Essais

Balade dans le Brabant Wallon !

Une petite promenade dans le Brabant Wallon, ça vous dit ? Et si je vous emmène dans une Maybach, ça pourrait vous décider ? Un programme qui ne se refuse pas… Alors, en route !
  • Piette François
  • 27 décembre 2010
  • Maybach
Avantages et inconvénients
  • Ambiance somptueuse
  • Confort
  • Luminosité
  • Luxe total !
  • Possibilités de personnalisation
  • Puissance colossale mais domptable
  • Sièges arrière superbes
  • Consommationé
  • Masse colossale
  • Position de conduite pour grands gabarits
  • Quelques détails datés
  • Vous jouez au lotto ?

Astronomique !

Forcément, une Maybach, cela ne s’essaye pas comme une vulgaire Classe A ! Rendez-vous fût donc prit dès 9h dans les locaux de Mercedes pour prendre possession de la bête pour une journée ainsi que de son… chauffeur ! C’est qu’après tout, une Maybach, surtout une 62, s’essaye principalement depuis les places arrière… Et, accessoirement, après avoir zieuté le prix de notre exemplaire, on perd soudainement l’envie d’en prendre le volant ! C’est qu’à 750.000 €, je ne me sentais pas tout de suite rassuré…

Présentation…

Une Maybach, ça impressionne. Difficile de la considérer comme élégante, mais les dimensions et la calandre statutaire s’occupent d’attirer les badauds. C’est d’autant plus vrai que Maybach a récemment revisité ses paquebots pour leur donner un petit côté Bling-Bling, bien comme il faut pour plaire au marché chinois. Ainsi, les LED font forcément partie du nouveau package, ainsi que de nouveaux pare-chocs et un nouveau faciès. Maybach produit toujours deux versions de sa limousine, la 57 et la 62, soit la « courte » et la longue. La première est soi-disant destinée à ceux qui préfèrent prendre le volant, tandis que la seconde incite plutôt à visiter les places arrière… Tout cela est bien théorique, car il faut bien admettre que l’on n'achète pas une Maybach pour se faire plaisir au volant : il existe quantité d’engins plus amusants et moins onéreux pour cela !

Sous le capot

Ces deux versions peuvent être commandées en version « S », ce qui signifie plus de puissance sous le capot. Difficile malgré tout de les considérer comme sportives ! En version de base, le V12 de 6 l suralimenté conserve sa puissance de 550 chevaux mais voit sa consommation diminuer de quasiment un litre (15 l/100 km). La S (notre exemplaire) profite désormais d’une petite vingtaine de chevaux supplémentaires que la précédente mouture, ce qui porte son total à 630 chevaux ! De quoi assurer des prestations explosives en dépit d’une masse pachydermique. Ici encore, la consommation est abaissée. Notre moyenne se sera établie aux alentours de 18 l/100 km, tout de même. Gloups…

Ambiance feutrée

Le meilleur est à l’intérieur. D’accord, pour ce prix, vous pouvez vous offrir une demi-douzaine de très belles Classe S. Et je l’admets, toute somptueuse qu’elle est, une Maybach ne vaut pourtant pas six Classe S. Mais ces considérations financières sont bien futiles, car on n’achète pas une Maybach en jouant au boulier avec le banquier et en comparant les listes d’options avec la concurrence ! Mais il y a ces petits détails, ces petites attentions et surtout, les possibilités infinies de personnalisation qui la rendent unique ! Tout est possible, à partir du moment où le client met la main au portefeuille ! Notre exemplaire était doté d’un somptueux cuir clair, recouvrant… tout l’habitacle ! Notons aussi les trois écrans de télévision (ce qui est assez comique, car il n’y a que deux sièges, enfin, fauteuils à l’arrière), le frigo à champagne, les flûtes marquées du sigle de la marque, les tablettes en bois, les sièges réglables dans tous les sens (singeant celui de votre dentiste), les rideaux électriques, la séparation chauffeur opaque ou non, le toit panoramique pouvant s’opacifier à la demande, le chargeur 6 DVD pour vos films favoris… Et l’ambiance ? Inexplicable… Le luxe est omniprésent ! Cela va de la moquette hyper épaisse au compteur de vitesse intégré dans le ciel de toit, en passant par les lumières d’ambiance sur base LED, le deuxième compresseur de climatisation pour la seule partie arrière et les commandes à portée de doigt !

Pisciculture de Bonlez !

