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Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre

Sur le segment des SUV compacts, si vous voulez garder la tête hors de l'eau, vous feriez mieux d'avoir l'air en forme ! Mazda a remodelé son CX-3 en y apportant principalement des modifications techniques. Nous avons essayé la version à essence la plus puissante.

  • Bervoets Wim
  • 15 mai 2019
  • Mazda
3,8
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier dynamique
  • Equipement de série
  • Position de conduite
  • Intérieur vieillissant
  • Moteur manquant de vie "en bas"
  • Volume et modularité du coffre

Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre

Aucun segment n'est plus complet aujourd'hui que celui des SUV compacts. Depuis 2015, Mazda tente de revendiquer sa place dans ce segment avec ce CX-3. Cela n’est certainement pas évident quand on a affaire à des concurrents comme les Renault Captur, Peugeot 2008, Seat Arona, Kia Stonic, Volkswagen T-Cross, Jeep Renegade, Opel Crossland X, Citroën C3 Aircross, etc. Pourtant, le petit CX-3 s'est hissé au deuxième rang des Mazda les plus populaires de la gamme actuelle, après le grand CX-5. Les Japonais profitent de l’introduction des normes WLTP pour remettre à jour cet outsider.

Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre

Concept

Mieux vaut être armé d’une loupe pour distinguer les changements à l'extérieur. Les évolutions visuelles se limitent à une calandre légèrement redessinée, de nouveaux accents noirs et des feux arrière LED. La teinte Soul Red Crystal (le rouge Mazda) est retouchée et de nouvelles jantes complètent le tableau.

À l'intérieur aussi, les détails sont typiquement japonais. Le frein à main manuel a disparu au profit d'un frein électronique. En conséquence, les designers ont fait de la place pour un accoudoir avec compartiment de rangement et pour une nouvelle position de la molette de commande du système d'infodivertissement. Les passagers arrière bénéficient également d'un accoudoir, tandis que ceux à l'avant profitent d'un meilleur soutien et d'un meilleur filtrage des sièges.

Vous n'avez pas de leçon à donner à Mazda sur l’aménagement d’une bonne position de conduite, et ce CX-3 le confirme. Le poste de conduite est donc agréable, avec un volant qui tient bien dans la main et un tableau de bord qui se concentre sur la conduite. Comparé à la nouvelle Mazda 3, il commence toutefois à montrer des signes de vieillesse. À l'arrière, les sièges sont suffisants pour deux passagers, mais ces derniers se sentiront un peu à l'étroit à cause de la ligne de caisse assez haute. Le coffre reste également problématique : avec un volume allant de 350 litres à 1260 litres, il est tout juste suffisant, tandis que la modularité se limite à une banquette arrière rabattable en deux parties.

Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre
Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre

Le banc d'essai

L’introduction des normes WLTP a entraîné des changements techniques, notamment avec le moteur diesel qui a maintenant une cylindrée de 1,8 litre. Le moteur à essence est également concerné et c’est justement celui qui fera le gros des ventes en Belgique. Le 2.0 Skyactiv-G est toujours atmosphérique et se décline en deux versions de puissance : 121 et 150 ch.

Nous l'avons essayé dans sa version la plus puissante, entraînant les quatre roues. Une boîte manuelle à six rapports est proposée de série, mais une boîte automatique à six rapports est également disponible. C’était d’ailleurs ainsi que notre modèle d'essai était équipé. L’exercice du 0-100 km/h prend 9,7 secondes, alors que la vitesse maximale est de 195 km/h. Avec 206 Nm de couple, le 2.0 l atmosphérique ne déborde pas de couple et nécessite une approche différente pour dépasser, mais il suit le trafic.

La boîte automatique fait son travail, mais elle manque de sophistication et semble être un peu un frein à la pétulance naturelle du moteur essence atmo. Notre conseil pour le plaisir de conduire : choisissez la boîte de vitesses manuelle. En effet, le CX-3 en offre pas mal : Mazda a d’ailleurs retravaillé les suspensions. On ne parle toutefois pas de révolution, car le SUV compact continue d’être précis et efficace sur la route. De plus, il ne perd jamais le confort de conduite de vue.

Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre

Les aides à la conduite

Mazda a rajouté un régulateur de vitesse adaptatif qui peut aller jusqu’à immobiliser le CX-3 lorsque le véhicule qui vous précède s'arrête. Vous pouvez également vous attendre à toutes les assistances à la conduite habituelles de ce segment : un avertissement d'angle mort, une assistance au maintien de voie, une reconnaissance des panneaux de signalisation et un avertissement de fatigue. Comme toujours chez Mazda, la disponibilité de ces éléments dépend du niveau de finition.

Les gadgets

Enfin, avant d'arriver à la facture finale, jetons un coup d'œil au système multimédia : pas d'écran tactile ou d'autres distractions, mais toujours une molette intuitive sur la console centrale. La mise à jour du CX-3 introduit également Apple CarPlay et Android Auto. Le Bluetooth et la radio numérique sont également disponibles à partir du deuxième niveau de finition.

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L’addition

La facture totale pour ce Mazda CX-3 ? Au moins 17.990 € pour la version Skymove en combinaison avec le Skyactiv-G de 121 ch. Le Skyactiv-D de 115 ch coûte au moins 23.590 €, mais il n’est disponible qu’à partir de la version Skydrive. Le Skyactiv-G de 150 ch que nous avons essayé coûte 27.490 €, voire 29.190 € si vous voulez la boite auto à six vitesses. La liste d'options chez Mazda est toujours limitée. En effet, elle ne comprend que la couleur métallisée, la navigation, Apple CarPlay et Android Auto, les sièges en cuir et certains packs d'options pour les niveaux de finition inférieurs.

Pour les modèles 2.0 Skyactiv-G 150 ch à quatre roues motrices et boîte automatique à six rapports, Mazda annonce une consommation moyenne de 6,7 l/100 km et des émissions moyennes de CO2 de 152 g/km. Nous avons calculé une moyenne de 7,2 l/100 km.

Le verdict

Le lifting du CX-3 ne semble pas drastique à première vue, mais il apporte les mises à jour nécessaires pour mettre ce SUV compact en conformité avec les normes du WLTP. La majorité des conducteurs habitués au turbo ne seront peut-être pas très enthousiastes à l’égard de ce moteur à essence atmosphérique, mais cette Mazda n’en reste pas moins dynamique. Dommage qu’elle manque d’aspects pratiques pour vraiment convaincre dans une optique familiale.

Essai : Mazda CX-3 2.0 Skyactiv-G, dans l’ombre

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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