Opel Astra : Ne pas se fier aux apparences

Oubliez tout de la version précédente, cette nouvelle Astra repart d’une page blanche. Grâce à un usage étendu d’aciers à haute résistance, l’Astra perd jusqu’à 200 kilogrammes sur la balance, ce qui est énorme pour une voiture de ce segment. Une cure de fitness qui va de pair avec un style voulu plus dynamique.

Plus compacte !

Si elle paraît plus compacte, c’est parce qu’elle l’est ! L’Astra a perdu 5 centimètres et annonce une longueur de 4,37 mètres. Plus basse de 2,6 centimètres, elle est cependant plus logeable dans l’habitacle, de par ses sièges redessinés. Le coffre, pour sa part, propose un volume classique, mais se voit agrémenté d’une belle modularité, avec des sièges rabattables formant un plancher plat.

L’acné, c’est fini !

Opel part à la chasse aux boutons ! C’était une remarque qui venait régulièrement dans nos colonnes : la prolifération de boutons sur la précédente Astra nuisait à la clarté et à l’ergonomie. Opel a pris sa grosse gomme et a opéré une restructuration drastique de l’habitacle. Exit la débauche de commandes, la nouvelle Astra s’équipe d’une tablette multimédia qui regroupe les informations de navigation, de téléphonie, d’audio… Ce système peut également refléter les applications de votre smartphone via CarPlay (Apple) et Android Auto (c’est prévu pour bientôt !). Une connexion internet 4G est également prévue (via carte SIM intégrée), mais le marché belge n’est pas encore concerné.

OnStar

Mais il y le clou du spectacle : les deux finitions les plus élevées ont droit au système « OnStar » qui permet d’appeler les services de secours en cas de danger (voire qui les appelle automatiquement si des paramètres « clignotants » sont détectés). En outre, ce système permet également d’appeler un service de conciergerie, à même de vous aider dans vos recherches et de rentrer une destination directement dans votre système de navigation. Pratique et plutôt bluffant, car le personnel parle votre langue !

Confortable

On vous a parlé de l’habitabilité, mais pas encore du confort des sièges : un vrai salon cette Astra, d’autant que la position de conduite conviendra à tous les gabarits et que les commandes tombent directement sous la main ! On se montrera plus critique envers la finition, pas vraiment digne de la marque, avec quelques plastiques « cheap » aux fixations assez lâches et quelques couinements dans le cas de notre version diesel. Dommage…

Un petit trois cylindres qui fait illusion

Sous le capot, Opel propose ses nouvelles motorisations. En essence, la palette démarre avec le 1.4 l atmosphérique de 100 chevaux. On passera rapidement sur ce dernier pour s’attarder au nouveau 1.0 litre turbo à trois cylindres de 105 chevaux. Associé à une boîte 5 vitesses (manuelle ou robotisée), il se montre volontaire et extrêmement silencieux. Une excellente unité qui fait parfaitement illusion, d’autant qu’il allège le train avant ! Les autres motorisations essence sont les 1.4 et 1.6 Turbo, développant de 125 à 200 chevaux.

En diesel, Opel ne retient que le seul 1.6 CDTI, mais décliné en trois variantes de puissance : 95, 110 et 136 chevaux, pour des valeurs de couple comprises entre 280 et 320 Nm. Nous avons pu essayer la version la plus puissante, assez performante d’autant que l’allègement général facilite le boulot du moteur ! Voilà encore une brillante motorisation, très sobre (moyenne de 5,4 l/100 km sur un rythme assez rapide), silencieuse, mais encore légèrement rugueuse à bas régimes. La commande de boîte (6 rapports), n’est pas un modèle d’agrément mais avec l’habitude... Vous connaissez la suite.

Un comportement bluffant

Bien amortie, l’Astra efface efficacement les irrégularités de terrain. L’amortissement adaptatif n’est plus à l’ordre du jour, mais on ne s’en plaindra pas, car le compromis offert devrait satisfaire la majorité des conducteurs. Mais la véritable surprise, elle vient du comportement routier, infiniment plus agile que dans le passé. L’Astra virevolte gaiement de virage en virage, s’inscrit en entrée de courbe avec vivacité et répond au lever de pied en virage par un jouissif déhanchement du train arrière ! Les sportifs apprécieront, mais le conducteur lambda risque toutefois d’être surpris en cas de manœuvre brusque…

Tarifs

Opel n’a pas eu la main trop lourde sur les tarifs et affiche son Astra à partir de 17.975 € (Comfort, 1.4i). Des tarifs qui grimpent jusqu’à 26.625 € pour la version « Innovation » au 1.6 CDTI 136 en boîte automatique (6 rapports).

L’équipement paraît assez complet, avec toutes les aides à la sécurité aujourd’hui en vigueur (à l’exception du régulateur de vitesse adaptatif), un éclairage LED matriciel (Intellilux, très performant au demeurant) et des sièges avant ventilés (et dotés d’une fonction massage) pour ceux qui ont toujours chaud !

Conclusion

Voilà une étonnante surprise ! Avec cette nouvelle Astra, nous nous attendions à découvrir une voiture sérieuse, respirant la qualité allemande, mais peut-être un brin insipide au volant… Et nous avons fait la connaissance d’un modèle opposé à nos expectatives, à savoir, particulièrement vivant à conduire, très amusant sur petites routes, mais dont la finition mériterait encore quelques attentions. Une découverte qui devrait plaire aux amateurs de voiture à conduire !