Opel Adam Rocks : Rock amadoué !

Du muscle

Une bonne cure de testostérone plus tard et l’Adam en ressort transfigurée ! Finie la frimousse de gentille petite fille, l’Adam Rocks présente une belle gueule de félin aux biscottos bien palpables : des extensions d’ailes généreuses, des boucliers avant et arrière revus, un châssis relevé de 15 mm et surtout, un toit pompeusement baptisé « Swing Top Canvas » qui n’est en fait, qu’un toit ouvrant en toile. Mais un beau, un grand qui prend tout le toit mais qui ne transforme évidemment pas la puce en cabriolet.

Monsieur désire ?

Avec 17 teintes extérieures dont 5 nouvelles, 22 décors intérieur, pas moins de 9 calandres différentes et un lot d’autres fantaisies en tous genres (stickers, toit contrastant…), les chances d’avoir la même Adam que le voisin sont assez minces. Côté teinte, cela va du jaune moutarde métallisé au rose pâle en passant par certaines couleurs plus classiques.

Un nouveau moteur pour l’occasion

L’Adam, elle nous a toujours plu. Si, si, c’est parfaitement sincère, avec son châssis amusant, sa finition élégante et sa frimousse souriante ! Sauf que les moteurs atmosphériques essence de 70 et 100 chevaux n’ont jamais été à la hauteur des événements. Opel répond avec un nouveau petit 3 cylindres turbo essence d’un litre, délivrant 90 ou 115 chevaux. Tout beau, tout neuf, il annonce 170 Nm dès les plus bas régimes et une consommation et des émissions de CO2 qui dégringolent !

Pas comme les autres

Rocks ou pas, l’Adam reste un bien beau produit, fini avec soin, si l’on pardonne quelques menus détails. Au volant, on apprécie la position de conduite, l’ergonomie des commandes, les deux beaux cadrans… Vos passagers, eux, risquent de se montrer plus critiques : l’habitabilité arrière se résume à franchement pas grand-chose et si le coffre est syndicalement acceptable, son seuil haut perché demande un certain effort pour y déposer vos effets.

Un dernier regret ? Le système multimédia IntelliLink qui reprend les applications de votre smartphone en les répercutant sur l’écran, y compris pour la navigation. Une excellente idée à la base, mais oubliez toute idée de guidage : autant utiliser un sextant, vous aurez plus de chances de réussite !

Le mieux, c’est de ne pas résister…

Et au volant, c’est encore mieux ! En dépit de ses 3 cylindres, le nouveau moteur fait preuve d’un mutisme étonnant. On ne l’entend pas, ce tournebroche ! Et comme on ne sert pas un grand cru dans un gobelet en plastique, Opel l’a accouplé à une boîte manuelle à 6 rapports. L’ensemble moteur/boîte fait enfin honneur aux qualités de l’Adam !

Toujours silencieux, le moteur débite sa poigne dès les plus basses rotations et n’en finit pas de pousser jusqu’à la zone rouge ! La boîte manuelle, très bien calibrée et étagée, complète ce petit monde avec talent et efficacité. Voilà qui incite à profiter des qualités du châssis, volontiers joueur, mais toujours sain et équilibré.

Du confort ?

En dépit des roues de 18 pouces, l’amortissement s’est révélé suffisamment prévenant, sauf lorsqu’il s’est agi de filtrer de petites irrégularités à basse vitesse. Le toit ouvrant, lui, agrémente votre quotidien en vous ébouriffant les cheveux et en laissant le soleil vous illuminer de ses rayons bienfaisants. La manœuvre est facile : en 5 secondes et jusqu’à 140 km/h, il peut être ouvert ! Quoique cette dernière valeur est sans intérêt : au-dessus de 80 km/h, les remous et autres turbulences vous inciteront à remettre le couvre-chef.

Budget

Opel anticipe une part de marché de 10 % pour la Rocks dans le total des ventes de l’Adam. Ce qui nous paraît plutôt pessimiste, vu l’agrément offert par la chose. Mais il est vrai que son tarif pourra en refroidir quelques-uns : tout démarre à 16.150 € avec le 1.2 de 70 chevaux et à 18.350 € avec le 1.0 Turbo de 90 chevaux. Honnêtement, le surcoût en vaut la peine, tant l’agrément s’en retrouve transfiguré ! Mais on est d’accord avec vous, cela fait tout de même un petit paquet d’argent…

Côté consommation, difficile de se prononcer après un essai aussi court (+/- 100 km), mais nous avons relevé une moyenne d’environ 6,3 l/100 km, sans faire particulièrement attention. Opel annonce 5,1 l/100 km pour ce moteur de 115 chevaux et 4,5 l pour le 1.0 Turbo de 90 chevaux. Les émissions de CO2 sont respectivement annoncées à 119 et 105 g/km.

Conclusion

Déjà décalée à la base, l’Adam devient carrément unique en version Rocks, avec son look viril et son grand toit ouvrant ! Voilà qui relance l’intérêt pour cette petite puce d’Opel, d’autant que le nouveau moteur 1.0 Turbo fait des miracles et répond avec classe aux critiques qui ont émaillé le lancement de l’Adam. Bref, voilà une machine qui ne ressemble pas à grand-chose de connu et qu’on aime beaucoup pour cela ! Reste que cela fait tout de même beaucoup d’argent pour pas beaucoup de mètres de voiture… Mais quand on aime…