Essais

Peugeot RCZ R : Le Lion sort les griffes !

C’est la Peugeot de série la plus puissante de l’histoire ! Voilà que la passion du sport revient à Sochaux et c’est tant mieux ! Avec 270 chevaux sur le train avant, la RCZ R fait parler la poudre… Voilà pour la théorie… Et en pratique ?

  • Piette François
  • 05 juin 2014
  • Peugeot
Avantages et inconvénients
  • Châssis épatant
  • Confort préservé
  • Moteur docile et rageur
  • Plaisir de conduite
  • Présentation exclusive
  • Accès à bord
  • Bourdonnement mécanique sur autoroute
  • Détails de finition
  • Gps daté
  • Tarif salé

Elle n’a pas vieilli… Son toit bosselé, son regard félin (affiné depuis le restylage) et l’équilibre de ses proportions : la RCZ est une sportive dessinée comme telle ! Quant aux quelques traits spécifiques à cette version, ils ne font que renforcer sa musculature : aileron arrière fixe, sorties d’échappement séparées et jantes spécifiques de 19 pouces annoncent la couleur…

Avec quel moteur ?

Ne disposant pas de moteur de cylindrée plus importante que le 1.6 THP, les ingénieurs de Peugeot se sont tout bonnement penchés sur le berceau de ce dernier et lui ont flanqué tous les attributs propres à un vrai moteur de compèt’ : équipage mobile renforcé, turbo, échappement… Au final, ils sont parvenus à en tirer la coquette puissance de 270 chevaux à 6.000 tr/min ! La facilité d’usage au quotidien n’est pas oubliée car le couple maximal (330 Nm) est disponible dès 1.900 tr/min. Une seule boîte de vitesse est proposée : manuelle à 6 rapports.

Sur les seules roues avant ?

Jusqu’il y a peu, les « spécialistes » considéraient qu’une traction avant ne pouvait encaisser qu’un maximum de 250 chevaux. La Ford Focus RS et ses 300 chevaux a prouvé le contraire… Mais avec un attirail impressionnant pour contenir la furie du 5 cylindres ! Chez Peugeot, le traitement a été tout aussi sérieux : assiette rabaissée de 10 mm, tarages de suspension spécifiques, freinage renforcé et surtout, autobloquant Torsen sur les roues avant.

La finition est-elle à la hauteur ?

Pourquoi le nier, les Français ont toujours avoué une guerre de retard sur les Allemands au niveau de la finition. Sur la RCZ R, les efforts de présentation sont évidents : cuir noir surpiqué en rouge sur le tableau de bord et les contre-portes, pommeau de levier de vitesse en aluminium (brûlant en été, gelant en hiver), petite plaquette spécifique…

Tout cela respire le luxe et le sport, mais si l’on se penche sur certains détails, le constat se dégrade : plastiques durs et vis apparentes sur le bas du tableau de bord, système multimédia vieillot, console centrale assez cheap…

Quid de la facilité au quotidien ?

Toute « R » soit-elle, la RCZ R reste largement utilisable au quotidien : son coffre est immense, le moteur est souple et rond à bas régimes, la suspension filtre relativement correctement pour une sportive et la visibilité arrière profite de l’immense verrière ! Mais avant de profiter du beau joujou, il faut d’abord y accéder : les sièges baquet apportent un excellent soutien mais bon sang, pour y caser son séant, attraper la ceinture et ouvrir la lourde porte, mieux vaut avoir une bonne condition physique !

Les 270 chevaux sont–ils bien tous là ?

Oh que oui ! Pas un seul cheval ne manque à l’écurie. Très souple et docile jusque 3.500 tr/min, le moteur se libère ensuite pour attaquer la zone rouge avec une soif quasi démoniaque ! Vif et très alerte, il s’exécute d’une voix rauque bien présente, rythmée par les sifflements du turbo. La boîte accompagne le tout, avec un levier comme on les aime et un étagement parfait ! Un léger reproche ? Si les envolées lyriques de la mécanique sont très plaisantes dans le feu de l’action, le bourdonnement sourd à régime stabilisé, nettement moins !

Bon, ça tient le parquet ?

N’y allons pas par quatre chemins : elle nous a enchantés ! Les 270 canassons passent tous sur le sol, via de légères remontées dans le volant certes, mais rien de franchement dérangeant. L’autobloquant et le travail sur le train avant sont remarquables : la Française bondit de virage en virage, s’accrochant en entrée lorsqu’elle largue les amarres et s’agrippant au bitume de toutes ses griffes en sortie ! Quant au freinage : c’est puissant et suffisamment endurant pour un usage routier.

Pour les plaisantins, elle n’hésite pas à enrouler du train arrière sur petit coup de volant bien placé, lever de pied en courbe ou freinage appuyé en entrée ! Bref, ça colle au sol, ça vit entre les mains et pas grand-chose ne peut la suivre… Mais si les conditions ne nous ont pas permis de nous faire une opinion (un comble en Belgique !), on se doute que sur terrain gras, il s’agira de calmer la testostérone.

A quel prix ?

Ils n’y ont pas été avec le dos de la cuillère, question tarif ! Face à une RCZ THP de 200 chevaux déjà très compétente, cette version exclusive réclame quelque 9.000 € supplémentaires : 40.740 € ! Heureusement, à ce tarif, quasiment tout est compris. Une bonne nouvelle tout de même, la consommation reste très mesurée : sur parcours mixte à un tempo rapide, mais souple, tablez sur une moyenne de 8 l/100 km. Pour les conducteurs qui aiment taquiner la zone rouge en permanence, prière de compter 4 à 5 litres supplémentaires, suivant enthousiasme.

Qu’en penser ?

Non, elle n’est certainement pas parfaite, cette icône actuelle de la marque... Mais quel caractère ! On ne le dira jamais assez, mais nous préférons de très loin une traction avant bien équilibrée comme cette RCZ à une propulsion pataude. Ce petit « R » ajoute un supplément d’âme bienvenu qui ne fait qu’affirmer le tempérament de la belle : on devient vite accro à ses montées en régime rageuses et au mordant de son train avant ! Hélas… Peugeot a eu la main un peu lourde en fixant le tarif !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer.

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