Essais

Essai : Mercedes G 500, l’incroyable mélange des genres !

Arrivé à l’âge respectable de 39 ans, le Classe G se refond entièrement… sans vraiment en donner l’impression. Mais si l’apparence extérieure cubique de cette icône reste similaire, techniquement, tout évolue. Pour un mieux ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 21 septembre 2018
  • Mercedes-Benz
3,4
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 2,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Capacités en tout-terrain
  • Confort en progrès
  • Luxe
  • Performances explosives
  • Polyvalence remarquable
  • Volume du coffre et habitabilité
  • Bruits aérodynamique
  • Consommation démesurée
  • Encombrement conséquent
  • Hayon encombrant
  • Prix astronomique

Le Mercedes Classe G figure parmi les modèles d’automobiles les plus iconiques de la planète. Commercialisé depuis 1979, il est resté fidèle à ses principes durant près de 40 ans malgré de constantes évolutions techniques pour lui permettre de rester à la page. Mais aujourd’hui, ce n’est plus une « simple » évolution que le mythique tout-terrain s’offre. Mais bien une véritable révolution ! Il n’est, en effet, plus uniquement question de peaufiner l’offre mécanique et de rendre son habitacle plus moderne. Il est question de refonte complète ! Pour repartir jusqu’en 2057 ? À voir…

Style inimitable…

Compte tenu de l’aura du modèle, refonte technique ou pas, impossible de modifier fondamentalement son style caractéristique en tous les cas ! S’il profite de son changement de génération pour grandir dans quasiment toutes les directions (+5,3 cm en longueur et surtout +12,1 cm en largeur), le deuxième Classe G du nom conserve donc l’allure « cubique » du modèle originel. Celle qu’un gamin de 2 ans pourrait gribouiller sur une feuille de papier si on lui demande dessiner une voiture ! On retrouve, en outre, toutes ses caractéristiques esthétiques comme les clignoteurs rapportés sur les ailes avant, les charnières de portières ou la roue de secours portée à l’arrière, comme un sac à dos.

…mais modernisé

Bref, si on reste bien en présence d’un Classe G, la nouvelle génération évolue toutefois de manière subtile pour offrir plus de raffinement. Les panneaux de carrosserie, par exemple, sont ajustés de manière beaucoup plus fine. Et, puis, surtout, ils recourent maintenant à de l’aluminium (portes, capot, ailes) pour permettre au pachyderme de soigner (de 170 kg) son poids de forme. Côte touche moderne, on épinglera encore la présence de feux de jour LED circulaires à l’intérieur des traditionnels optiques rond de la face avant.

Son inimitable !

Dès le premier contact physique avec l’engin, on affiche un sourire béat ! C’est bête, mais les concepteurs ont pensé à conserver le son métallique inimitable des portières du « vieux » Classe G quand on les referme ! Par contre, il faut de la poigne ! C’est garanti : lors des premiers verrouillages, vous et vos passagers devront s’y reprendre à deux fois ! Une portière de Classe G, ça ne se ferme pas… ça se claque !

Ambiance schizophrène

L’habitacle que l’on découvre tranche clairement avec cette première impression « rustique ». On se retrouve à bord d’un cocon ultra-luxueux et moderne. Encore plus si l’on dispose, comme sur notre modèle d’essai, de la gigantesque tablette tactile façon « plancha » qui donne l’impression que l’écran central et celui du combiné d’informations ne forment qu’un. Pour les puristes, notons que le Classe G peut tout de même conserver des cadrans ronds classiques. Si on se retrouve à bord d’un concon à la finition soignée, on ne se retrouve pas pour autant à bord d’un SUV premium classique. La position de conduite et le pare-brise droit confèrent l’impression d’être installé à bord d’un vrai « quat’quat’ ». Et surtout, on domine clairement la route. On a presque l’impression de rouler à bord d’un petit camion…

Taillé comme un roc !

