Essais

Sus au Berlingo !

Quand les Français caracolent sur le marché des ludospaces avec leurs Kangoo, Berlingo et autres Partner, les Allemands tentent une certaine opposition… Voilà d’ailleurs Ford qui entre dans le bal avec ce Tourneo Connect, la version familiale du Transit Connect.

  • Piette François
  • 08 novembre 2013
  • Ford
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Direction bien calibrée
  • Ecoboost plaisant
  • Emissions de co2
  • Habitabilité aux 7 places
  • Troisième rangée coulissante (7 places)
  • Espaces de rangement
  • Finition du coffre (7 places)
  • Performances un peu timides (tdci)
  • Qualité perçue
  • Sièges non extractibles (7 places)

Une offensive ludospace !

Ce Tourneo Connect arrive un an après le Tourneo Custom, le gros mastodonte, et un an avant le Tourneo Courier, prévu pour 2014 et qui sera le plus compact de la bande. C’est dire si Ford croit en la formule ! Si tous ces noms vous semblent bien obscurs, voici un petit truc pour vous aider à vous y retrouver : la première particule définit l’orientation du véhicule (familiale pour Tourneo et utilitaire pour Transit) et la deuxième, la taille de l’engin.

Deux châssis !

A l’instar de nombre de ses concurrents, Ford propose deux longueurs différentes. Commençons avec le court : uniquement disponible avec cinq sièges, il affiche une longueur de 4,418 mètres. Le long, fort logiquement baptisée « Grand Tourneo », rajoute 40 centimètres (!) ainsi qu’une troisième rangée de sièges (7 au total), contre la modique somme de 300 euros.

Un physique de berline ?

Chez Ford, les designers ont fait leur possible pour éloigner ce Tourneo Connect du physique souvent ingrat d’un vulgaire utilitaire. Et il faut bien leur concéder que la belle ne manque pas de dynamisme, au prix toutefois d’un dessin assez torturé. Mais comme on dit, les goûts et les couleurs…

De l’espace, que diable !

Avec ses formes carrées au possible, le Tourneo Connect maximise son espace intérieur. Et il faut bien reconnaître que tous les passagers sont à la fête, y compris sur la troisième rangée de la « Grand Tourneo » : même des adultes ne s’offusqueront pas de s’y installer pour des trajets de durée moyenne, d’autant que les sièges y sont coulissants ! Bref, vous l’aurez compris, l’habitabilité est un point fort de notre sujet du jour !

Fonctionnalité

Voilà un critère de grande importance pour ce genre de véhicule. Commençons avec la version 5 places : ici, tout va bien mon général, car la banquette arrière se plie, se rabat contre les sièges avant, voire peut être ôtée du véhicule. En revanche, on reste plus critique envers la version 7 places, où les sièges sont désespérément fixes… Certes, il est toutefois possible de les rabattre sur le plancher, mais la présentation est alors digne d’un bricolage et la manœuvre demande un petit entrainement pour être menée à bien.

En revanche, on ne trouve rien à redire au volume de coffre, démarrant à 322 litres dans le cas de la version 7 places et s’envolant à 2.761 litres, toutes banquettes du Grand Tourneo 5 places rabattues !

De 75 à 150 chevaux

Le marché des ludospaces reste très sensible aux effluves des moteurs diesel, ce qui explique pourquoi Ford propose trois moteurs de ce type : son 1.6 TDCi est proposé avec 75, 95 ou 115 chevaux. Pour la petite histoire, sachez que seul ce dernier profite d’une boîte de vitesses à 6 rapports. Les émissions de CO2 se veulent assez alléchantes : 120 g CO2/km pour la plus sobre (TDCi 95), ce qui est un record sur le segment.

En essence, le vaillant petit Ecoboost, ce trois cylindres de 1 litre, propose ses 100 chevaux et sa boîte de vitesses à 6 rapports au seul Tourneo à empattement court. Enfin, si vraiment le cœur vous en dit et que la consommation n’est pas trop un problème, signalons le 1.6 Ecoboost de 150 chevaux à boîte automatique à 6 rapports.

Et avec quel agrément ?

La position de conduite ne supporte pas la critique, au contraire de la qualité perçue à bord et des matériaux choisis. Et tout ludospace soit-il, le Tourneo Connect ne brille pas non plus par ses espaces de rangement. La bonne nouvelle, en revanche, c’est qu’à aucun moment, on ne ressent l’impression de conduire autre chose qu’une familiale : direction précise, châssis efficace et insonorisation poussée concourent à rendre la conduite des plus agréables. La suspension, calibrée pour supporter une forte charge, se révèle logiquement assez sèche « à vide ».

Quel moteur choisir ?

Le TDCi 95 affiche des prestations tout justes correctes, mais semble malgré tout un meilleur choix que le TDCi 115, à peine plus performant. En essence, l’Ecoboost reste un choix cohérant, même s’il se trouve logiquement plus à la peine ici que sous un autre capot… Mais son ronflement précipité feutré, son allonge et sa disponibilité le rendent au final, plus agréable que le diesel.

Les prix

Les tarifs démarrent à 16.400 € pour le Tourneo Connect 5 places doté du moteur Ecoboost. En diesel, Ford réclame 17.300 € pour la version TDCi 75 chevaux aux performances de motocyclette… Le Grand Tourno Connect en finition Trend (milieu de gamme) et doté du TDCi 95 est annoncé à 20.000 €.

Parmi les équipements disponibles, donnons une gommette verte au système multimédia (SYNC) repris des autres modèles de la marque, ainsi qu’au système de freinage automatique en cas de danger de collision à faible allure, l’ « Active City Stop ».

Conclusion

Non, Ford ne révolutionne pas le genre avec son nouveau venu, mais reste fidèle à ses convictions en proposant un engin dynamique et agréable à conduire, en dépit de son orientation familiale. On l’appréciera aussi pour son habitabilité fort généreuse et ses émissions de CO2 qui font tousser la concurrence ! Dommage toutefois, d’avoir un peu bâclé la finition et la modularité de la version 7 places, aux sièges malheureusement fixes.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Ford.

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