairement, le siège arrière droit avec ses nombreux réglages se profile comme l’un des plus confortables jamais rencontrés à bord d’une voiture ! Le dossier peut s’incliner jusqu’à 48° et un repose-mollets se déploie pour vous donner l’impression d’être couché dans votre lit ! Ajoutez à ça des massages d’une rare efficacité et vous êtes prêts à traverser la moitié de l’Europe dans un confort royal ! Mais il faudra voyager relativement léger : le volume de coffre ne libère « que » 430l (principalement à cause des batteries) et n’offre aucune modularité.

Finition irréprochable

L’ensemble de l’habitacle se démarque en outre par le soin apporté à la finition. Bon, bien sûr, on ne s’attendait pas à retrouver des plastiques durs bas de gamme dans une limousine… Mais tout de même, la qualité des matériaux force ici le respect. Et puis surtout la Lexus LS permet de jouir d’une atmosphère vraiment particulière. Différente, en tous les cas, de celle plus froide et plus classique des concurrentes germaniques. Tous les clients ne seront peut-être pas convaincus par les contre-portes « Origami », le tableau de bord « ligné » ou les inserts en verre « Kiriko ». Mais, en tous les cas, voilà un modèle qui possède une personnalité propre et soigne clairement son niveau de finition !

Ergonomie perfectible !

Par contre, on sera vite exaspéré par l’ergonomie globale du poste de conduite ! Les commandes « essentielles » sont assez simples à manipuler. Par contre, l’info-divertissement et toutes les petites attentions qu’offrent en sus une limousine de ce genre ne s’apprivoisent pas en quelques minutes ! Au bout de notre semaine d’essai, on commençait seulement à s’y faire (un peu)… En gros, tout se commande via le grand pavé tactile situé sur la console centrale en utilisant son doigt comme la souris d’un ordinateur. Mais, honnêtement, on a déjà connu plus simple et plus ergonomique comme solution !

Place au V6

Si la précédente limousine LS, baptisée 600h, organisait sa mécanique hybride autour d’un bloc V8, la nouvelle mouture se contente d’un « petit » V6. En l’occurrence, un V6 3.5l essence qui développe 295 ch. Mais qui, couplé aux deux moteurs électriques, permet de jouir d’une puissance totale de 354 ch. Puissance qui peut transiter uniquement par les roues arrière ou par les quatre roues, au choix.

Contrairement aux concurrentes européennes qui misent sur l’hybridation rechargeable pour séduire les clients professionnels avec des taux de CO2 (artificiellement) planchers, Lexus reste (pour le moment du moins…) fidèle à l’hybridation classique. Inutile donc de brancher sa LS sur une borne au quotidien. Mais il faudra accepter une homologation CO2/km de 147 g en propulsion voire 161g en 4X4.

Sifflement ?

En route, on apprécie l’excellente insonorisation de cette LS. Du moins à vitesse stabilisée. On peut alors parcourir des kilomètres dans le plus grand silence. Mais dès que le chauffeur appuie un peu sur la pédale de droite, le groupe motopropulseur se révèle étonnamment présent, avec un sifflement assez marqué. Ce qui vient clairement perturber la quiétude à bord. Les performances sont néanmoins alors plutôt convaincantes. Même si la précédente LS hybride, avec son V8 (LS 600h), offrait une cavalerie plus impressionnante, la nouvelle LS 500h n’a pas à jouir de ses prestations. Lexus annonce un 0 à 100 km/h couvert en 5,4 s. Pas mal, pour un vaisseau qui mesure plus de 5,2 m et pèse plus de 2,3 t !

Quand on force l’allure, on appréciera en outre le rendu moins « moulinant » de la nouvelle transmission Multi Stage qui permet de simuler jusqu’à 10 rapports. Revers de la médaille, en conduite coulée, elle ne se montre pas aussi « transparente » que le module CVT précédent décrié, quant à lui,… en conduite dynamique. On ne peut pas tout avoir !

Confortable, mais pas « volante »

Sur le plan du confort, on appréciera à l’usage le toucher de route assez prévenant offert par l’amortissement pneumatique (en fonction de l’équipement) de la LS. On n’atteint toutefois pas la sensation de « flotter » au-dessus des irrégularités de la chaussée comme avec une certaine Mercedes Classe S. Autre petit grief à adresser à cette Lexus : le rendu de sa pédale de frein manque de progressivité ! Le passage du freinage régénératif à celui du freinage normal n’est, en effet, pas très bien calibré. Au point de devenir exaspérant dans les embouteillages. Heureusement, le système de conduite « semi-autonome » fonctionne quant à lui à merveille ! Mieux vaut laisser la voiture gérer elle-même la conduite en accordéon.

Tablez sur 10 à 11l/100km !

Le changement de génération a permis à Lexus d’afficher une consommation normalisée en baisse par rapport à la précédente version à huit cylindres. La LS 500h est ainsi homologuée à 6,5 ou 7,1l/100km en fonction de la transmission retenue. Mais mieux vaut, dans la pratique, plutôt tabler sur un bon 10 voire 11l/100 km. Au vu des dimensions de l’engin, cela n’a rien de surprenant !

Conclusion

La LS 500h se profile comme un manifeste assez impressionnant dans le domaine de la finition et de l’agencement intérieur. Mais pas vraiment du côté de l’ergonomie avec un système d’info-divertissement assez complexe à appréhender. Sa mécanique hybride se montre, par contre, globalement plus efficace que par le passé. Et la voiture plus dynamique à conduire que la précédente LS. Dommage que le moteur se montre un peu trop sonore lors des relances. Et que certains petits détails, comme le rendu dans la pédale de frein par exemple, ne soient pas aussi peaufinés que le reste de cette limousine !

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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