Essais

Peugeot 308 GT : La bourgeoise encanaillée

Avec sa nouvelle 308 soignée aux petits oignons, Peugeot fait un carton commercial : 208.000 exemplaires de la compacte française ont d’ores et déjà été écoulés en Europe. Les motorisations assurant le fond de commerce étant déjà au complet, Peugeot se laisse aller à quelques versions plus fantaisistes… Comme cette GT, un brin sportive, mais qui n’en fait pas trop.

  • Piette François
  • 03 février 2015
  • Peugeot
Avantages et inconvénients
  • Comportement ultra efficace !
  • Emissions de co2
  • Habitabilité/coffre (break)
  • Moteurs silencieux et performants
  • Présentation cossue/confort préservé
  • Ergonomie de la tablette multimédia
  • Habitabilité arrière/coffre (berline)
  • Position de conduite (selon gabarit)
  • Tarifs salés
  • Train arrière trop sage ?

« Ne la comparez surtout pas à la Volkswagen Golf GTI », nous martèle-t-on chez Peugeot ! Ce n’est donc pas innocent si l’on ne retrouve pas de « i » dans le nom de cette nouvelle venue. De l’aveu de Peugeot, cette version s’adresse surtout à une clientèle masculine, gentiment bourgeoise et approchant la cinquantaine. Bref, inutile de s’attendre à un engin fanfaronnant et outrageusement sportif. Cela viendra plus tard, promis, juré, craché !

Quatre versions

La gamme s’articule autour de quatre modèles : berline ou break (SW dans le jargon Peugeot) et en essence ou diesel. Le premier nommé n’est autre que l’archi connu 1.6 THP de 205 chevaux (et 285 Nm de couple) quand le deuxième s’en remet au 2.0 BlueHDi de 180 chevaux (et 400 Nm de couple !). Ce dernier vous rappelle très certainement la récente Ford Focus ST diesel et de fait, vous avez vu juste, c’est le même tournebroche ! Sauf qu’il se voit ici exclusivement associé à une boîte automatique à 6 rapports, philosophie plus bourgeoise oblige. En essence, la boîte mécanique à 6 rapports est imposée. Dans tous les cas, les émissions de CO2 font figure de référence : de 103 à 134 g/km.

Un style sportif, mais bourgeois

La parure de guerre, elle est réservée à la future version R (ou GTI, allez savoir quel patronyme Peugeot va donner à cette 308 ultra sportive). Cette version GT reste donc plutôt discrète : les touches sportives sont présentes, mais ne dominent pas le dessin et restent de bon goût. Chez Peugeot, c’est une seconde nature… Rabaissée de 7 mm à l’avant et de 10 mm à l’arrière, la GT adopte une calandre chromée spécifique, une double canule d’échappement, des jantes de 18 pouces et termine le tout par quelques logos.

Atmosphère réussie

Dans l’habitacle, le bon goût est toujours de rigueur : l’ambiance assombrie par la sellerie cuir/alcantara (ou cuir Nappa en option) est relevée par quelques surpiqûres rouges, alors que le volant spécifique présente une jante épaissie. Pointons aussi le pédalier en aluminium, qui donne envie de faire vroum-vroum.

Vroom-vroom

Et justement, à ce sujet, le petit bouton sport sur la console centrale ne sert pas qu’à faire joli : une pression dessus et le combiné d’instruments devient rouge, la direction se raffermit, l’accélérateur est plus vif et surtout, les haut-parleurs retransmettent plus de sonorité moteur. Artificiel en essence, mais plutôt sympa en diesel, étonnement, avec un grondement rappelant un 5 cylindres en ligne.

Un châssis au top !

Sur la route, le châssis raffermi fait d’emblée étalage de ses qualités : un train avant mordant comme celui-là, môssieur, c’est du grand art ! Surtout en essence, avec une mécanique plus légère sur les roues avant. D’accord, la position de conduite avec ce petit volant posé entre les genoux des grands gabarits ne sera sans doute pas au goût de tous… Mais quelle démonstration de savoir-faire : la 308 passe vite, très vite en virage au point de pouvoir sérieusement inquiéter quelques très prestigieuses sportives ! Mais à l’inverse d’une Ford Focus ST, le train arrière, lui, ne bouge pas. Même en conduite très… enthousiaste, celui-ci reste globalement, boulonné au goudron. La stabilité y gagne ce que la… gaudriole y perd.

Deux moteurs lisses, mais performants

On ne présente plus ces deux moteurs, maintes fois essayés par votre site favori. Le 1.6 THP reste fidèle à lui-même, avec une disponibilité absolue et une allonge qui lui permet de taquiner allègrement la zone rouge ! Civilisé et très silencieux (sauf en mode sport, comme expliqué ci-dessus), il délivre de jolies performances, sans faire d’esbroufe.

Le diesel, lui, affiche également de belles performances avec un coffre impressionnant dès les plus bas régimes. Bigre, 400 Nm dans une voiture accusant à peine plus de 1.300 kg, ça cause ! Enfin, là encore, la sonorité dudit mazout reste feutrée. La boîte automatique à 6 rapports le complète agréablement, manquant d’un brin de réactivité sur le mode sport, mais conservant un honorable niveau de confort.

Prix

A voiture cossue, prix… cossu ! Non, la 308 GT n’est pas vraiment donnée : 30.050 € en essence, soit près de 1.000 € de plus qu’une… Ford Focus ST pourtant plus puissante de 45 chevaux ! En diesel, même constat : 33.000 € minimum. Petit conseil : à ceux qui n’ont que faire de la boîte automatique, il existe une 308 GT Line, aux mêmes attributs esthétiques et équipée du 2.0 BlueHDi de 150 chevaux (aux performances très proches) pour 29.500 €. Heureusement, l’équipement affiche complet.

Conclusion

Parfaitement conforme à l’image bourgeoise de Peugeot, cette 308 GT ne vient pas bouleverser les références sportives du segment. Son truc à elle, c’est le grand tourisme dynamique dans un confort cossu (ce qui se ressent sur la facture), même si sa tenue de route permet bien des folies. Pour les amateurs de sensations fortes, il s’agit de se montrer encore un peu patient : Peugeot entend frapper fort avec une variante nettement plus sauvage !

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,8 /5 Essai : Porsche Taycan Turbo GT, plus de 1.000 ch et même pas peur !

Essai : Porsche Taycan Turbo GT, plus de 1.000 ch et même pas peur !

Avec le lifting, la gamme Taycan s’enrichît d’une démoniaque version Turbo GT de plus de 1.000 ch en pic. Voyons si on peut les dompter sans trembler sur un circuit… détrempé !

3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

3,9 /5 Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

Essai : Audi SQ8 Sportback e-tron, règne en péril ?

La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?

3,5 /5 Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

Essai : Mercedes Classe B, une familiale polyvalente et injustement sous-estimée !

On en a assez peu parlé, mais la Mercedes Classe B a elle aussi, profité d’un récent facelift. Un comble, sachant qu’elle pourrait bien être la meilleure des Mercedes compactes ! Hélas, le plaisir sera de courte durée…

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km