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Essai : Skoda Scala, la parfaite symphonie ?

Venant s’intercaler entre les populaires Fabia et Octavia, la Scala représente la nouvelle arme de conquête de Skoda. Un modèle qui multiplie les arguments pratiques pour convaincre. Et donc parvenir à tirer son épingle du jeu… sans miser sur la silhouette de SUV ?
  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 04 avril 2019
  • Skoda
3,9
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Agrément de conduite
  • Connectivité à la pointe
  • Equipement complet à tendance premium
  • Moteurs plaisants
  • Nombreuses astuces pratiques !
  • Rapport encombrement/habitabilité/coffre
  • Insonorisation aux bruits de vent
  • Prix final
  • Qualité de certains matériaux
  • options comprises

Essai : Skoda Scala, la parfaite symphonie ?

Entre sa compacte Fabia (3,99 m) et sa populaire Octavia (4,67 m), Skoda vient glisser cette nouvelle Scala longue de 4,36 m. Avec son allure à mi-chemin entre la berline et le break, la Scala vient remplacer les précédentes Rapid (4,45 m) et Rapid Spaceback (4,30 m). Pour se donner une idée de l’encombrement de cette nouvelle venue, sachez qu’elle est une dizaine de centimètres plus longue qu’une Volkswagen Golf.

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Hayon « optionnel »

La Scala marque l’arrivée d’un nouveau langage stylistique chez Skoda. On remarquera notamment la présence de lignes plus ciselées tout autour de sa carrosserie ainsi que des lettres S-K-O-D-A en remplacement du traditionnel logo sur le hayon. À propos du hayon, sachez que l’originale « vitre intégrale » ne fait pas partie de la dotation de base de la Scala. Elle est proposée en option via les packs Image (250 €) ou Emotion (775 ou 1.375 € en fonction de la finition retenue). Sans ces packs, la Scala arbore un look plus classique avec une vitre de hayon traditionnelle. En outre, la Tchèque se passe alors également de son spoiler de toit.

Essai : Skoda Scala, la parfaite symphonie ?
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Présentation moderne

En se glissant à bord, on découvre une planche de bord joliment dessinée et plutôt moderne. Sous ses yeux, le conducteur peut notamment disposer d’un large « cockpit virtuel » dont la diagonale atteint 10,25 pouces. Il faudra un peu d’habitude pour naviguer rapidement d’un menu à l’autre compte tenu des très nombreuses possibilités qu’offre cet affichage digital. Mais, de toute façon, les conducteurs aux goûts plus classiques peuvent économiser 485 € en se contentant des traditionnels compteurs. Sur la planche de bord, on découvre une grande tablette tactile qui se démarque par sa rapidité de réaction et sa connectivité à la page. La diagonale de l’écran passe de 6,5 pouces à 9,2 pouces en fonction de l’équipement retenu.

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Solide, mais « creux »

Si la présentation de la planche de bord séduit et que les assemblages semblent solides dans l’habitacle, on notera tout de même la présence de plastiques durs et creux pas toujours flatteurs au toucher. À l’usage, on déplorera aussi que le nouveau combiné de climatisation ne permette plus de régler le niveau de soufflerie physiquement. Seule la température peut être facilement ajustée avec la climatisation automatique. Si vous voulez moduler le flux d’air, il faudra recourir à la tablette tactile.

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C’est magique ?

En revanche, sur le plan du rapport encombrement/habitabilité/coffre, la Scala mettra tout le monde d’accord. L’espace disponible pour les passagers arrière est royal (le rayon aux genoux est identique à celui de l’Octavia, c’est dire…). Le volume de coffre atteint, quant à lui, 467 l quand on positionne le double plancher au niveau inférieur. À titre de comparaison, une Golf n’offre « que » 380 l. La modularité est, en revanche, assez classique avec simplement des dossiers rabattables selon la division 60/40. Mais on peut alors disposer d’un vaste plancher de chargement plan en relevant le plancher de coffre sur le niveau supérieur. En configuration « cargo », le volume total offert par la Scala atteint 1.410 litres. Ce qui est généreux pour le segment. Moyennant 85 €, notons que le siège passager avant peut également se rabattre pour faciliter le transport des objets longs.

