Essais

Volkswagen Arteon 2.0 TDI 150 : Cannibaliser l’Audi A5 Sportback ?

Oubliez la Phaeton : le nouveau vaisseau amiral de Volkswagen n’est plus une plantureuse limousine, mais un coupé-berline à 5 portes. Et surtout, ne dites pas « Passat CC » si vous voulez rester en bon terme avec votre concessionnaire VW !





  • Piette François
  • 29 novembre 2017
  • Volkswagen
3,7
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement sûr
  • Equipement complet à tendance premium
  • Habitabilité et coffre
  • Moteur performant
  • Confort avec jantes de 20 pouces
  • Pas de 6 cylindres
  • Présentation intérieure classique

Après tout, peu importe sa position dans la gamme VW ou dans votre esprit : l’Arteon est un sacrément gros bébé qui affiche une longueur de 4,86 mètres, une largeur de 1,87 mètre et une hauteur de 1,45 mètre. Pourtant, dans la rue, l’Arteon ne paraît pas si grande : ses lignes dynamiques préservent une belle homogénéité et à en croire un micro-trottoir, vous êtes nombreux à considérer ce modèle comme l’une des plus belles VW…

Habitacle sérieux

Une fois à bord, on regrette un manque d’originalité et de fantaisie de la part du constructeur allemand. Certes, tout est parfaitement fini, la présentation est assez flatteuse, voire technologique avec l’instrumentation digitale et l’ergonomie ne supporte pas la critique, mais le conducteur d’une Passat ne sera certainement pas dépaysé. Dommage, pour un modèle qui veut dominer la gamme, on aurait aimé quelques efforts supplémentaires…

Trapus bienvenus

Avec de pareilles dimensions, l’habitabilité est bien évidemment conséquente. Les passagers arrière sont donc fort confortablement accueillis, même s’il leur est conseillé de baisser l’échine : la garde au toit aux places arrière souffre en effet d’une ligne de toit inclinée qui rogne les derniers cheveux des grands tondus. Les bagages, eux, sont à l’aise : de 563 à 1.557 litres, selon la position de la banquette arrière.

Equipements étendus !

En bon vaisseau amiral, ce modèle s’équipe de toutes les dernières avancées de la marque en matière de sécurité et de multimédia : du Park Assist à l’assistant de conduite dans les embouteillages, en passant par le régulateur de vitesse intelligent tenant compte du système de lecture des panneaux de signalisation, tout est prévu ! L’Arteon, comme toutes les grosses voitures du segment premium, peut même se muer en mégère harcelante en vous commandant de lever le pied à l’approche d’un virage ou d’un carrefour…

Du côté du multimédia, c’est ici aussi, la grande démonstration avec un bel écran tactile de superbe résolution, avec capteurs d’approche, compatibilités Apple CarPlay et Android Auto, connexion Internet, carte de navigation avec info trafic, ainsi que diverses applications allant du « parfois utile » au « complètement superflu ».

En route ?

Notre modèle embarquait le moteur 2.0 TDI de base. Il était accouplé à la boîte DSG à 7 rapports. Une unité à 6 vitesses est également disponible et permet de raboter le tarif de quelque 2.750 €, rien que ça… Développant 150 ch et un couple de 340 Nm entre 1.750 et 3.000 tr/min, ce moteur signe de jolies performances : 220 km/h et un 0 à 100 km/h en 9,1 secondes.

Une fois en mouvement, on se demande effectivement pourquoi diable dépenser plus ? Le trafic saturé et les limitations de vitesse très strictes rendent cette motorisation amplement suffisante. Costaud dès les plus bas régimes, ce moteur autorise des reprises très convaincantes. Et avec la boîte DSG, la combinaison est presque parfaite. Presque ? Oui, car le moteur reste un peu sonore à hauts régimes et la boîte manque de finesse et de douceur au démarrage.

Bien dégagé derrière les oreilles

Question comportement routier, il ne faut en attendre aucune surprise. L’Arteon présente un comportement sain et efficace en toutes circonstances. Essayée par temps sec (si, si, en Belgique !) et avec des gros « gommards », la belle teutonne n’a jamais manqué de motricité. Question confort, l’Arteon s’en sort bien également, notamment avec la suspension adaptative de série sur les deux finitions les plus élevées. N’allez toutefois pas tenter le diable en optant pour les jantes de 20 pouces, percutant de manière inquiétante dans les grosses ornières de notre charmant réseau routier.

Pour quel budget ?

VW propose une Arteon dès 34.990 € en essence (1.5 TSI) ou à partir de 37.720 € en diesel (2.0 TDI BM). La version Elegance est affichée à partir de 40.070 € avec ce 2.0 TDI 150, alors que la R-Line réclame 40.820 €. Ces tarifs sont sensiblement inférieurs à ceux d’une BMW Série 4 Gran Coupé ou d’une Audi A5 Sportback, les deux principales rivales, quoique de gabarits plus compacts.

A la pompe, notre moteur n’aura demandé que 6,5 l/100 km. Un bien beau résultat, mais nous vous avouerons que vu l’utilisation (principalement sur autoroute à allure légale), nous nous attendions à un tout petit peu mieux. Manque de rodage ? Pneus trop larges ? Les émissions de CO2 sont annoncées à partir de 110 g/km pour ce 2.0 TDI 150.

Conclusion

Avec ce modèle, VW va immanquablement chercher le marché premium, quitte à cannibaliser un peu en interne la clientèle de l’A5 Sportback. Cette clientèle trouvera dans l’Arteon une voiture également bien dessinée, mais plus spacieuse, mieux équipée et surtout moins chère. L’Arteon est une réussite, en partie pour sa partie design qui semble plaire au plus grand nombre, mais également pour sa partie technique qui reprend ce que VW sait faire de mieux. Quoique le généraliste allemand ne veut toutefois pas se faire calife à la place du calife et se contente donc de mécaniques à 4 cylindres. En définitive, un choix à la fois statutaire et raisonnable. Mais pour notre part, jeunes parents que nous sommes, nous lui préférons toujours la Passat Break qui offre un agrément et un équipement quasi identiques, mais un espace supérieur pour un prix inférieur… Mais nous ne sommes peut-être pas des parents très « stylés »…





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À propos de l'auteur : Piette François

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