Chauffeur, en route, direction la pisciculture de Bonlez ! Un endroit assez insolite pour une Maybach, mais le bâtiment rose est plutôt photogénique et cette pisciculture se trouve lovée dans un écrin de verdure ! L’une des plus vieilles de Belgique, cette pisciculture est la seule du Brabant-Wallon. Avec pas moins de trente étangs, vous trouverez certainement la truite dont vous rêvez ! Pendant ce temps, sur les petites routes, la Maybach évolue tout en douceur ! En dépit d’une puissance démesurée, l’engin se veut feutré et gomme toutes les aspérités de la route ! Chauffeur au volant, je savoure un concert de Jazz retransmis sur les écrans et avec une qualité audio indéfinissable ! D’autant plus réaliste que l’insonorisation est tout bonnement époustouflante : rien ne filtre à l’intérieur…

Au volant !

Après ce petit arrêt culturel, en route pour le Golf du Bercuit, qui se trouve juste à côté de Bonlez. Vous y trouverez un golf de très haute qualité et l’un des quartiers les plus huppés de Belgique ! La Maybach s’y sent comme un poisson dans l’eau, mais moi… Un peu moins ! C’est qu’il s’agit maintenant de prendre le volant ! Et à 750.000 € le morceau, difficile de se relaxer ! Pourtant, la bête se fait docile et câline. Caressez l’accélérateur, relaxez-vous dans le fauteuil, laissez la boîte agir et tout se fera en douceur ! Les dimensions (6,2 m de long) et la masse (environ 3 tonnes) s’oublient complètement. Sur les petites routes, la Maybach semble même rétrécir ! Pourtant, une pichenette sur l’accélérateur suffit à réveiller la bête : le V12 gronde, de manière très feutrée mais néanmoins perceptible, tandis que la poussée se fait constante et virile. Pas de brutalité au programme, la masse tempère les ardeurs, mais une accélération continue qui rappelle celle d’un Jet au décollage. Ne poussez pas le bouchon trop loin, car la physique a ses limites : 3 tonnes (à vide !) et 6,2 m à rattraper en cas de glissade, cela n’est pas donné au premier venu !

Lasne !

Au volant d’un tel engin, impossible de passer à côté de l’une des communes les plus chères de Belgique : Lasne ! Pour y arriver, notre parcours emprunte de belles routes régionales : Bierges, Limal, Limelette, Roffesart,… Bourgeois (ça ne s’invente pas !) pour enfin arriver à Lasne ! Les routes sont verdoyantes, le relief est appuyé mais la circulation dense rappelle que nous sommes dans un milieu faussement rural ! Arrivée à Lasne, la Maybach continue d’attirer les regards, en dépit d’une faune automobile de haute qualité !

Les derniers kilomètres

La journée s’achève et nous voilà contraints de rendre la Maybach (et son chauffeur) à Mercedes. Quelques clichés au lac de Genval et un dernier détour par le château de La Hulpe, un cadre magnifique aux jardins fleurant bon la paresse estivale et semblant conçu autour de notre monture du jour, nous confirme la suprématie de la Maybach sur le Monde Automobile. D’un dessin discret, elle parvient néanmoins à focaliser l’attention. Contrastant avec sa sobre teinte extérieure, l’habitacle est un festival luxueux et soigné, faisant la part belle aux matériaux véritables et aux innombrables attentions de haute qualité. Oui, la belle a des défauts. Notamment celui d’être un peu hors du temps et donc… du coup ! Non, elle n’est pas à la pointe de la technologie, loin s’en faut. Une Classe S paraîtra nettement plus sophistiquée à côté ! La navigation par GPS affiche un graphisme hors d’âge, les sièges ne proposent qu’un seul type de massage (contre 4 pour la Classe S), le design des commandes est franchement daté, tout comme l’interface d’info-divertissement et le siège du conducteur (chauffeur) ne conviendra pas aux grands gabarits ! Plutôt curieux sur une voiture de 6,2 mètres, mais la séparation chauffeur/compartiment arrière limite le recul du siège !

En conclusion

Difficile de garder une certaine objectivité après pareil essai… Certes, à 750.000 € l’exemplaire (375.000 € en prix de base, imaginez la liste d’options !), les défauts de cette Maybach (inhérents à son âge de conception) peuvent paraître impardonnables. Mais c’est oublier l’exclusivité et le soin apporté aux détails qui rendent cet engin unique. Non, elle n’est pas forcément belle. On ne peut même pas la qualifier de sophistiquée. Oui, c’est très, très cher payé. Mais aucun de ces arguments rationnels ne pourra démotiver un client intéressé : voyager en Maybach, c’est vraiment se déplacer dans un autre Univers, un Monde où l’on ne prend même pas conscience des kilomètres qui défilent et où la sensation de bien-être et de perfection se niche dans tous les détails. Et ça, ça n’a pas de prix…
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Maybach.

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