Est-ce la demande qui pousse l’offre… ou l’offre qui stimule
la demande ? Quoiqu’il en soit, les SUV sont toujours plus populaires et leur
nombre n’a jamais été aussi grand. Sous ses Touareg, Tiguan AllSpace, Tiguan et
T-Roc, Volkswagen glisse au chausse-pied dans son catalogue un nouveau petit
SUV baptisé T-Cross. Un cousin du Seat Arona ainsi que du récent petit Skoda
Kamiq découvert lors du dernier salon de Genève.
Polo surélevée
Techniquement, ce T-Cross se profile comme une variante surélevée
de la populaire Polo. Le T-Cross présente d’ailleurs exactement le même
empattement (2,55 m) que celui de la Polo. Si son encombrement en longueur
reste également quasiment similaire avec seulement 5 cm en sus, le T-Cross voit
en revanche son pavillon culminer bien plus haut que celui de la Polo. De
quasiment 14 cm en l’occurrence. Relativement court, pour rester à l’aise dans
les villes, du long de ses 4,11 m, le T-Cross présente ainsi une vraie posture
de baroudeur avec ses proportions cubiques et son pavillon culminant à près de 1,60
m de haut (1,58 m).
Couleurs à la carte
Pour accentuer son côté « fun », le T-Cross
présente une palette de coloris plutôt joyeux ainsi que des détails de
carrosseries (rétroviseurs, jantes, etc.) traités dans une couleur contrastée.
Extérieurement, on remarquera également le bandeau noir laqué qui relie les
deux optiques arrière.
Banquette coulissante
Malgré son gabarit compact, le T-Cross entend soigner ses
aspects pratique. Sa botte secrète pour y parvenir est une banquette arrière coulissante
offerte en série. Cette dernière coulisse d’un bloc, sur maximum 14 cm, et peut
se bloquer sur de nombreux crans intermédiaires. Seul petit bémol : aucune
bavette n’est prévue pour éviter aux petits objets de glisser sous la banquette,
depuis le coffre, une fois cette dernière avancée. La banquette coulissante
restera toutefois pratique au moment de charger une caisse encombrante ou des
valises. Libérant 385 l dans sa configuration minimale, le coffre peut ainsi
grimper en cas de besoin jusqu’à 455 l.
Objets longs
Si l’on a besoin de davantage d’espace de chargement, on
pourra rabattre les dossiers selon la répartition 40/60. Grâce au plancher de
chargement réglable en hauteur, on dispose alors d’un vaste plancher parfaitement
plan. Le volume en configuration deux places atteint 1.281 l. Ce n’est pas tout :
Volkswagen a également prévu un dossier passager rabattable pour le transport d’objets
longs. Pratique pour charger les caisses brunes d’un célèbre marchand de meuble
en kit à l’occasion !
Durs et creux
À l’image de l’extérieur, la planche de bord du T-Cross peut
s’égayer de touches colorées pour la rendre plus joyeuse. Dans l’ensemble, la
présentation de l’habitacle est plutôt soignée. Mais on notera (ou déplorera,
selon ses attentes) tout de même la présence exclusive de plastiques durs et
creux pas toujours flatteurs. Autre petit regret : le T-Cross fait l’impasse
sur les poignées de maintien.
Active Info Display
Les conducteurs connectés apprécieront toutefois l’ergonomie
du système d’infodivertissement. Il se commande via une grande tablette tactile
de 8 pouces sur les modèles les plus huppés. En option, Volkswagen propose
également d’abandonner les traditionnels compteurs à aiguille au profit d’un
écran configurable. Ce dernier ne peut toutefois pas afficher la carte de
navigation en même temps que l’écran central. C’est l’un ou l’autre, il faudra
choisir. À bord, on appréciera également la présence d’un éclairage d’ambiance
conférant une impression « premium » une fois la nuit tombée. Dans la
même veine, on signalera la présence d’une zone de recharge à induction en sus
de quatre ports USB pour brancher ses appareils nomades (deux à l’avant et deux
à l’arrière).