En quittant l’importateur Mercedes, situé à Bruxelles, pour nous rendre vers des horizons plus adaptés au typage baroudeur de notre engin, on retrouve le côté rustique du Classe G. Sur l’autoroute, le niveau sonore régnant à bord devient vite assez élevé. Il faut dire que l’engin ne fend pas vraiment le vent. Il le bouscule violemment… et bruyamment. Rien de catastrophique, bien sûr. Mais on a connu des Mercedes disponibles pour la moitié du prix nettement plus silencieuses ! On se console toutefois en enclenchant le système de massage des sièges avant et en augmentant le volume de l’installation audio haut de gamme… Un tel luxe à bord d’un engin qui génère autant de bruits de vent qu’une camionnette, voilà qui n’est pas commun !

Performances incroyables !

Le Classe G, du moins dans ses dernières années de vie, n’est pas uniquement connu pour ses capacités incroyables de franchiseur et le luxe offert à bord de son habitacle mais également pour ses performances quasiment supersoniques. La nouvelle génération ne change pas la donne. Même si l’on se contente de la « version de base » actuellement proposée, le G 500, et donc sans opter pour la variante siglée AMG (G 63) encore plus explosive avec ses 585 ch, on se retrouve au volant d’une véritable bête animée par un V8 de… 422 ch !

Glouglous enivrants

Un moteur qui assure, parfaitement épaulé par la récente boîte automatique à 9 rapports, des performances assez incroyables compte tenu du gabarit de l’engin. On dépasse les véhicules lents avec la même aisance qu’une petite GTI malgré les 2,5 tonnes à déplacer. Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,9 s ! Mais c’est surtout à l’usage quotidien que ce V8 se montre le plus enivrant. Il glougloute comme un pétrolier quand on glisse sur un filet de gaz en berçant les passagers d’une sonorité, certes subtile, mais grisante. Par contre, revers de la médaille, il affiche aussi l’appétit... d’un pétrolier ! Difficile de passer sous les 15l/100 km en consommation moyenne. En conduite sportive ou en tout-terrain, on peut même facilement viser bien plus haut…

Plus confortable et dynamique

S’il conserve un châssis échelle traditionnel pour rester souverain en tout-terrain, le nouveau Classe G troque son pont avant rigide contre un train à roues indépendantes à double triangulation. On peut également jouir de suspensions adaptatives. L’évolution sur la route est sensible dès les premiers mètres. Le toucher de route est moins rude (même si le train arrière, toujours équipé d’un pont rigide sautille parfois) et l’inscription en courbe se montre plus efficace grâce à la nouvelle direction plus moderne. Quand on hausse le rythme, le G 500 se désunit tout de même assez rapidement et affiche un roulis très prononcé. Bref, si son comportement dynamique est surprenant pour un engin aussi « rustique », il n’en devient pas tranchant ni sportif. Ou alors peut-être avec la version siglée AMG aux liaisons au sol encore retravaillées… Mais encore faut-il vouloir attaquer une petite route avec le couteau entre les dents à bord d'une Classe G...

Crapahuteur !

Heureusement, ces évolutions sensibles sur la route ne se font pas au détriment des capacités en dehors des routes ! Sur le papier, le nouveau Classe G se montre même un peu plus zélé avec sa garde au sol gagne 6 mm pour passer à 24,1 cm tandis que ses angles d’attaque, ventral et de fuite progressent d’un degré. La profondeur guéable passe également de 60 à 70 cm. Mais, surtout, on peut toujours disposer d’une gamme de vitesses courtes et de la possibilité de verrouiller, via de simples touches, les trois différentiels : central, arrière et avant. De quoi continuer à avancer même si une seule roue trouve un peu d’adhérence au sol… Par contre, il faut certainement avoir un portefeuille bien garni pour oser aller mettre son joujou affiché plus de 113.000€ de base à l'épreuve d'un terrain hostile, non ? 

Conclusion

Rouler à bord du G 500 est une véritable expérience. On peut, bien sûr, le voir comme un engin glouton anachronique… Mais on peut aussi tomber sous le charme de ce drôle de mélange des genres aussi à l’aise en tout-terrain qu’un Land Rover Defender, présentant un habitacle aussi raffiné que celui d’une Mercedes Classe S et assurant des performances (en ligne droite…) presque dignes d’une Porsche 911 ! Bref, une icône rassemblant sous une même carrosserie, charismatique qui plus est, trois autres icônes automobiles !

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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