Essais

SUV familiales

En se basant sur son cousin américain Escape plus spacieux, le nouveau Kuga de Ford rentre dans le rang et vise les familles. De quoi le positionner plus que jamais face à l’incontournable du genre, le Toyota RAV4. D’autant plus que, pour sa quatrième génération, le SUV japonais revient en version XXL.

  • Piette François
  • 21 mai 2013
  • Ford
Ford Kuga
  • Coffre
  • Compromis dynamisme / confort de marche
  • Diesel d’accès disponible en 4x4
  • Equipement sécuritaire
  • Consommation/émission de co2
  • Ergonomie
Toyota
  • Confort
  • Habitabilité
  • 5 ans de garantie
  • 2.0 diesel uniquement en 4x2
  • Présentation terne
  • Comportement pataud

Adieu temps passé où les SUV, encore très largement minoritaires, pouvaient se permettre quelques excentricités. Comme de porter leur roue de secours en guise de sac à dos ou d’arborer une carrosserie totalement atypique. Représentant quasiment le dernier segment en progression sur le Vieux-Continent, les SUV doivent aujourd’hui avant tout réaliser du volume. Et pour ça, rien de tel que de rentrer dans le rang, de lisser son style et de jouer la carte de la polyvalence pour séduire les familles.

Encombrement en hausse

Nos deux concurrents se sont donc d’abord attelées à étirer leur espace habitable. C’est le cas du Kuga (+8 cm) atteignant 4m52. Mais surtout du RAV4 qui s’étire de 20 ( !) cm pour devenir un des plus encombrants du segment du long de ses 4m57. Si les manœuvres en ville deviennent un peu plus compliquées (et dire que le premier RAV4 3 portes mesurait à peine 3m69 !), on dispose par contre d’un habitacle particulièrement spacieux. C’est valable pour le Kuga mais surtout pour le RAV4 !

L’espace disponible pour les jambes s’y avère tout simplement prodigieux et permettra aux grandes tailles, format basketteur XXL, de se sentir aussi à l’aise à l’arrière. Conservant l’empattement de la précédente génération, le Kuga ne peut rivaliser avec son rival asiatique. Mais les cotes de confort restent toutefois largement suffisantes pour tous les gabarits. On note juste une garde au toit un peu plus limitée à bord du Kuga si l’on opte pour le grand toit ouvrant vitré.

Coffre en stock

Profitant de sa poignée de centimètres supplémentaires, le RAV4 se montre le mieux loti côté coffre avec 547l contre 456l pour le Kuga. Mais franchement, à l’usage, le Ford libère déjà une soute suffisamment vaste pour une utilisation classique. C’est que, pour remplir 456l de coffre, il en faut déjà des valises ou des courses ! Le coffre du Kuga s’avère même au final un peu plus pratique au quotidien si l’on opte pour l’ouverture automatique du hayon (en agitant le pied sous le pare-chocs). Le RAV4 doit s’en passer. Mais son hayon, dont l’ouverture n’est plus latérale cette fois, peut tout de même être motorisé.

Armoires normandes

Silhouette de SUV oblige, il faut composer avec un seuil de chargement implanté un peu haut. Par contre, à l’occasion, la possibilité de disposer d’un gigantesque plancher de chargement plan permettant d’embarquer l’armoire normande de mamy lorsque l’on rabat les dossiers finira peut-être de convaincre les clients traditionnels des monovolumes. Enfin sauf s’ils souhaitent disposer de sept places : l’option n’est pas disponible ni sur le Kuga, ni sur leur RAV4 malgré leurs dimensions généreuses.

Ergonomie en question

Par rapport au premier du nom, le Kuga soigne davantage la finition de sa planche de bord. L’ambiance est clairement plus cossue que par le passé et les plastiques moussés utilisés s’avèrent, du coup, plus séduisants à l’œil que ceux, assez durs, du RAV4. Mais le Toyota ne démérite pas. Certes, les plastiques sont moins clinquants, mais ils semblent taillés pour durer et leurs ajustements ne souffrent pas la critique. Le Toyota prend même l’avantage côté ergonomie. Dans ce domaine, la planche de bord du Kuga, regorgeant de petits boutons, n’est clairement pas au top. Plus simple, et recourant presqu’exclusivement à l’écran tactile sur les versions huppées, l’ergonomie du RAV4 s’avère meilleure.

Confort royal

Si le Kuga perd clairement de sa superbe côté dynamique par rapport à la précédente génération, quasi sportive, son toucher de route devient toutefois nettement plus confortable. Mais le confort de marche reste le domaine de prédilection du RAV4. D’autant plus que l’insonorisation du Toyota fait figure de référence. Il faudra, par contre, composer avec un train avant moins mordant que celui du Kuga.

Côté mécanique, les offres diesel d’accès (2.0 TDCi 136 ch chez Ford, à partir de 27.450€ et 2.0 D-4D 124 ch chez Toyota, à partir de 26.570€) s’acquittent honnêtement de leur tâche. Inutile, franchement, d’aller chercher plus gros. Malgré sa puissance moins généreuse sur papier, le bloc Toyota se démarque par son excellente disponibilité dans les basses rotations. Mais c’est surtout sur le plan de la consommation que le bloc japonais prend ses distances grâce à un appétit moindre.

Par contre, contrairement au 2.0 TDCi 136 ch du Kuga qui peut s’accoupler à l’excellente transmission intégrale (+2.000€) de Ford, le RAV4 2.0l D-4D doit se contenter uniquement de ses roues avant pour avancer. C’est d’autant plus dommage que le système de transmission prédictif proposé par Toyota sur les autres versions, en envoyant anticipativement du couple vers les roues postérieures en entrée de courbe, permet de palier à la paresse du train avant en conduite plus soutenue.

Conclusion

A l’issu de cette rencontre, difficile de désigner clairement un vainqueur. Le RAV4 se montre plus spacieux et plus confortable. Mais le Kuga réplique avec un comportement dynamique plus amusant, un habitacle plus cossu et un équipement optionnel pléthorique (notamment sur le plan de la sécurité). Dans les deux cas, les clients à la recherche d’un SUV familial ne devraient toutefois pas être déçus !

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À propos de l'auteur : Piette François

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