Essais

Le monovolume de Mercedes : Le Classe V !

Un monovolume, d’accord, mais de très haut de gamme, Mercedes oblige ! Voilà, en gros, ce qu’est le Classe V. Non pas un vulgaire transporteur de troupes (le futur Vito fera très bien l’affaire), mais quelque chose de nettement plus raffiné et soigné…

  • Piette François
  • 01 septembre 2014
  • Mercedes-Benz
Avantages et inconvénients
  • Comportement stable et efficace
  • Confort de haut niveau
  • Consommation raisonnable
  • Luxe et finition (à quelques petits détails près)
  • Hayon lourd (électrique en option)
  • Sièges physiques à manipuler
  • Tarifs élevés

Oubliez tout ce que vous savez sur les Vito, Sprinter…

Ne considérez surtout pas ce Classe V comme un utilitaire vaguement endimanché pour transporter votre petite smala à l’église le dimanche. Non, le Classe V, c’est un nouveau venu dans la gamme Mercedes, un monovolume capable de transporter jusqu’à 8 personnes.

D’ailleurs, il s’adresse à trois types de clientèle : les grandes familles ; les sportifs et autres aventuriers recherchant de l’espace pour leur équipement et enfin, les professionnels en quête d’une navette statutaire pour jouer les « VIP Shuttle », s’il vous plaît bien…

Sportif ?

Flanqué de la nouvelle face avant Mercedes et de nombreuses touches de chrome, le Classe V n’a évidemment plus rien d’utilitaire. Il en est même presque sportif, avec ses deux centimètres perdus en hauteur ! D’ailleurs, à ce niveau, Mercedes enfonce le clou : le nouveau châssis profite d’une suspension adaptative qui, aux dires de la marque, fait des merveilles…

La sécurité active se voit de plus complétée par une incroyable débauche de béquilles électroniques, en ce compris l’avertisseur de fatigue et l’assistant de trajectoire en cas de vent latéral.

Adieu, le V6 !

Bouleversement au niveau de la gamme des moteurs : le V6 diesel fait ses adieux ! Trois moteurs diesel sont toujours au programme, mais uniquement avec 4 cylindres : V 200 CDI (136 ch/330 Nm, 5,8 l/100 km, 152 g CO2/km), V 220 CDI (163 ch/380 Nm, 5,7 l/100 km, 149 g CO2/km) et le tout puissant V 250 CDI (190 ch/440 Nm, 6 l/100 km, 157 g CO2/km, Euro6). A l’usage, on le verra, on ne perd pas grand-chose, si ce n’est en onctuosité et en sonorité.

Les différentes versions

Outre les différents niveaux d’équipements, Mercedes proposera à terme trois longueurs différentes (de 4,89 m à 5,37 m), basées sur deux empattements. L’habitacle, pour sa part, peut compter jusqu’à 8 sièges, disposés sous une forme classique en 3 rangées ou, de manière plus « lounge », en vis-à-vis. Si la modularité est totale, il s’agira néanmoins de souffler sur ses biceps : les sièges ne sont vraiment pas légers ! Avis aux culturistes…

Une petite tasse de thé ?

Pour un tel véhicule (essayé ici dans sa longueur intermédiaire), le passage par les places arrière est obligatoire. Et on y retrouve une habitabilité étonnante, copieuse, accueillant autant d’adultes que l’on compte de sièges… Ne riez pas, ce n’est pas toujours le cas ! Garde aux jambes ou au toit, tout est parfait, même pour les grands échalas ! Derrière, les bagages pourront s’entasser en nombre et Mercedes a même prévu une tablette centrale comportant des bacs repliables.

Au volant

Mercedes nous martèle que son Classe V se conduit comme une berline… Vérifions cela ! La première impression est pourtant mitigée : perché sur son siège, on se dit que la position de conduite est pourtant plus proche d’une camionnette que d’une berline… En revanche, la qualité de la planche de bord, la présentation générale et le système multimédia hérité des Classe C et S n’ont rien, mais alors, rien à voir avec les vans habituels… Nous sommes bien dans une Mercedes, très luxueuse au demeurant… Surtout si vous optez pour la somptueuse version Avantgarde !

Quel moteur ?

L’absence de V6 n’est finalement pas regrettable. Essayé dans ses versions 220 CDI et 250 CDI, le Classe V fait preuve d’un allant largement suffisant et l’insonorisation des moteurs nous fait oublier les deux cylindres absents. Entre ces deux moteurs, la différence est sensible, mais le petit suffit déjà à la peine. La boîte automatique à 7 rapports exécute un excellent boulot : douce et suffisamment réactive.

Mais, la grande différence, c’est…

Le châssis ! C’est ici que tout se joue ! Difficile de croire que l’on tient un engin de plus de 5 mètres entre les mains ! Remarquablement amorti, le Classe V survole les ornières, se joue des difficultés et endigue tout mouvement de caisse en conduite dynamique. Celle-ci se voit presque encouragée par une direction infiniment plus directe que sur une berline ! Mercedes avait donc raison : il se conduit bel et bien comme un berline !

Budget

Très chic, le Classe V est donc très cher ! Tout démarre à 38.611 € pour la version la plus courte, en exécution de base. Sachez que celle-ci est relativement dépouillée… En se laissant tenté par quelques attrayantes options (stéréo Burmeister, excellente au demeurant, hayon électrique…), il est facile de débourser plus de 60.000 €, pour un bel exemplaire. La consommation nous semble raisonnable, cette première petite prise en main s’étant soldée par une moyenne comprise entre 8 et 9 l/100 km.

Conclusion

Inutile de vous faire un dessin, nous rêvons de partir en vacances à son volant. Un vrai boudoir, formidablement confortable qui se conduit de plus, comme une berline ! Un engin qui ne trouve pas vraiment de concurrence sur le marché, surtout si l’on considère son standing ! Reste à économiser pour se payer tout ce luxe…

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À propos de l'auteur : Piette François

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