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Essai : Range Rover Sport, sur tous les fronts

Saupoudrant un zeste de sportivité sur les qualités reconnues du Range Rover « tout court », le Range Rover Sport se présente comme un SUV multi-talentueux. L’arme absolue pour briller dans toutes les situations ?

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 22 février 2023
  • Land Rover
3,7
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 2,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Polyvalence
  • Performances en P530
  • Finition / équipement
  • Poids total conséquent
  • V8 4.4 l moins charismatique que le précédent 5.0 l
  • Comportement efficace, mais pas tranchant

Si le Range Rover n’a pas son pareil pour bercer ses occupants dans un cocon de luxe peu importe le terrain rencontré, force est aussi de constater que cette effusion de confort se paie sur le plan dynamique. Si sa dernière génération en date n’en demeure pas moins capable de pousser un sprint à l’occasion et d’enrouler certaines courbes rapides avec aplomb, le « roi Range Rover » reste indiscutablement plutôt pataud quand on le pousse dans ses retranchements. Qu’à cela ne tienne, cette 5ème génération de Range Rover se décline elle-aussi, comme c’est devenu une tradition depuis plus de 15 ans maintenant, dans une variante griffée Sport. Avec réellement plus de dynamisme à la clé ?



Armoire retaillée

Côté style, en tous les cas, le Range Rover Sport semble déjà plus affûté que son grand frère. Par rapport à l’armoire « normande » -  ou plutôt « anglaise » en l’occurrence - que constitue le Range Rover traditionnel, le Range Rover Sport se montre plus râblé en rognant tant sur la longueur que sur la hauteur de son majestueux frérot : -10 cm voire - 30 cm de long par rapport aux Range Rover / Range Rover empattement long et - 5 cm de haut.

Le Range Rover Sport n’en demeure pas moins un beau bébé (4,95 m de long tout de même) à manier, surtout dans les parkings étroits ou souterrains (1,82 m de haut). Côté pratique, il conserve exactement le même empattement (3,00 m) et la même largeur (2,05 m) que le dernier Range Rover du nom avec lequel il partage sa nouvelle base technique MLA-Flex. De quoi rester un cocon particulièrement spacieux pour ses passagers arrière.

Poupe effilée

Son porte-à-faux arrière raccourci, couplé à sa poupe plus fuyante, pénalisera néanmoins le Range Rover Sport au moment d’embarquer les bagages. Avec 450 l en configuration 5 places sous le cache-bagages (850 l jusqu’au toit), le volume offert par le Range Rover Sport sur papier paraît plutôt moyen au vu du gabarit extérieur. Dans la pratique, cela reste néanmoins déjà appréciable pour engouffrer plusieurs grosses valises lors des transhumances. Côté pratique, on notera que le Sport abandonne le hayon en double partie du Range Rover traditionnel pour un hayon simple. Mais qu’il n’en conserve pas moins de nombreuses attentions appréciables à l’usage comme la possibilité de baisser le seuil de chargement en profitant des suspensions pneumatiques ou encore de déployer un volet pour diviser la zone utile. Sur pression des boutons idoines, on peut également basculer électriquement les dossiers arrière pour charger jusqu’à 1.860 l si l’on décide de partir à l’aventure à deux.

Roi du monde !

Qu’il soit griffé Sport ou pas, se glisser au volant d’un Range Rover donne généralement l’impression de dominer le monde. Cela se confirme à nouveau ici. Depuis les confortables sièges avant (réglages sur 22 positions avec fonction massage et chauffage/ventilation), on regarde les « petites gens » de haut.



On retrouve la même planche de bord épurée articulée autour du grand écran 13,1 pouces du système d’info-divertissement Pivi Pro et d’un cockpit digital qu’à bord du Range Rover. Le Sport marche aussi sur les traces de son grand frère tant du côté du soin apporté à sa finition et à la qualité de ses matériaux qu’à sa débauche d’équipements de luxe. Jusqu’à l’intégration de haut-parleurs dans les appuie-têtes pour offrir une fonction active de réduction de bruit pour ne citer qu’un simple exemple…



Adieu charismatique 5.0 l compresseur…

Le Range Rover Sport profite de ses nouvelles fondations pour accueillir des motorisations électrifiées sous son capot. Jusqu’à nous promettre même de se décliner dans une variante totalement sevrée de tout carburant fossile en 2024. En attendant, on retrouve déjà d’intéressantes mécaniques micro-hybrides essence / diesel à six cylindres ainsi que deux blocs hybrides rechargeables. Ces derniers présentent un taux d’électrification poussé bien plus loin que sur le prédécesseur grâce notamment à l’usage d’une batterie de 31,8 kWh contre 13,1 kWh précédemment.

