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Essai : Peugeot Rifter, à la recherche de sa propre personnalité

Tout comme Citroën, Peugeot n’a pas abandonné le segment du ludospace. Le break-fourgonnette de la marque est renouvelé et change même de nom pour l’occasion. Mais ce nouveau Peugeot Rifter a-t-il une personnalité bien à lui ?

  • Bervoets Wim
  • 12 juillet 2018
  • Peugeot
3,5
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort de roulage en hausse
  • Habitabilité (surtout XL)
  • Insonorisation améliorée
  • Hayon volumineux
  • Plus cher que le Berlingo
  • Visibilité de ¾ avant

Que ceux qui craignaient que le ludospace soit une espèce en voie de disparition se rassurent : le concept survit ! Le Peugeot Partner a même connu 10 ans de carrière, ce qui ne constitue pas une exception sur ce segment, dans lequel les Français continuent à croire fermement. En effet, le groupe PSA lance cette année pas moins de trois nouveaux ludospaces construits sur la même base : ce Peugeot Rifter, le Citroën Berlingo déjà testé et l’Opel Combo qui, depuis le rachat d’Opel par PSA, n’est plus développé en commun avec le Fiat Doblo.

N’est-ce pas juste un Citroën Berlingo rebadgé ?

Oui et non… D’une certaine façon, oui, sachant que le Rifter comme le Berlingo sont proposés en deux variantes de carrosseries : une « M » de 4,40 mètres de long et une « XL » de 4,75 mètres. La base technique est bien sûr identique pour tous : il s’agit de la plate-forme EMP2 des Peugeot 308 et 3008, avec toutefois un train arrière spécifique, repris de l’ancien modèle. Et, tout comme dans le Berlingo, le client a ici aussi le choix entre 5 ou 7 places, tant en « M » qu’en « XL ».

Mais le Peugeot Rifter cherche toutefois à affirmer sa propre personnalité. Non seulement face à la version utilitaire (qui, elle, s’appelle toujours Partner), mais aussi face au Berlingo de Citroën. Cela passe par une face avant spécifique, avec une calandre droite et une signature lumineuse typiquement Peugeot. L’engin se donne aussi davantage des airs de SUV, avec des protections de carrosserie sous les pare-chocs, autour des passages de roues et sur les flancs. Le Rifter s’offre aussi une autre suspension qui le fait pointer à 1,84 mètre du sol, soit 3 centimètre plus haut que le Berlingo.

Et à l’intérieur, le Peugeot Rifter est-il différent ?

Globalement, non. Mais ce n’est pas un mal, au contraire : l’habitacle de ce break-fourgonnette est vaste, pratique et facile d’accès grâce aux portes arrière coulissantes. Seule différence avec le Citroën : le Rifter se dote du fameux i-Cockpit cher à la marque, avec un petit volant à fond plat et des cadrans installés en hauteur. Cet i-Cockpit fait toujours débat, mais après une petite période d’adaptation, il ne nous a pas posé de problèmes.    

L’habitabilité est donc identique à celle du Berlingo ?

Exact : la version “M” dispose donc d’un coffre de 775 litres, tandis que la “XL” allongée affiche quant à elle 1.050 litres. Si vous rabaissez les sièges (une opération qui pourra se faire depuis le coffre à partir du début de l’an prochain), y compris le dossier du passager avant, cela donne une surface de chargement de 3.500 litres dans le « M » et de 4.000 litres pour le « XL ». Le hayon très large n’est pas simple à manipuler dans les parkings étroits, mais la lunette peut s’ouvrir de manière indépendante pour les petits chargements.

Et il y a aussi énormément d’espaces de rangement. Tout comme dans le Berlingo, ils offrent en tout 186 litres supplémentaires de chargement. On trouve aussi un espace de rangement aménagé au-dessus de la tête des passagers avant, un bac de toit central (qui s’appelle ici toit Zénith), une haute console centrale avec compartiment de rangement et un autre bac de rangement dans le plafond au-dessus du coffre. Tout cela est pratique, mais vous devrez bien scruter la liste des équipements et options pour être sûr que le modèle choisi soit équipé de tous ces rangements.

Quels moteurs trouvent-on sous le capot ?

Les mêmes que dans le Berlingo, ça ne s’invente pas… On trouve donc un bloc à essence et trois versions diesel. Le moteur à essence est le tricylindre PureTech turbo de 110 ch, couplé à une boîte manuelle à 6 rapports. L’offre diesel s’articule autour du 1.5 BlueHDi, un 4 cylindres proposé en trois niveaux de puissances : 75, 100 et 130 ch. Les deux premiers niveaux n’ont droit qu’à une boîte manuelle à 5 rapports, tandis que la variante 130 ch reçoit une boîte 6 manuelle ou une unité automatique EAT à 8 rapports en option.

Comment roule ce Rifter ?

Sa suspension légèrement adaptée offre un confort un peu meilleur, mais laisse aussi transpirer quelques mouvements de caisse supplémentaires. Mais les différence sont globalement négligeables par rapport au Berlingo et ce ludospace n’a plus rien à voir avec le monde de l’utilitaire : l’isolation phonique est soignée, les bruits de roulement sont bien filtrés et la tenue de route se montre stable et efficace. On se croirait donc au volant d’une berline classique, mais avec toutefois un centre de gravité plus haut perché.   

Pour un usage quotidien, le moteur 1.2 PureTech et sa boîte manuelle à 6 vitesses forment une belle combinaison. Mais ce sera sans doute une autre histoire sur la route des vacances avec le véhicule chargé... La version 1.5 BlueHDi à boîte automatique à 8 rapports invite aussi à un style de conduite calme, mais offre plus de couple que la version à essence. Les familles qui cherchent un modèle à essence se tourneront de préférence vers la variante 1.2 PureTech de 130 ch, qui arrivera bientôt.

Y a-t-il une grande différence de prix entre le Rifter et le Berlingo ?

L’équipement des versions de base Access et Active du Rifter est pratiquement identique à celui du Berlingo. Sur les variantes haut de gamme Allure et GT Line, l’équipement du Rifter est plus intéressant. C’est une autre façon pour lui de se distinguer de ses cousins… L’Access n’est proposée qu’avec le 1.2 PureTech, pour 18.900 € contre 17.400 pour un Berlingo équivalent. La différence de prix est donc de 1.200 à 1.500 €, sauf sur les finitions hautes : le Rifter GT-Line est 400 € plus cher que le Berlingo XTR (25.410 € pour le 1.2 PureTech contre 25.010 chez Citroën). Chez les deux constructeurs, la version allongée XL impose un supplément de 1.200 €.

Conclusion ?

Le Peugeot Rifter ne parvient toujours pas à rompre les liens familiaux… Il partage trop de points communs pour cela avec le Citroën Berlingo. Mais il lâche toutefois quelque peu la main de son cousin, en s’offrant une identité visuelle spécifique au style typé SUV (sans toutefois avoir l’ambition de se frotter aux véritables SUV). Bref, ceux qui attachent une grande importance au look et ne sont pas fans du style Citroën opteront pour ce Peugeot Rifter. Mais ils devront alors payer un peu plus cher que pour le Berlingo… 

 

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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