Essai : Skoda Scala, la parfaite symphonie ?
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Et surtout pratique !

En bonne Skoda, la Scala ne se contente toutefois pas d’offrir un volume de coffre gigantesque. Elle s’ingénie aussi à soigner ses aspects pratiques. La Scala regorge ainsi de détails pratiques appréciables au quotidien. Depuis les petites pochettes de rangement sur le flanc des sièges avant, au parapluie rangé dans l’épaisseur de la portière conducteur en passant par le grattoir dissimulé dans la trappe à carburant et l’entonnoir intégré dans le bouchon du liquide lave-glace, les astuces « Simply Clever » sont disséminées partout dans le véhicule. Côté pratique, notons également que le hayon peut s’ouvrir électriquement (370 €) et qu’un crochet d’attelage amovible électriquement est aussi proposé en option (815 €).

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Efficace et plaisante

Mise à l’épreuve sur les routes sinueuses et montagneuses autour de Split, en Croatie, la Scala s’est montrée à la hauteur. Sa direction est précise et son comportement dynamique très efficace. Contrairement à la majorité des produits « normaux » du groupe Volkswagen plutôt typés sous-vireur, la Scala accepte même d’enrouler légèrement les virages lors des transferts de masse. On notera tout de même que seules les Scala équipées de l’amortissement Sport bi-mode (410 €) avaient fait le déplacement lors de cette première prise en main. En plus de baisser l’assiette de la Scala de 15 mm, cet amortissement sport permet de jongler entre un mode normal et un mode sport au typage plus ferme. Dans les deux cas, le filtrage des plus gros raccords n’est pas irréprochable. L’amortissement classique devrait davantage plaire aux conducteurs à la recherche d’un peu plus de moelleux. Enfin, notons que l’insonorisation des bruits aérodynamiques de la Scala, notamment autour de ses rétroviseurs, ne semble pas optimale aux vitesses autoroutières.

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115 à 150 ch

Lors de son lancement prévu pour le mois de mai, la Scala sera disponible avec trois motorisations : un trois cylindres 1.0 l de 115 ch (boîte manuelle à 6 rapports) et un quatre cylindres 1.5 l de 150 ch (double embrayage 7 rapports) en essence ainsi qu’un bloc 1.6 TDI de 115 ch (boîte manuelle à 6 rapports ou double embrayage à 7 rapports en option) en diesel. Plus tard, une version de 95 ch du trois cylindres 1.0 TSI (boîte manuelle à 5 rapports) viendra s’ajouter en guise d’accès avant de se dériver en variante TGI capable de brûler du gaz naturel.

En route, le 1.0 TSI de 115 ch se montre déjà suffisamment performant pour animer sereinement la Scala même si, bien sûr, le 1.5 TSI de 150 ch offre davantage de polyvalence. Cela dit, les plus gros rouleurs pourront aussi se tourner vers le 1.6 TDI (même si, bien sûr, le diesel n’est plus trop tendance pour le moment…) qui fonctionne à merveille sous le capot de la Scala.

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Combien ?

Seul le bloc 1.0 l TSI est proposé en version d’accès Active. Ce qui permet à la Scala d’afficher un prix de base de 20.770 €. Mais on déplore alors quelques lacunes dans l’équipement de base. Mieux vaut se tourner vers la seconde ligne, Ambition. Les prix oscillent alors de 22.990 à 26.610 € en fonction de la motorisation retenue. Le haut de gamme Style est facturé, quant à lui, entre 25.450 et 28.560 €. Il sera ensuite possible de piocher dans les nombreux packs et options individuelles proposées. Au vu des possibilités offertes tirant vers l’univers du premium, on se croirait même quasiment… chez Audi !

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Conclusion

Agréable à conduire et à vivre tout en offrant un panel d’équipements vaste et tirant vers l’univers premium, la Scala présente de nombreux atouts pour séduire. Et si, vraiment, vous préférez la silhouette d’un SUV, sachez que le Kamiq qui s’annonce dans la foulée chez Skoda marchera techniquement sur les pas de cette Scala… mais en adoptant une allure de baroudeur.

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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?

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