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Essai : Mercedes-AMG A 35, la sportive intermédiaire

Pour une nouvelle venue, la Mercedes Classe A s'est déjà bien intégrée à notre marché. La Mercedes-AMG A 45 sera la championne de la sportivité, mais il faudra être patient avant d’en faire la connaissance. En attendant, cette Mercedes-AMG A 35 est-elle une bonne affaire ?

  • Bervoets Wim
  • 17 décembre 2018
  • Mercedes-Benz
3,8
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Boîte agréable
  • Finition de qualité
  • Prestations costaudes
  • Tenue de route efficace
  • Léger manque de sensations
  • Prix costaud
  • Sonorité moteur artificielle
  • Un peu ferme de suspension

Essai : Mercedes-AMG A 35, la sportive intermédiaire

Chez Mercedes-AMG, ils étaient sans aucun doute attentifs au succès de l'A 45 précédente. La compacte ultra sportive avec son moteur turbo hyper poussé et ses gros ailerons (sur demande) a connu un grand succès auprès des jeunes clients, ce qui est rafraichissant pour Mercedes. Le fait que ses clients viennent principalement du Moyen-Orient et de Chine a confirmé le management d'Affalterbach de développer cette A 35.

Essai : Mercedes-AMG A 35, la sportive intermédiaire

C’en est fini, de l’A 45 ?

Non, elle arrivera plus tard, et sera beaucoup plus puissante. Considérez donc cette A 35 comme une variante AMG pour les clients qui ne veulent pas d’une sportive aussi radicale que l’A 45. Cela rappelle la démarche de la variante Mercedes-AMG C 43 vis-à-vis de la C 63 par exemple. On retrouve la même hiérarchie chez les concurrents : l'Audi S3 est la version moins radicale de la RS 3 et la BMW M 240i la sœur plus sage de la M2.

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Quel moteur sous le capot ?

Il ne s’agit pas d’un pur produit d'Affalterbach cette fois, avec la signature de l'homme qui a assemblé le bloc. La Mercedes-AMG A 35 reprend le quatre cylindres de l’A 250 comme base. Cependant, ce turbo essence a fait l'objet d'une révision en profondeur : un turbo modifié, un calage variable des soupapes, des frictions réduites et un logiciel modifié permettent de lui faire développer 306 ch à 5.800 tr/min et 400 Nm à 3.000 tr/min. Cela lui garantit un 0 à 100 km/h en 4,7 secondes et une vitesse de pointe de 250 km/h.

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Enfile-t-elle une veste sportive ?

Oui, si vous choisissez le pack aérodynamique et une couleur de carrosserie flashy. Mais si vous la gardez plus discrète, il est difficile de la distinguer d'une Classe A ordinaire avec le pack AMG. La calandre AMG spécifique met la puce à l’oreille, de même que le diffuseur arrière avec le double échappement.

A l'intérieur, vous trouverez le tableau de bord digital de la Classe A, y compris le système MBUX. En option, vous pouvez choisir un volant sport avec des molettes pour les modes de conduite et la boîte de vitesses (Porsche applique un principe similaire) et d'excellents sièges sport AMG. Les boutons sur le volant exigent un peu d’habitude et ne réduisent pas le nombre général de commandes, mais l’effet est garanti. De plus, la qualité de finition de l'intérieur est d'un niveau élevé.

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Quid du châssis ?

Beaucoup de choses : la suspension a été spécialement conçue pour cette A 35 et n'a pas grand-chose en commun avec la Classe A de série. La structure du châssis a été renforcée pour plus de rigidité, les essieux sont également devenus plus solides et plus légers, la suspension est rabaissée et plus rigide (avec des amortisseurs adaptatifs en option) et les ingénieurs ont monté des freins plus costauds. La transmission 4Matic à quatre roues motrices est de série, mais elle privilégie les roues avant. Elle peut toutefois envoyer jusqu'à 50 % de la puissance vers les roues arrière.

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Comment roule cette Mercedes-AMG A 35 ?

Elle est rapide et d'une efficacité diabolique ! Avec le programme de démarrage fulgurant « Race Start », l'A 35 quitte les starting-blocks avec rage ! La direction est artificielle mais précise, et les changements de vitesse sont rapides comme l'éclair ! La boîte est ici la Speedshift DCT 7G AMG (une boîte de vitesses à double embrayage et sept rapports). Cette boîte provient également de la Classe A standard, mais a été entièrement revue à Affalterbach.

Malheureusement, l'A 35 s'en tient strictement à sa trajectoire. Elle est difficile à discerner et ne se révèle pas très joueuse. De plus, question puissance, on aurait également aimé un peu plus de caractère ! Les Allemands ont essayé de lui donner du charisme avec un échappement sport, mais celui-ci se démarque surtout par ses explosions à l'extérieur. Dans l’habitacle, c’est par les haut-parleurs que tout se passe...

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Qu'en est-il du confort de conduite ?

Sur les programmes de conduite les plus « soft » (il y en a cinq au total, de « Slippery » à « Sport », en passant par « Comfort », « Sport+ » et « Invidual »), elle se présente comme une voiture parfaitement utilisable au quotidien. La bande son est plus ténue, la direction est un peu plus légère et les vitesses passent plus doucement. Vous remarquez tout de même que la suspension raffermie est un peu trop dure sur les routes en mauvais état. En cas de doute, évitez de prendre les jantes optionnelles de 19 pouces.

Que dois-je savoir d'autre ?

Que cette Mercedes-AMG A 35 est aussi une Classe A comme les autres. Ici aussi, vous avez un assistant virtuel avec commande vocale ("Hey Mercedes") dans le système MBUX (il y a aussi un pack circuit optionnel qui lorgne sur vos temps au tour), et vous pouvez utiliser les mêmes fonctions de confort et d’aides à la conduite que sur la Classe A classique.

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Combien coûte la Mercedes-AMG A 35 ?

Mercedes annonce un prix de 51.909 €. Cela place l'A 35 légèrement au-dessus de l'Audi S3 (46.150 €), mais au niveau de la BMW M 240i (51.950 €). Ces deux concurrentes sont sur le marché depuis plusieurs années, alors que cette Classe A bénéficie d'une technologie plus récente.

Conclusion

Ne vous laissez pas abuser par sa couleur de carrosserie flashy : la Mercedes-AMG A 35 semble plus rageuse qu'elle n'en a l'air. Elle fait le pont entre l'A 250 et l'A 45 à venir, mais n'a pas l'étincelle et le caractère pour en faire une vraie sportive enragée. Elle n’en reste pas moins rapide et efficace.

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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