Essais

Essai : Volvo V60, le compagnon familial idéal

Volvo poursuit tranquillement le renouvellement de sa gamme. Dans la série 60, le premier modèle concerné était le SUV XC60. Après ce dernier, ce fût au tour du break, le V60. Et ce dernier fait un bond en avant par rapport à son prédécesseur.

  • Bervoets Wim
  • 07 juin 2018
  • Volvo
3,9
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 5,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Agrément de conduite
  • Agrément de conduite en hausse
  • Design attrayant
  • Equipement sécuritaire
  • Habitabilité en hausse
  • Boîte automatique désuète
  • Caractère peu sportif (T6)
  • Offre en essence limitée (lancement)

Les Suédois ont de grandes attentes pour cette V60. Son prédécesseur, aux dires-mêmes de la marque, était un peu trop petit pour supporter la comparaison avec les concurrents des trois constructeurs premiums allemands. Aujourd’hui, Volvo est ravi d’annoncer que cette nouvelle V60 est de seulement 5 centimètres plus petite que la V70 d'antan.

Les clients Volvo qui trouvaient le successeur de la V70, la V90, bien trop grande, peuvent désormais se tourner vers cette nouvelle V60. Avec cette dernière, Volvo vise le top 5 du segment dans notre pays, et entend donc se faire une place au soleil sur un segment dominé l'année dernière par les Skoda Octavia, Mercedes Classe C, Audi A4, BMW Série 3 et VW Passat.

Fabriqué en Belgique... ou en partie du moins

Le chiffre '60' chez Volvo, signifie que ce nouveau break repose sur la plate-forme SPA qui ne sert pas uniquement de base au XC60, mais également aux plus grandes V90, S90 et XC90. En conséquence, la V60 utilise les moteurs et la technologie de ces modèles, mais nous reviendrons plus tard sur ce sujet. Outre le nom de la plate-forme ("SPA"), il y a aussi un côté belge à cette V60 : elle est produite à l'usine de Gand. Du moins temporairement, pour faciliter la mise en production de l'usine en Suède.

La nouvelle plateforme permet une poussée de croissance : la V60 mesure 4,76 mètres de long, 1,85 mètre de large et 1,43 mètre de haut. Le grand gagnant n'est pas seulement l'espace intérieur, mais aussi le coffre : de 430 litres sur la précédente version, le volume bondit maintenant à 529 litres. La V60 fait mieux que les trois Allemandes : 490 litres pour la Mercedes Classe C Break, 495 litres pour la BMW Série 3 et 505 litres pour l'Audi A4 Avant. En fait, le constructeur Suédois laisse seulement filer les Skoda Octavia Combi et Superb Combi, qui affichent respectivement 610 et 660 litres. Sur demande, le hayon s'ouvre électriquement et les sièges arrière se rabattent électriquement. Pratique !

Terrain connu

Pas de grandes surprises au niveau du style : la V60 semble immédiatement familière, un peu comme une V90 en plus petit. Mais pourquoi Volvo devrait-il changer une équipe qui gagne? Les Suédois connaissent une belle reconnaissance grâce à leurs nouveaux produits et les nouvelles Volvo sont populaires auprès du grand public. Un design minimaliste, une calandre verticale et des phares LED sont les éléments classiques associés à un intérieur à la fois calme et rayonnant.

À l'intérieur, nous retrouvons le classique écran d'infodivertissement vertical au centre du tableau de bord, l’instrumentation digitale et d'excellents sièges. Un environnement familier, ce qui signifie que la V60 marque des points positifs tant subjectivement qu’objectivement : en termes d'atmosphère, de qualité de finition et d'ergonomie, elle s'intègre parfaitement dans le reste de la nouvelle famille Volvo.

Pour le lancement

Volvo lance une gamme de moteurs avec deux moteurs à essence et deux moteurs diesel. Le diesel est toujours proposé sur la V60 - contrairement à la prochaine S60 - et selon l'importateur Volvo, il est toujours important pour, notamment, le marché des flottes. Cela dit, la V60 connaît également une évolution vers l'essence et hybride.

