Essai : Opel Crossland, opération lifting réussie

Rarement un facelift n’aura autant transformé l’image d’une voiture. Serait-ce le nom raccourci du SUV allemand ou alors cette calandre redessinée ? Difficile à dire, mais toujours est-il que ce Crossland passerait presque pour un nouveau modèle.

Pourtant, ce lifting n’a rien de sorcier. À l’arrière, la signature lumineuse est légèrement retravaillée grâce à des feux assombris tout comme la partie du hayon entre ces derniers, elle aussi, noire. À l’avant, c’est surtout la calandre qui évolue et court désormais sur presque toute la largeur de la voiture. Le reste du bouclier avant a également été redessiné. Rien d’exceptionnel, mais, ensemble, ces touches rafraichissent le design de ce Crossland X. Euh, non, pardon, Crossland tout court ! Le constructeur allemand a en effet décidé de se débarrasser de cette dernière lettre pour plus de simplicité.

Prise en main aisée

À l’intérieur, rien ne change. Malgré qu’il soit possible d’égayer la planche de bord grâce à quelques touches de couleurs, l’ambiance transpire la rigueur germanique, tous les boutons sont à leur place, bien rangés. Car il y en a (encore) des boutons. Juste ce qu’il faut. Ce qui rend la voiture très facile à prendre en main. Inutile de naviguer dans une série de menus pour utiliser ou désactiver une fonctionnalité. Ce Crossland est équipé d’Apple CarPlay et Android Auto, ce qui facilite encore la prise en main. On retrouve également une sensation d’espace grâce à un plafond très haut !

Trop mou ?

En termes de comportement routier, ce SUV est souple et confortable. Les suspensions gomment bien les aspérités de la route. Le Crossland parvient néanmoins à « se tenir ». Il ne prend pas trop de roulis dans les virages et reste assez rassurant à conduire, même à allure soutenue. En revanche, la commande de boite est molle et ses débattements longs…

Moteur vivant !

Le petit 3 cylindres 1.2 turbo d’origine PSA déborde de personnalité. Son couple est disponible rapidement et le reste malgré les tours qui grimpent. Il est presque difficile de croire qu’il ne développe que 130 ch et 230 Nm de couple. Sur papier, ses performances ne sont pas non plus extraordinaires avec un 0 à 100 abattu en 9,9 secondes et une vitesse de pointe de 201 km/h. Derrière le volant, ces chiffres importent peu tellement ce moteur est rond et agréable à utiliser.

Assez bruyant

Mais la force de ce Crossland est aussi l’un de ses défauts. Son moteur est en effet très présent dans l’habitacle…Une fois sur autoroute, à vitesse constante, le bruit de ce dernier fait place à celui du vent. L’insonorisation n’est visiblement pas le point fort de cette Opel. Notons tout de même qu’il n’y a pas de bruit de roulement dans l’habitacle, c’est déjà ça.

Consommation difficile à maitriser

Opel annonce une consommation moyenne de 4,7 l/100 km. Durant cet essai, le petit SUV allemand a réclamé 6,5 l/100 km. Il est tout à fait possible de descendre plus bas en respectant scrupuleusement l’indicateur de changement de vitesses du combiné d’instruments, mais ce n’est pas chose facile. En effet, son 3 pattes est agréable à utiliser et sa boite l’est tellement moins qu’on a qu’une seule envie, c’est de ne pas changer de vitesse trop rapidement. On se retrouve souvent à passer le rapport supérieur aux alentours des 4.000 tr/min, bien au-delà de ce que réclame l’ordinateur de bord.

Un prix dans la moyenne

Ce « nouveau » Crossland débute à 19.950 €. Pour ce prix, vous aurez droit à un SUV bien rafraichi, mais dont le 1.2 ne dispose pas de turbo et de seulement 83 ch. Pour l’équiper du sympathique moteur de 130 ch de notre version d’essai, il faudra monter en gamme et débourser 24.700 €. Un tarif en accord avec celui de la concurrence, ni plus, ni moins.

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