Essais

au sommet de sa forme

Avec l’explosion du segment des SUV compacts (BMW X3, Toyota Rav4, Hyundai Santa Fe,…), le spécialiste de la discipline se devait de réagir, lui qui avait inauguré la voie avec son premier Freelander. Le nouveau se veut donc plus tout : plus grand, il l’est un peu (5 cm), plus large, il l’est de beaucoup (11 cm !), plus efficace, il l’est passionnément. Bref, de solides arguments pour affronter sereinement la concurrence.
  • Piette François
  • 04 avril 2007
  • Land Rover
Avantages et inconvénients
  • Capacités en off road
  • Confort étonnant
  • Habitabilité
  • Moteur souple et nerveux
  • Tenue de route
  • Ergonomie
  • Moteur sonore en charge
  • Quelques plastiques indignes
  • Équipement en version de base
Evolution et non révolution Au niveau du style, le Freelander semble plus massif que son prédécesseur même si ses dimensions n’évoluent finalement que dans de faibles proportions (sauf en largeur). En tout cas, s’il ne révolutionne pas le genre à ce niveau, au moins se montre-t-il immédiatement reconnaissable en tant que Land Rover. Cuisine française allégée d’un turbo Sous le capot, on trouve un quatre cylindres diesel de 2,2 litres, développé conjointement par Ford et PSA, mais avec un turbo de moins. Certes, il en reste toujours un, mais la puissance est en baisse : 160 (voire 150 pour la version fiscale belge) chevaux, contre 173 pour les Françaises. Rien de dramatique, surtout que le couple, lui, passe de 380 à 400 Nm ! Ce qui, dans le cas d’un tout-terrain tel que celui-ci, est nettement plus important qu’une valeur de puissance extravagante… A cet ensemble, est accouplé une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, une offre qui sera très prochainement complétée par une unité automatique à 6 rapports elle aussi. A l’usage, on retrouve toute l’onctuosité de ce moteur, déjà essayé sous le capot de la 407. La perte d’un turbo ne change pas grand chose à son caractère : très élastique, reprenant souplement dès les plus bas régimes, il ne rechigne pas pour autant à monter dans les tours. Bref, une motorisation parfaitement adaptée au Freelander, dont la souplesse s’accommode parfaitement d’un usage hors des sentiers battus, et dont la nervosité permet d’affronter avec prestance les longs rubans autoroutiers. La boîte seconde parfaitement cet ensemble, se montrant précise et suffisamment ferme dans les verrouillages. Juste un petit regret : il est dommage que Land Rover n’ait pas cherché à l’équiper d’une gamme courte, ce qui aurait encore accru son efficacité en tout terrain et l’aurait, accessoirement, clairement distingué de ses rivaux. Incollable C’est clairement au chapitre du comportement routier que ce Freelander se distingue face aux BMW X3 et autres Rav4… Si le béhème se montre impérial sur la route, affichant une efficacité de berline, il est nettement moins à son aise dès que l’on quitte le bitume. En tant que spécialiste du tout-terrain, Land Rover se devait de faire les choses correctement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat est stupéfiant ! Sans atteindre l’efficacité du X3 sur le bitume, où il se montre moins enjoué, le Freelander ne démérite cependant pas, se montrant d’une agilité surprenante sur routes sinueuses et affiche une excellente stabilité sur autoroutes. Facile et efficace, il se manie alors comme n’importe quelle berline qui aurait été un tant soit peu surélevée. Avant d’aborder ses capacités en off-road, un petit mot d’abord sur sa transmission. Le coupleur Haldex qui l’équipe réagit en un temps record et permet une répartition optimale du couple entre les essieux. Tout cela marche à la perfection, le Freelander se jouant des difficultés du terrain avec une aisance réjouissante. Au conducteur toutefois, d’avertir sa monture du type de terrain sur lequel il se trouve (herbe, boue, sable ou bitume) via la molette du « Terrain Response ». Confort première classe Plus polyvalent qu’un X3, le Freelander se montre incomparablement plus confortable. Sa suspension est, en effet, nettement plus conciliante au point qu’il en devient l’allier idéal pour les longs trajets. L’habitabilité est plus que correcte, accueillant quatre adultes sans aucune concession, et les sièges se montrent remarquables. La position de conduite est logiquement dominante, ce qui n’est, en aucun cas, un reproche. Un sans faute alors ? Pas tout à fait… Si l’insonorisation face aux bruits de vent et de roulement est bonne, le moteur se montre un peu trop bruyant, rappelant par sa frappe caractéristique, son mode de fonctionnement. Ensuite, on regrettera la qualité de certains matériaux, notamment des plastiques de la console centrale, qui font franchement « cheap ». Enfin, et ce sera notre dernière remarque, l’ergonomie de cette même console n’est pas si évidente, se révélant en tout cas moins intuitive que celle de la concurrence. Tarifs de base correct En terme de prix, à 31.200 € le Freelander se situe plus près d’un Toyota Rav4 (27.080 € mais 136 chevaux seulement) que d’un BMW X3 (150 chevaux, 38.550 €) qu’il vise pourtant plus clairement. On pourrait dès lors, le croire bon marché… Ce qu’il est, mais modérément. La version de base, E, est véritablement dépouillée, demandant un supplément pour l’air conditionné automatique, le cache-bagages, l’ordinateur de bord, le Terrain Response,… Bref, autant monter en gamme et opter pour le S, facturé 34.700 € et déjà convenablement équipé. Les versions SE et HSE, si elles se montrent pléthoriques, s’échangent contre des suppléments conséquents. Au niveau de la consommation, le résultat est correct, sans plus, avec une moyenne de 11,5 litres aux 100 kilomètres. Conclusion L’arrivée de ce nouveau Freelander risque de chambouler le segment des SUV compacts. Bien plus polyvalent que ses rivaux qui n’offrent que de maigres capacités en tout terrain, ce Freelander n’en oublie pas pour autant de se montrer confortable, efficace et performant dans la vie de tous les jours. Une véritable réussite, qui se montre de surcroît, bien moins cher que son plus coriace rival, le BMW X3. Bref, le nouveau maître-achat de la catégorie !

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Land Rover.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,3 /5 Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

Essai : Volkswagen Polo, toujours pas une mini-Golf…

La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?

4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km