10 cm plus haut
En se
glissant à bord, on découvre une position de conduite sensiblement plus haute qu’à
bord de la Polo. Les passagers avant sont installés exactement
à 59,7 cm au-dessus du sol. De quoi faciliter l’accès à bord et dégager une
bonne visibilité générale. Les passagers arrière sont, quant à eux, encore
assis un peu plus haut : 65,2 cm au-dessus du sol. Soit environ 10 cm plus
haut qu’à bord de la Polo. Cette caractéristique permet aux convoyeurs du fond
de voyager dans une position d’assise confortable. Sans être royal, l’espace
disponible pour les passagers arrière reste appréciable au regard de l’encombrement
extérieur limité. Mais avancer la banquette au maximum condamne de facto les
places arrière, autant le savoir.
1.0 TSI
Pour son lancement, le T-Cross se présente avec un seul
moteur à essence : le trois cylindres 1.0 l TSI. Les clients pourront tout
de même choisir entre sa version d’accès de 95 ch et sa variante portée à 115
ch. Si le premier se contente d’une boîte manuelle à 5 rapports, le second dispose
au choix d’une boîte manuelle à 6 rapports ou de la transmission automatisée à
double embrayage DSG à 7 rapports. D’ici quelques semaines, le T-Cross
disposera également d’un moteur diesel (1.6 TDI de 95 ch) pour satisfaire les
plus gros rouleurs même si l’importateur belge D’Ieteren ne s’attend pas à en
écouler beaucoup… Plus tard dans l’année, le T-Cross héritera également d’un
moteur à essence plus puissant avec le quatre cylindres 1.5 TSI de 150 ch.
95 ch pour la ville…
Dans sa livrée d’accès 1.0 TSI de 95 ch, le T-Cross se
montre suffisamment armé pour évoluer sereinement dans les environnements
urbains. Le petit trois cylindres reste suffisamment rond et discret pour glisser
confortablement, tout en souplesse, dans le trafic. En revanche, il ne se
montre pas très démonstratif quand on tire sur les intermédiaires à l’occasion.
… ou 115 ch pour en
sortir !
La version de 115 ch se montre plus à l’aise pour affronter
les grands axes. Elle présente une allonge plus convaincante que celle du 95 ch.
Ce moteur de 115 ch rend le T-Cross plus pétillant et globalement plus plaisant
à conduire. On relèvera également son excellent accord avec la boîte DSG et ce
que l’on adopte un tempo coulé ou un rythme de conduite plus dynamique. Bien
amorti, le petit SUV allemand présente dans tous les cas un rapport
confort/dynamisme appréciable. Ses commandes sont également bien calibrées,
notamment sa direction qui reste assez naturelle.
111 ou 112 g/km
Peu importe la variante de puissance retenue, le bloc 1.0
TSI est homologué à 112 g de CO2/km. La boîte DSG permet, quant à elle, de descendre
l’émission à 111 g/km. Du côté des tarifs, à niveau d’exécution équivalent, glisser du 95 au 115 ch exige un supplément de 955 €.
Comptez encore 1.395 € en sus pour repartir avec la boîte DSG.
3 versions
Volkswagen
propose trois niveaux d’exécutions au catalogue pour son T-Crorss. La variante
de base débute à 19.775 € et présente déjà un équipement de série appréciable,
notamment au niveau de la sécurité (avec un freinage automatique d’urgence avec
reconnaissance des piétons et des cyclistes) mais aussi quelques lacunes (pas
de climatisation, pas de double plancher dans le coffre). La seconde version,
Life, plus convaincante débute à partir de 21.475 €. En guise de haut de gamme,
la variante Style débute à 23.930 €.
Conclusion
Petit à l’extérieur mais relativement spacieux à l’intérieur,
le T-Cross devrait plaire aux familles à la recherche d’un SUV polyvalent mais
sans trop casser leur tirelire. Voilà en tous les cas un nouveau membre de la
famille VW qui devrait cannibaliser une partie des ventes de la Polo, plus
terre à terre, mais également du grand frère T-Roc à peine plus pratique à l’usage.
Mais sensiblement plus cher.