Mais pour notre prise en main, c’est vers la version de pointe catapultée par un V8 suralimenté qu’on a jeté notre dévolu. Quitte à jouer les rois du pétrole, autant pousser le concept jusqu’au bout après tout !

Petit pincement au cœur : même si le Range Rover Sport semble voguer au-dessus de ce genre de considération, les normes en vigueur auront tout de même eu raison de son charismatique V8 5.0 l compresseur. Pour catapulter cette nouvelle itération, c’est sur les étagères de BMW que le groupe Jaguar Land Rover est allé faire son marché. C’est donc un V8 4.4 l à double suralimentation d’origine bavaroise que l’on retrouve sous le capot de ce Range Rover P530. Avec ses 530 ch et 750 Nm, il assure indéniablement des prestations explosives au « pachyderme ». Le 0 à 100 km/h est d’ailleurs expédié en 4,5 s, soit aussi rapidement qu’avec le précédent Range Rover Sport SVR au 5.0l compresseur de 575 ch et 750 Nm… Mais s’il se montre efficace et peut indéniablement contenir plus modestement son appétit en conduite coulée, ce V8 se montre légèrement moins grisant à cravacher que le précédent 5.0 l compresseur plus sonore et charismatique. On peut tabler sur environ 13l /100 km en conduite « mixte modérée ». Et bien sûr plus du double si on extrait la substantifique moelle du V8…

Plus polyvalent que « Sport »

En route, le Range Rover Sport présente un spectre de fonctionnement particulièrement large. Avec son amortissement pneumatique, il reste ultra-filtrant malgré ses grandes jantes de 23 pouces. Il peut également s’aventurer bien plus loin hors des sentiers battus que ses principaux concurrents plus à l’aise sur des rubans asphaltés que sur des pentes rocheuses ou des forêts boueuses…

Grâce à sa nouvelle plateforme et ses nombreuses béquilles électroniques, ce Range Rover Sport mérite aussi bien plus son appellation que le premier du nom. Roues arrière directrices, contrôle actif du roulis en 48 volts, suspension pneumatique active (voire prédictive en utilisant les informations du système de navigation pour anticiper les virages), transmission intégrale avec différentiel actif et répartition vectorielle du couple, etc. magnifient le comportement dynamique de ce Range Rover Sport. Et permettent de mettre entre parenthèses son poids total (2.505 kg à vide tout de même…).



Campé sur des pneus All Seasons, qui correspondent bien à son tempérament polyvalent, et conservant une direction peu tranchante, le Range Rover Sport ne présente toutefois pas le côté incisif que les SUV les plus sportifs du marché peuvent avoir. Sport, certes. Mais Range avant tout…

Combien ça coûte ?

Vous ne trouverez pas plus cher actuellement : le Range Rover Sport P530 First Edition, comme celui mis à notre disposition, chapeaute la gamme et impose un prix de base fixé à 145.500 €. Notez que cela reste néanmoins une « affaire » par rapport au Range Rover P530 dont la fourchette de prix oscille de 157.901 € à 233.748 € en fonction de l’exécution retenue ! La même hiérarchie est respectée avec les motorisations d’accès. Le Range Rover Sport démarre à partir de 97.116 € avec son six cylindres en ligne diesel micro-hybride de 250 ch. Avec le même bloc, le Range Rover exige au minimum 128.588 € pour se glisser dans votre garage.

Notre verdict

Le Range Rover Sport parvient à enrober les qualités principales du Range Rover - notamment son confort princier, sa finition irréprochable et sa polyvalence sur tous les terrains - dans un format plus stylé et en offrant un typage global moins pataud sans être réellement sportif. Mais son avantage principal par rapport à son grand frère réside finalement dans sa tarification aux accents moins élitistes…


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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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