De moins en moins petite, mais de plus en plus frétillante !

Tout n’était pas si rose, au début…

Souvenez-vous, c’était en 1999. Hyundai présentait une Atos… ment laide ! Une boîte carrée et sans âme, à la carrière anonyme. On passe aux choses sérieuses en 2007, avec la première i10. Cette fois, plus personne ne rigole car on sent la menace de Séoul. Nous sommes en 2013 et la deuxième génération d’i10 pointe son museau.

Le marché

Le marché des petites citadines, après avoir explosé sous les coups de boutoir des primes éco, s’est un peu tassé par la suite. Ce qui est sûr, c’est que l’essence a la cote : 97 % des ventes totales ! C’est dire si le diesel passe inaperçu… Voilà la raison pour laquelle Hyundai a décidé de définitivement abandonner le vaillant tricylindres mazout, présent sous le capot de la précédente version. A noter qu’une citadine sur cinq est équipée d’une boîte automatique.

Vive l’Europe !

Développée en Europe et construite en Turquie, la petite i10 n’a donc pas les yeux bridés. Hyundai a investi 3 milliards d’euros en infrastructure en Europe et porte de grands espoirs sur le Vieux Continent ! Preuve que nous ne sommes pas – tout à fait – perdus ! Concernant l’i10, le Coréen ambitionne d’en écouler 74.000 exemplaires en 2014.

Maousse costaude

Si jadis, la citadine coréenne se profilait comme la plus étroite du segment, aujourd’hui, c’est tout l’inverse ! Longue de 3,67 mètres et large de 1,66 mètre, l’i10 affiche de copieuses dimensions pour une citadine ! Voilà qui a également permis de dégourdir les papattes des designers, avec un dessin plus sportif, plus travaillé, mais toujours assez tourmenté.

Habitable !

Uniquement disponible avec cinq portes, la petite puce a la vocation plus familiale qu’on ne pourrait le croire. Quatre adultes y seront à l’aise (certainement pas cinq ! Faut pas exagérer, non plus…), avec en prime, une bonne accessibilité. Finalement, ce sont encore les passagers avant qui seront le moins bien lotis, avec la curieuse impression d’être assis sur des tabourets ! Mais comme pour bien des choses, on s’y fait… Mention spéciale pour le coffre qui dispose de 252 litres, avec une banquette rabattable 40:60 de série et qui fait grimper cette valeur à 1046 litres.

Deux moteurs

Pour une fois, ce chapitre sera vite rédigé ! On commence avec un tricylindre 1.0 l de 66 chevaux et on conclut avec un 4 cylindres 1.2 l de 87 chevaux. Côté transmissions, c’est boîte à 5 vitesses pour tout le monde et le plus petit moteur peut bénéficier d’une boîte auto à 4 rapports. Voilà, tout est dit !

De la couleur, que diable !

Maintenant que les présentations sont faites, allons faire un tour ! On l’a dit, la position de conduite reste perfectible, avec ce volant non réglable en profondeur, mais malgré tout, on y est bien ! C’est que l’habitacle se veut particulièrement chaleureux, avec des couleurs vives et une finition tout à fait étonnante.

Ça frétille !

Commençons avec le 1.0, un moteur qui fera le – très - gros des ventes ! Avec un cylindre de moins que son grand frère, il a du mal à isoler quelques vibrations, mais pour une citadine, le niveau de nuisance est étonnement réduit. On apprécie également son caractère volontaire : le gaillard est du genre pétillant, raffole des montées en régimes crépitantes et suffit largement à la tâche en milieu urbain. Le 1.2 apporte davantage de coffre, surtout à hauts régimes, mais n’améliore pas vraiment l’agrément de conduite. Mention spéciale pour la boîte, ultra facile et douce à manier !

Et ça tient le parquet !

On va vous faire un aveu : face aux Européennes acérées comme des couteaux de cuisine, les Coréennes ont toujours manqué d’un peu de dynamisme. Ça, c’était hier, car cette i10 se révèle enthousiasmante à conduire ! Bon, on déplore encore une direction au rendu artificiel (surtout avec le 1.2), mais on savoure un équilibre sympa qui en fait une petite reine de la ville ! De surcroît, cette agilité diabolique se joue des virolos des routes sinueuses ! Notez que les jantes de 15 pouces (1.2) apportent davantage de rigueur dans le comportement.

Tarifs

En prix net, Hyundai annonce sa i10 à 8.449 € en finition « Fun » ! Cette dernière comprend déjà les 6 airbags, ainsi que le système de contrôle de pression des pneus. Diverses exécutions sont possibles : Cool, Pop et Pop Pack, ces deux dernières étant appelées à faire le gros des ventes. A 11.899 €, La Pop comprend déjà les vitres et rétroviseurs électriques, les LED, l’air conditionné et les connectiques USB/AUX. Le 1.2 est exclusif à la finition haut de gamme « Enjoy », à 13.899 €.

Si les émissions de CO2 sont une priorité pour vous, optez pour la variante Blue Drive, aux jantes de 13 pouces, aux 4 places (plutôt que 5) et surtout, aux émissions limitées à 98 g CO2/km.

Dans tous les cas, l’extraordinaire garantie 5 ans, sans limitation de kilométrage est de mise ! Finalement, on ne regrette qu’une seule chose : l’impossibilité de personnaliser une voiture, de par un choix d’options extrêmement réduit.

Conclusion

Pour la première fois de son histoire, un constructeur coréen domine un segment de la tête et des épaules. Cette petite i10, avec sa toute nouvelle plateforme, son habitacle soigné et ses possibilités d’équipement, enterre la concurrence et surtout, distille un véritable agrément de conduite ! Voilà qui donne envie de découvrir les 22 nouveautés et révisions de modèles prévues d’ici à 2017. Aux constructeurs européens de se pencher sur leurs produits pour parer à l’offensive coréenne !