Essais

Arrivée tardive, mais réussie !

Le segment des coupés-cabriolets 4 places est devenu réellement pléthorique et chaque constructeur généraliste se doit d’en proposer un dans sa gamme. Et le petit dernier vient de chez Ford : si la Focus CC aura mis un certain temps avant de débarquer dans nos showrooms, c’est pour la bonne cause. Le géant a en effet, finement mis au point son produit, pour le rendre le plus concurrentiel possible.
  • Piette François
  • 23 novembre 2007
  • Ford
Avantages et inconvénients
  • Equipement de série
  • Espace à bord
  • Grand coffre
  • Remous limités décapoté
  • Tarifs concurrentiels
  • Tenue de route
  • Boîte mal étagée
  • Carrosserie difficile à délimiter
  • Esthétique arrière
  • Moteur 2.0i manquant de pêche
  • Pas de boîte automatique
Style Esthétiquement parlant, on reste un peu sur sa faim. Certes, c’est le grand maître PininFarina qui a signé la robe, mais la partie arrière reste trop massive, trop haute. Il est vrai qu’elle doit contenir un toit rigide encore en deux parties. Cela ne se fait évidemment pas sans quelques concessions… Moteur Trois moteurs sont disponibles au catalogue : deux essences (1.6i de 100 chevaux et 2.0i de 145 chevaux) et un seul diesel (2.0 TDCi de 136 chevaux). Notre version était équipée du plus costaud des moteurs essence, le 2.0i donc. Délivrant 145 chevaux à 6.000 tr/min, il développe un couple de 185 Nm à 4.500 tr/min, soit des valeurs plutôt dans la moyenne. A l’usage, c’est un peu la déception. Certes, ce moteur est parfaitement plein et linéaire sur toute sa plage de régimes, mais il manque de punch que pour prétendre emmener dynamiquement la lourde Ford (1,5 tonne)… L’étagement de la boîte à 6 rapports ne fait rien pour améliorer le bilan, obligeant à rétrograder dès que l’on souhaite une relance plus dynamique. Heureusement, la commande de boîte, précise et suffisamment consistante, se manie facilement. L’agrément n’est donc pas au niveau espéré et notre conseil sera de se rabattre sur la motorisation diesel, un peu moins puissante, mais bien plus coupleuse (320 Nm) ! Mais là où le diesel ne peut rivaliser, c’est en ce qui concerne le silence de fonctionnement : même poussé dans ses derniers retranchements, ce 2 litres essence est d’un mutisme remarquable, éloigné des claquements rugueux de la version mazoutée… Tenue de route Ford a sérieusement considéré les choses lors de la conception de cette version cabriolet. Les trains roulants sont finement mis au point et cela se ressent immédiatement au volant. La voiture est rigoureuse et se place idéalement en virage. L’amortissement ne gâche pas le tableau, en absorbant et filtrant la route tout en limitant le roulis. Bref, un réel bonheur qui s’accompagne d’une direction précise et bien calibrée. Confort Une fois assis dans l’habitacle, on ne peut que louer la qualité de la finition, l’habitabilité généreuse, tant à l’arrière qu’à l’avant, et le confort proposé. Une fois en mouvement, cette première impression se confirme : la suspension est tolérante et autorise de longues distances sans pour autant prévoir une séance de kiné à l’arrivée ! Mieux : une fois décapotée, l’habitacle est remarquablement préservé des remous d’air et il reste tout à fait possible d’évoluer par des températures fort fraîches, toit replié dans le coffre. Petite déception toutefois : même capoté, les bruits aérodynamiques restent fort nombreux, ce qui contraste avec le silence de la mécanique. Point de vue pratique, les espaces de rangements sont présents en nombre suffisant et le coffre offre un volume digne d’une véritable soute : 534 litres ! Toit replié, ce volume descend à 248 litres, ce qui reste malgré tout, une bonne valeur pour la catégorie. Enfin, terminons ce chapitre par une petite remarque au sujet de la qualité de fabrication : notre exemplaire souffrait d’un manque d’étanchéité au niveau de la jointure pare-brise/toit. Une averse, et le passager voyait des gouttes perler sur sa porte ! Espérons qu’il ne s’agisse là que d’un cas isolé. Tarifs et équipement Proposée à 25.415 € dans sa finition Sport, cette Focus CC offre déjà les airbags latéraux et rideaux, la radio CD, la climatisation manuelle, les antibrouillards,… Il existe une version Titanium, encore plus pléthorique et proposée à 27.415 €. En ce qui concerne les options, on y trouve entre autres, la peinture métallisée à 350 €, les phares au xénon à 800 €, le régulateur de vitesse (de série sur la version Titanium) à 550 €, le contrôle de stabilité à 600 €, les capteurs de parking (fort utiles, la carrosserie étant plutôt difficile à délimiter) à 300 €,… Pour terminer, ajoutons encore un petit mot sur la concurrence, généralement plus onéreuse. On y retrouve les Renault Mégane 2.0 CC à 25.500 €, Peugeot 307 2.0 CC à 26.300 €, l’Opel Astra 1.8 TwinTop à 24.699 € et la Volkswagen Eos à… 29.740 € ! Conclusion Certes, l’arrivée est tardive sur le marché, mais l’attente est maintenant récompensée par un produit de qualité. Avantageusement positionnée en terme de prix, bien équipée et confortable, la Focus CC amène des arguments chocs face à une concurrence pléthorique. Mais pour mieux profiter de ce cabriolet et de ses excellents trains roulants, nous ne saurions que trop vous conseiller la version diesel, affichée à 26.545 € en version de base.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Ford.

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