La gamme diesel commence avec le D3, un 4 cylindres 2.0 l de 150 ch, qui peut être relié à une boîte de vitesses manuelle ou à une transmission automatique à huit rapports, et qui est à traction avant ou à quatre roues motrices. Même histoire pour le D4, il s’agit du même deux litres, mais qui développe 190 ch. Les moteurs à essence sont limités pour l’instant au T5, un 2.0 l de 250 ch couplé à une boîte automatique à huit rapports et à une transmission aux roues avant motrices, ainsi que le T6. Celui-ci délivre 310 chevaux, reçoit la même boîte à huit vitesses mais il entraine les quatre roues. D'autres moteurs à essence arrivent, même si Volvo ne désirait pas le confirmer. À la fin de cette année, on relèvera deux versions hybrides : le T6 Twin Engine et le T8 Twin Engine.

Banc d'essai

Volvo nous proposait deux versions de moteur pour ce premier essai routier : le T6 et le D4. La version essence de 310 ch et 400 Nm de force, accélère en 5,8 secondes à 100 km/h et pousse jusqu’à 250 km / h. Hélas... il ne donne pas l’impression d’être aussi rapide. Le quatre cylindres semble peu à l’aise à pleine charge et la boîte automatique déçoit lorsque l’accélérateur est sollicité. Sur un style de conduite décontracté, le T6 reprend tout son sens.

Le D4 de 190 ch et 400 Nm n’est pas non plus un élément sportif : il met 7,9 secondes pour atteindre 100 km/h et atteint une vitesse maximale de 220 km/h. Ici aussi, la boîte auto ne semble pas très alerte, mais le diesel montre plus d'enthousiasme. En outre, il est plus que soigneusement étouffé lorsque vous avalez les kilomètres...

Cependant, la V60 semble plus alerte que la V90. Un choix conscient de Volvo, et qui porte ses fruits. Le comportement reste sûr à tout moment et ne perd pas le confort de vue. Ce qui n’est pas un hasard, car il s’agit des chevaux de bataille suédois. Qui le désire peut opter pour des amortisseurs adaptatifs, une suspension sport rabaissée de 12 millimètres ou des jantes allant jusqu'à 20 pouces. Ces dernières pénalisent toutefois le confort de conduite.

Cheval de bataille

Volvo est bien connue pour la sécurité de ses modèles. Par défaut, la V60 fournit une assistance au maintien de voie et des aides qui permettent d’éviter toutes sortes de collisions, ainsi qu'une alerte de fatigue et un système de reconnaissance des panneaux de signalisation. L'assistance à la conduite optionnelle, qui rend la Volvo semi-indépendante sur les autoroutes, a été améliorée : elle prend davantage en compte les données de navigation pour rendre les réactions plus naturelles dans les virages. Un système qui fonctionne bien en pratique.

Les prix

La Volvo V60 est affichée au catalogue à partir de 34.950 € pour la D3 à boîte manuelle. Les prix en diesel grimpent jusqu’à 43.650 € pour la D4 à quatre roues motrices avec transmission automatique. Les prix en essence sont légèrement plus élevés : 43.300 € pour la T5, 47.450 € pour la T6 AWD. Ce n'est pas seulement dû aux moteurs plus puissants, mais aussi parce que l'essence démarre avec la version "Momentum" et non avec la version de base "V60". Enfin, les hybrides ont déjà un prix: le T6 Twin Engine se paye 54.750 €, le T8 Twin Engine vous coûte 58.000 €.

Conclusion

La Volvo V60 est une nouvelle venue logique et prévisible au sein de la gamme Volvo. Ce n'est en aucun cas négatif, le client Volvo appréciera certainement cette nouvelle gamme. Voilà un break élégant et spacieux qui avec ses prix de départ, se situe juste en dessous des concurrents premiums. La gamme en essence reste limitée pour le moment et la boîte auto est perfectible. Mais comme ce sont ses seuls inconvénients, cette Suédoise est un grand succès.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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