Essais

Essai: Seat Leon Cupra R, le début d'une nouvelle « R »

La Leon Cupra actuelle sera la dernière à figurer au catalogue Seat. La prochaine reviendra directement sous le nouveau blason Cupra. Et pour lui dire adieu, Seat lui offre une série spéciale siglée R que l’on s’est empressé d’essayer pour vous !

  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 18 juin 2018
  • Seat
3,9
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Agrément moteur en hausse
  • Comportement bluffant d'efficacité (performance)
  • Exclusivité (production limitée)
  • Sportive utilisable au quotidien
  • Comportement « sage »
  • Déjà toutes vendues!
  • Détails cuivrés discutables

Depuis qu’il renoue avec les bénéfices et voit ses ventes s’envoler, notamment grâce à ses SUV, Seat se sent pousser des ailes ! Jusqu’à s’autoriser à commercialiser une série limitée élaborée sur base de sa Leon Cupra. Baptisée Leon Cupra R, cette dernière a été présentée au dernier salon de Francfort. Et on vient d'avoir l’occasion de grimper à bord de la version affichant le numéro « 004 of 799 » sur sa plaquette numérotée !

Cure de vitamine

Sur les 799 exemplaires de Cupra R produits par Seat, on dénombre 300 exemplaires équipés d’une boîte à double embrayage DSG et 499 disposant d'une boîte manuelle à 6 rapports. Sur ces exemplaires équipés de trois pédales, le bloc 2.0 TSI du groupe Volkswagen des « simples » Leon Cupra voit sa puissance glisser de 300 à 310 ch. De quoi permettre à ces 499 exemplaires de s’offrir l’étiquette de « Seat de route la plus puissante »!

Autobloquant piloté

Tous les 799 exemplaires héritent, par contre, d’un différentiel autobloquant piloté afin de transmettre plus efficacement la fougue du 2.0 TSI au sol. Dans la foulée, on note aussi l’apparition de plus gros freins signés Brembo (la taille des disques à l’avant passe de 340x30 sur les Cupra à 370x32 mm sur les Cupra R).

Sur ces versions « radicales », les liaisons au sol évoluent également. Déjà, on note l’apparition de jantes de 19 pouces en série (contre 18 pouces sur les Cupra). Des jantes qui peuvent être chaussées, en option, des « battons de colle » signés Michelin : des Pilot Sport Cup 2. On note encore la présence de voies plus larges (+32mm à l’avant et + 33 mm à l’arrière) ainsi que d’un angle de carrossage négatif qui passe de 1,3 à 2°. De subtiles évolutions qui permettent de magnifier le comportement dynamique de la Leon Cupra ?

Appendices cuivrés

Avant de partir le vérifier, jetons un petit coup d’œil à la robe de notre Cupra R. Cette série spéciale se démarque en effet par son kit de carrosserie spécifique caractérisée notamment par ses ailes élargies et son becquet de toit en carbone. Et puis aussi ses appendices traités en couleur cuivre (on aime, ou on n’aime pas !). Mais notons tout de même que ces modifications ne servent pas qu’à amuser la galerie. Seat parle d’une « meilleure efficacité aérodynamique » de 12,5%.

Radicale, mais bien élevée !

En s’installant à bord, on profite d’une excellente position de conduite (et de beaux sièges baquets) et l’on remarque aussi l’apparition de rappels cuivrés des appendices extérieurs. Un coup d’œil vers la banquette arrière permet de se rassurer quant à sa présence. Et dans le coffre, on ne trouve pas non plus de barre de renfort supplémentaire. Bref, toute radicale soit-elle, cette série limitée « R » reste aussi polyvalente qu’une Leon Cupra classique. Une polyvalence qui se confirme sur la route : configurée en mode « Confort », la R se montre particulièrement docile pour une sportive radicale. Le toucher de route, grâce aux amortisseurs pilotés, reste prévenant, le moteur coi en conduite coulée et les commandes quoique fermes, pas inconfortables à manipuler.

Allonge grisante !

Bon, ce n’est pas tout ça : il va être temps de passer à la vitesse supérieure ! On glisse l’interrupteur de sélection sur « Sport ». Et là, déjà, on sent que la bête change de visage dès le premier lever de pied : le nouvel échappement nous gratifie de pétarades ! L’asphalte de la route sinueuse, et déserte, qui se dessine devant nous étant en parfait état, on en profite pour glisser vers la dernière position, la plus radicale : « Cupra ». La voiture se prépare à exploser les chronos et se montre beaucoup plus réactive ! Notamment du côté de la réponse à l’accélérateur. On en profite pour tirer sur les intermédiaires. Diable, quelle santé ! Et quelle allonge surtout ! Les 10 ch supplémentaires offerts au 2.0 TSI permettent en effet d’élever sa zone de puissance maximale de 300 tr/min. Elle passe de 5.500-6.200 tr/min à 5.800-6.500 tr/min. Et si 10 ch et 300 tr/min cela n’a pas l’air de grand-chose sur le papier, cela confère une impression plus grisante dans la pratique !

Train d’enfer

On profite d’autant plus de cette « santé » que l’autobloquant piloté glissé entre les roues avant se montre très efficace en partenariat avec les Michelin Pilot Sport Cup 2. Dans le mode Cupra le plus radical, le calibrage de l’autobloquant permet au nez de repiquer vers la corde à la remise des gaz. On saute alors d’une courbe à l’autre avec une grande efficacité.

Conclusion

Les modifications apportées à la Leon Cupra dans sa série limitée R ne versent pas dans la caricature. Elles permettent à la plus explosive des espagnoles de gagner en efficacité et en explosivité mais tout en subtilité. Et, en outre, sans rien lui faire perdre de sa polyvalence d’usage. Seul bémol… elles sont déjà toutes vendues, dont à quatre propriétaires en Belgique. Mais on se consolera en pensant que la version break ST se déclinera dès la fin de l’année aussi en Cupra R.

 

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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