Essais

Peugeot 208 GTI 30th : trentenaire la guerrière !

Trop sage ou bourgeoise, la 208 GTI face à ses pétillantes concurrentes ? On vous rassure : Peugeot en gardait un peu sous le pied ! Avant-goût de la future version GTI by Peugeot Sport au (petit) volant de la série limitée « GTI 30th ». De quoi ruer de plaisir ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 24 février 2015
  • Peugeot
Avantages et inconvénients
  • Autobloquant mécanique efficace
  • Comportement dynamique magnifié
  • Freins mordants et endurants
  • Véritable collector
  • Style discutable (peinture coupe-franche)
  • Supplément de prix sensible
  • Toutes vendues

A l’instar de la mythique 205 GTI lancée en février 1984, la Peugeot 208 GTI joue dans le registre du « chic sportif ». Certes, développée durant les eighties la mamy se montrait sensiblement plus joueuse et pointue à piloter que son arrière-petite-fille. Mais, dans l’ensemble, n’en déplaise aux pilotes les plus radicaux, la filiation semble assez respectée. Peugeot n’est toutefois pas resté sourd aux arguments des puristes à la recherche d’une GTI plus radicale et a chargé son département sportif de développer une version anniversaire « 30th » sensée rappeler les sensations distillées par la 205 GTI 1.6l originelle. Un bolide qui, il est vrai, se contentait de ses 105 ch pour faire virevolter les quelques 850 kg de carrosserie d’un virage à l’autre avec la souplesse d’une danseuse étoile ! 

Toutes vendues ? 

Avant d’aller plus loin, on a une bonne et une mauvaise nouvelle à annoncer. La mauvaise, c’est que les 800 exemplaires de cette « GTI 30th », véritable collector, sont déjà tous vendus… La bonne, c’est que suite à la forte demande, Peugeot a décidé d’ajouter une version, non numérotée celle-là, « GTI by Peugeot Sport » s’offrant quasiment les même attentions mécaniques que la « 30th » au catalogue d’ici les prochains mois. 

RCZ-R 

Au bout de la chaîne de montage de la 208, Peugeot Sport a installé un petit atelier de transformation. Au total, une petite trentaine d’heures s’avèrent nécessaires pour transformer une GTI en GTI 30th. Le cœur de l’engin, le 1.6 THP profite alors d’une petite cure de vitamines. S’il voit sa puissance passer de 200 à 208 ch (pour la symbolique…), on apprécie surtout le travail réalisé sur le couple. Il progresse de 25Nm par rapport à la GTI « normale » (300 Nm) et voit sa courbe retravaillée pour assurer une meilleure disponibilité (le couple maxi déboule déjà dès 1.700 tr/min !). Mais la modification mécanique la plus remarquable se trouve du côté de la transmission : la GTI 30th s’offre le différentiel à glissement limité Torsen et la boîte manuelle six rapports à l’étagement spécifique aperçu sur la RCZ-R. 

Arrière mobile 

La cerise sur le gâteau apportée par cette version radicalisée de la 208 GTI se trouve du côté des liaisons au sol. Plus basse (-10 mm) et campée sur des voies élargies, la 208 GTI 30th voit son amortissement et sa raideurs antiroulis raffermis. En pratique, cela se traduit par un comportement plus agile avec un train arrière nettement plus mobile. Un clin d’œil à la 205 GTI, championne du genre ! 

En piste 

Un tempérament « joueur » qui se confirme dès les premiers virages du circuit de Dreux, terrain de jeu de cette prise en main. L’ESP coupé, la 208 GTI 30th ne demande qu’à enrouler les courbes serrées aux levers de pied. Un train arrière mobile d’autant plus facile à commander que le train avant gagne en précision grâce aux nouveaux angles de géométrie et au différentiel autobloquant. Lors des accélérations, la voiture tend à rester vers l’intérieur sous l’effet du Torsen autorisant des vitesses de sortie plus élevées. Mention spéciale aussi aux freins Brembo spécifiques. Les étriers fixes à quatre pistons serrent les disques de 323mm avec la vigueur d’un bulldog ! Par contre, s’il se montre plus volontaire lors des reprises grâce à sa meilleure disponibilité, le 1.6 THP aurait pu soigner davantage ses vocalises qui restent assez banales. 

Coupe franche 

Bref, au final, difficile de ne pas tomber sous le charme de ce collector. D’autant plus que sa peinture « coupe-franche » bi-ton, originale mais peut-être pas du goût de tout le monde, n’est pas obligatoire. Il faudra juste s’habituer à un toucher de route nettement plus ferme que celui de la 208 GTI normale pour un usage routier. Mais c’est un détail qui ne devrait pas déranger les nostalgiques de la 205 GTI…

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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