Disons-le carrément, la campagne de pub de Kia est vraiment fidèle à l’image des tout derniers modèles de la marque. Pour la Cerato, il faut oublier tous les préjugés que l’on pourrait avoir vis-à-vis des voitures coréennes. Intégré dans le groupe Hyundai, Kia suit le chemin de l’autre marque coréenne… Tout bonus pour le compte en banque. Intérieur La première impression en entrant à bord a été de noter le classicisme de la finition. Ni jovial, ni déprimant, l’habitacle de notre voiture d’essai était particulièrement bien équipé puisque fourni avec la sellerie en cuir. Une des rares options. Les matériaux choisis sont de bonne facture et ajoutent une pointe d’agrément. Plutôt bien finis, le tableau de bord et la console centrale ont une ergonomie efficace. En tournant le contact on a toutefois dû déchanter avec la grosse faille de la Cerato : la boîte manuelle… Floue La motorisation Diesel n’est disponible qu’avec la boîte manuelle à 5 rapports. Dommage que le maniement de son levier de vitesse soit complètement flou. On a bien du mal à savoir sur quel rapport l’on se trouve et à placer le levier en première ou en marche arrière après être passé au point mort. Cela gâche vraiment le plaisir que l’on a pris au volant de cette berline tricorps. D’autant, que le réglage des rapports de transmission est convenable. Bien suspendue Classiques, les suspensions sont, à l’avant, de type McPherson avec ressorts hélicoïdaux coaxiaux et amortisseurs au gaz. À l’arrière, il s’agit d’un bras double avec amortisseur. Le comportement de la Cerato est malgré tout précis et confortable. Certes, difficile de la lancer dans une cadence infernale, car là le châssis sortira le drapeau blanc. Toutefois, elle répond parfaitement aux exigences de l’automobiliste moyen européen et peut suivre un tracé sinueux sans trop de roulis. La direction assistée à crémaillère est du même acabit. Pour rassurer le conducteur, le contrôle de traction veille au grain. Il est même très strict. Petit détail encore : les freins sont à disques, ventilés à l’avant. 2.0 CRDi Parmi la gamme de moteurs proposés (2 à essence et 2 au gasoil), nous avons testé le 2 litres Diesel de 112 chevaux (82 kW). Le turbodiesel à rampe commune de 1991 cm³ ne manque pas de générosité avec un contrôle efficace du niveau de bruit. Le couple de 245 Nm disponible dès 2000 tr/min permet une conduite sereine en contrôlant la consommation. Les spécifications annoncent une moyenne de 5,8 litres aux 100 km. Toutefois, en cycle urbain, la consommation monte au-delà des 8 litres. Ceci dit, le bloc Hyundai a des performances plu qu’honorables avec une vitesse maximale de 190 km/h et un Tempo 100 en 11,5 secondes. Le tout diffusera 153 g de CO2 par km. L’ensemble Cerato-CRDi n’a pas manqué de nous satisfaire. Malgré, on le répète pour faire passer le message chez Kia, une commande de boîte réticente. De l’espace Autre point fort de la Cerato : l’habitabilité. Par rapport à la Shuma qu’elle remplace, on a une voiture nettement mieux finie, plus agréable et plus spacieuse malgré qu’elle soit plus petite. Elle mesure 4480 mm de long, 1735 mm de large et 1470 mm de haut. Mais surtout elle a un empattement de 2610 mm qui donne pas mal d’espace aux jambes des passagers arrière. Le volume de chargement de la 4 portes est de 381 litres, mais les dossiers sont rabattables 60/40. La 5 portes avec hayon a, bien sûr, des capacités plus généreuses (538 à 1495 L). Si votre budget est limité ou que vous préférez l’habitabilité et le prix au blason, n’hésitez pas à pousser les portes d’une concession Kia et demandez à essayer une Cerato. Elle pourra peut-être vous satisfaire. D’autant que d’après des études indépendantes, à l’image de Hyundai, Kia est une marque particulièrement fiable ! © Olivier Duquesne