Audi
La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?
On a régulièrement parlé du manque d’originalité stylistique de la marque : d’une génération à une autre, il a souvent fallu sortir la loupe pour repérer les différences ! Cette fois, la transition est assez nette, surtout de face ! Cette calandre agressive, ce nez légèrement tombant, ces épaules élargies, tout cela donne un carrure d’athlète à une Passat d’ordinaire plus réservée. La face arrière, quant à elle, se veut nettement plus traditionnelle et ne diffère guère de celle du modèle actuel (Variant, particulièrement). Pourtant, elle reste immédiatement identifiable en tant que produit VW.
Au régime
En dépit d’une insonorisation, d’une rigidité et d’un équipement plus poussés, la Passat perd jusqu’à 85 kg sur la balance. Un résultat que l’on doit principalement à la nouvelle plateforme MQB et aux aciers à haute résistance employés. Du côté des dimensions, malgré une allure bien plus imposante, c’est globalement le statut quo ; seul l’empattement se voit rallongé, ce qui profite à l’habitabilité arrière et au coffre !
Et tant qu’à parler du coffre, autant s’y coucher !
Et de fait, le coffre est tout simplement énorme : VW annonce un volume compris entre 650 et 1.780 litres. Quant à l’habitabilité intérieure, ce n’est pas triste non plus : installer 4 grandes perches dans mon genre et un adolescent en phase de croissance est un jeu d’enfant ! Et tout le monde sera ravi de la place…
Un festival…
Dans l’habitacle, la finition impose le respect, mais l’ambiance reste fort sérieuse et, de vous à moi, on ne ressent pas vraiment le saut de génération. Les modèles équipés de l’instrumentation digitale se démarquent tout de même, avec un affichage personnalisable (mais qui tient vite du gadget) et une carte impressionnante venant s’engouffrer entre les deux cadrans.
Technologie dernier cri
Dans cet univers assez traditionnel (instrumentation exceptée), la technologie se fait discrète. Pourtant, elle est omniprésente : capteur de trafic transversal arrière, caméra « vue hélicoptère », assistant de manœuvre avec remorque (jouez de la commande des rétroviseurs pour la trajectoire et le tour est joué !), système de freinage d’urgence et même assistant de conduite dans les embouteillages jusqu’à 60 km/h !
Et on rajoute une louche avec le système d’info-divertissement, bien sûr doté d’une connexion Internet ainsi que de diverses applications, mais jouant également les miroirs avec votre smartphone, reprenant les applications de ce dernier à l’écran… Vous suivez toujours ou on vous commande une aspirine ?
De nouveaux moteurs
Chez VW aussi, on arrête de compter les cylindres. Ainsi, en essence, les moteurs TSI délivrent de 125 à 280 chevaux et tous ne comptent que 4 cylindres. Même refrain en diesel, avec des puissances comprises entre 120 et 240 chevaux. Ce dernier est d’ailleurs une nouvelle unité, avec deux turbos et un couple surabondant de 500 Nm. Pour faire face à un tel déferlement de puissance, il est d’office accouplé à la transmission intégrale 4Motion ainsi qu’à la boîte automatique DSG… Tant qu’à faire…
Sur la route ? Honnêtement, le 2.0 TDI 150 est déjà largement suffisant, offrant des reprises capables d’avaler les quelques limaces égarées sur la route avec vigueur et silence ! Le 2.0 TDI 240, quant à lui, offre un punch saisissant, dopé qu’il est par ses deux turbos. De 1.200 à 4.200 tr/min, on ne trouve que du muscle ! Certes, il n’offre pas le velouté et la sonorité d’un V6, mais question prestations, il n’y a aucune raison de se plaindre !
Sûre et fidèle
Tout cela, c’est bien beau, mais quid du comportement ? La Passat est avant tout, une berline familiale sereine et confortable. N’en attendez pas un châssis vif et joueur, car elle préfère la carte de la sérénité avec un comportement diablement efficace et d’une stabilité inébranlable. Du beau travail, surtout que la suspension adaptative optionnelle offre au choix, un toucher de route lisse et soyeux ou un amortissement plus ferme, mais endiguant tout mouvement de caisse. La cerise sur le gâteau ? Un silence impressionnant, le signe d’une voiture premium…
Tarifs
VW propose trois finitions (Trendline – Comfortline et Highline), avec un prix d’appel à 26.290 €. Une finition Comfortline équipée du 2.0 TDI 150 chevaux reviendra quant à elle, à 30.420 €. Par rapport au modèle sortant, cela correspond à une hausse sensiblement supérieure à 1.000 €.
Conclusion
Sous une apparence certes tonifiée, mais non chamboulée, la Passat monte suffisamment en grade que pour inquiéter les acteurs premium du segment, à savoir les BMW Série 3, Audi A4 et autres Mercedes Classe C. Non, il ne s’agit plus d’un break fonctionnel avant tout, mais d’un engin soigné et raffiné, taillé pour collectionner les bornes en douceur : c’est sans doute dans ces conditions qu’il révèlera ses plus belles qualités ! Du beau boulot, sans grande fantaisie certes, pour un engin désormais aussi séduisant que convaincant.
