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Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

La recette d’une GT est souvent la suivante : un coupé doté d’un gros moteur à l’avant et d’énormément de luxe à l’intérieur. McLaren bouscule ces codes en utilisant sa plateforme de supercar et en plaçant le moteur en position centrale arrière. Mais cette McLaren GT est-elle vraiment aussi raffinée que ses concurrentes ?
  • VROOM  Team VROOM Team
  • 30 octobre 2020
  • McLaren
3,8
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 2,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Direction réussie
  • Facilité/agrément de pilotage
  • Performances décapantes
  • Visibilité périphérique
  • Coffre peu pratique
  • Consommation assez élevée
  • Insonorisation
  • Tarif final

Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

L’idée derrière la voiture de Grand Tourisme, ou GT, est assez simple et plutôt alléchante : parcourir confortablement de (très) longues distances (très) rapidement. Pour ce faire, l’habitacle est généralement bien isolé, entièrement recouvert de cuir exclusif et parsemé de bois noble. Tout ce luxe est propulsé à des vitesses folles grâce à des V8, V10 et même V12, tous plus puissants les uns que les autres. C’est dans cette optique que Bentley a développé sa Continental GT, Aston Martin sa gamme DB ou Ferrari la 812 et, plus récemment, la Roma.

Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

Mais McLaren entend bien changer les règles en proposant sa propre version du coupé Grand Tourisme avec un moteur situé en position centrale arrière.

Plus souple et confortable

La GT est une combinaison de différents composants d’autres McLaren. La structure de base est une version unique du châssis MonoCell en fibre de carbone de la série Sport alors que les suspensions sont empruntées à la série supérieure, la Super. Cette combinaison permet à la GT d’être la plus souple et la plus confortable des McLaren.

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Son bloc moteur n’est autre que le V8 biturbo de 4 litres provenant de la 720S. Il a tout de même été modifié et ne produit désormais « plus que » 620 ch et 630 Nm de couple. Mais ce couple maxi est disponible plus tôt et surtout de manière plus progressive. Ces modifications lui permettent d’être plus facilement utilisable au quotidien. Mais lui donnent-elles accès au titre de GT ?

Grand coffre, mais peu pratique

Pour pouvoir prétendre à ce titre, il ne faut pas seulement être rapide, mais également pouvoir emmener plusieurs passagers et leurs bagages à destination. La GT propose un volume de chargement de 570 l. Soit autant que celui d’une berline premium.

Pour ça, bravo. Mais, malheureusement, cet espace est difficilement utilisable. Le compartiment avant est profond et offre 150 l de capacité. S’il est idéal pour ranger un ou deux sacs souples, par exemple, il est en revanche trop étroit que pour y faire rentrer une valise. Sous l’immense hayon arrière, dont l’ouverture et la fermeture électronique sont assez captivantes à regarder, se cache un espace tout en longueur de 420 l.

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Ce dernier a été étudié spécifiquement pour y placer des sacs de golf ou des skis. Il est tellement bien pensé pour ces objets qu’il semble difficile d’y caser autre chose. De plus, aucune cloison ne sépare cet espace arrière de l’habitacle. Avec de courses rangées dans ce coffre, gare aux fruits et légumes qui pourraient faire une apparition soudaine dans l’habitacle en cas de freinage appuyé !

Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

Utilisable en ville et au quotidien…

Une GT se doit d’être facilement utilisable au quotidien. Pas question de s’arrêter pour passer un dos-d’âne au pas ou de recevoir un coup dans le dos à chaque passage de rapports. Heureusement, ce n’est pas le cas à bord de la GT. Le dessin du bouclier avant a été étudié pour augmenter l’angle d’attaque notamment sur les casse-vitesses. Et ça marche ! Les dos-d’âne s’enchainent sans même avoir besoin d’utiliser le nose lift qui rehausse le nez de la voiture de quelques centimètres. L’ensemble boite/moteur est également très souple, facilement utilisable tous les jours, sans le moindre à-coup. La visibilité est excellente. Le châssis carbone rigide autorise des montants plus fins et augmente la surface vitrée qui est stupéfiante pour ce genre de voiture.

Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

À bord, on voit tout ce qui nous entoure, ce qui facilite la conduite en ville et permet même de se garer sans grande difficulté. Petit bémol tout de même, la caméra de recul apparait devant le conducteur et la vue vers l’écran est rapidement bloquée dès que le volant est tourné. Attention également à l’ouverture des portes. Du plus bel effet, elles n’aimeront pas les places de parking trop étroites.

Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

Essai : McLaren GT, Grand Tourisme façon Supercar

… mais pas pour de longues distances !

Cette GT est véritablement facile d’utilisation. Mais pas reposante pour de longs trajets. On perçoit trop de bruits de vent et de roulement dans cet intérieur entièrement recouvert de cuir. De plus, le son du V8 est toujours présent dans l’habitacle. Presque trop ! McLaren a retravaillé sa sonorité pour qu’elle soit plus rauque. Si l’échappement sonne différemment de celui de la 720S, il n’est pas le plus agréable de sa catégorie à écouter. Après plusieurs heures dans la voiture, les oreilles réclament une pause…

Longues courbes plutôt qu’Autobahn

Sur autoroute, la consommation ne descend que rarement sous les 12l/100km et, avec un réservoir de 72 l, la GT demande des arrêts fréquents à la pompe. Pas géniale pour une voiture qui se veut capable de parcourir des longues distances. Le terrain de prédilection de cette McLaren se rapproche donc plus d’un enchaînement de longues courbes rapides que d’une portion d’Autobahn sans limitation de vitesse. La GT est légère, très légère pour une voiture de cette catégorie avec seulement 1.530 kg sur la balance. Ce « poids plume » se ressent dans la direction très communicative. Un véritable régal à utiliser, même en ville.

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Cette GT est également pleine de caractère, son V8 est ultra réactif et ne semble vouloir qu’une seule chose : monter dans les tours ! À son volant, on ne demande qu’à enchainer les virages à vive allure. Mais sans pour autant les attaquer le couteau entre les dents. Voilà une expérience rafraichissante pour une supercar : cette McLaren donne envie de savourer pleinement le moindre tournant plutôt que de viser le point de corde et de passer le plus vite possible au suivant !

Cher payé… mais justifié ?

Toutes ces prestations ont un prix assez élevé, bien en accord avec celui de ses concurrentes. Ils débutent à 201.500 €. Aie. Auxquels il faut rajouter pas moins de 39.780 € d’options pour notre modèle d’essai pour un total de 241.280 €. Re aie…

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Mais ce tarif est, en quelque sorte, justifié. Peu de voitures peuvent se targuer de telles performances tout en étant aussi faciles d’utilisation.

Notre Verdict

La McLaren GT, une voiture de Grand Tourisme ? Non. Son habitacle manque d’insonorisation pour prétendre pouvoir parcourir de longues distances à son bord. Quant à sa capacité de chargement, elle est certes importante, mais trop peu pratique. Cependant, pour un premier essai, la marque anglaise n’a pas manqué sa cible de grand-chose. Cette GT est une excellente supercar polyvalente, sans doute la plus utilisable d’entre elles. Mais elle reste une supercar avant tout !

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