Essais

BANZAÏÏÏÏÏÏÏÏÏ !

Les turbulentes familiales compactes au caractère bien trempé vous font de l’œil ? Nous vous invitons dès lors à bord de la toute nouvelle Mazda 3 MPS, qui cache une cavalerie de feu sous son capot boursouflé ! Paré au décollage ?
  • Piette François
  • 10 septembre 2009
  • Mazda
Avantages et inconvénients
  • Amortissement réussi
  • Boîte fabuleuse
  • Confort
  • Equipement complet
  • Moteur aux ressources inépuisables
  • Prestations dynamiques étonnantes
  • Prix élevé
  • Réactions de couple dans le volant
  • Sonorité banale
  • Trop de boutons sur le volant !

Panoplie complète

Capot surmonté d’une prise d’air, ailes avant élargies, boucliers retravaillés, prises d’air plus costaudes et jantes 18 pouces : voilà des éléments évidents qui mettent la puce à l’oreille ! Cette Mazda 3 MPS ne se destine pas vraiment à amuser la galerie, mais entend également faire chauffer le bitume ! D’ailleurs, de l’arrière, les deux sorties d’échappement et l’aileron sont suffisamment explicites !

Sous le capot

Face à l’ancienne Mazda 3 MPS, les modifications mécaniques sont relativement peu nombreuses. L’excellent MZR 2.3 l DISI (c’est le petit nom du moteur) développe 260 chevaux à 5.500 tr/min et un couple de 380 Nm à 3.000 tr/min. Si l’on jette un coup d’œil aux concurrentes de cette Mazda, on n’en trouve que deux à la puissance supérieure : la Seat Ibiza Cupra R (265 ch) et la Ford Focus RS (305 ch !), les Audi et BMW jouant dans une catégorie premium… Bref, autant dire que la petite Japonaise n’avait pas vraiment besoin d’une cavalerie renforcée ! La boîte de vitesse est toujours mécanique et comprend 6 rapports. Vitesse maximale et 0 à 100 km/h sont annoncés en respectivement 250 km/h et 6,1 secondes.

Voulue plus stable

Caisse et châssis ont été retravaillés dans le but de rendre la conduite plus stable. Rigidifiée, la nouvelle 3 MPS présente une rigidité torsionnelle accrue de 41 % ! Et, performance d’ingénieur, l’ensemble parvient malgré tout à rester 25 kg plus léger que le précédent modèle ! Barres stabilisatrices, amortisseurs et système de freinage ont été optimisés pour un comportement routier encore plus accrocheur. Faire passer 260 chevaux sur le seul train avant n’est pas une mince affaire : les ingénieurs nippons n’ont dès lors pas hésité à réduire le couple du moteur sur les deux premiers rapports, et d’une manière d’autant plus forte que l’angle de braquage se fait important. Mais une pression sur le bouton du contrôle de trajectoire et cette bride s’efface sous le poids du pied droit ! Un différentiel autobloquant mécanique fait également partie de la dotation de série.

Dans l’habitacle

La Mazda 3 « classique » présente un habitacle à la saveur déjà sportive. La version MPS ne fait que rajouter une couche, avec un manomètre de pression du turbo (bizarrement gradué jusque 1 bar, alors que la pression monte à 1,6 bar), quelques logos MPS, des petits poids rouges dispatchés un peu partout et des sièges bien enveloppants comme on les aime. Bref, tout cela invite au sport et il ne nous reste plus qu’à tourner la clé !

Vous aimez les petites pointes ?

Bien calé dans le siège, il ne me reste plus qu’à actionner le démarreur ! Hélas, le moteur répond en me lançant un son bien banal… Ce 4 cylindres n’a décidemment pas la fibre aussi musicale que le 5 pattes de la Focus RS ! Certes, l’échappement fait illusion au ralenti en barbotant gravement, mais dans l’habitacle, le son ne créera pas l’émotion… Embrayage ferme enfoncé, première enclenchée, et c’est parti ! Première constatation : la boîte est bien dans la tradition Mazda, avec une commande idéalement disposée, aux débattements courts, précis et fermes ! Que du bonheur… La MPS circule en zone urbaine avec la même facilité que la version 1.6 diesel, une fois la relative brutalité de l’embrayage assimilée. Le confort reste tout à fait étonnant, l’amortissement est remarquablement filtrant et les bosses sont effacées. Au niveau acoustique, il en est de même, avec un moteur silencieux et des bruits de vent bien contenus.

Cette première prise en main s’effectuant du côté d’Hambourg, nous voici donc lancés sur l’Autobahn illimité ! Et qu’est-ce que ça pousse ! Peu de voitures peuvent suivre le rythme d’enfer imposé par la 3 MPS. Dès 2.000-2.500 tr/min, le moteur répond en poussant vigoureusement ! Sa sonorité déçoit, mais sa force épate ! Une fois la barre des 5.500 tr/min atteinte, autant passer le rapport suivant, les quelques centaines de tours supplémentaires autorisés n’apportant pas grand-chose… La route bien dégagée devant nous, il ne nous reste plus qu’à persuader l’accélérateur de passer de l’autre côté du plancher. Les 250 km/h sont atteints assez rapidement et dans une stabilité éloquente. Difficile de se prononcer sur le châssis, faute d’un road-book approprié. Mais le châssis semble bien amorti, plus stable et sans doute, moins joueur que le précédent. Toutefois, en dépit de l’électronique embarquée et du différentiel autobloquant, les réactions de couple dans le volant se font tout même perceptibles. Voilà qui ajoute du piment à la conduite et exige une certaine vigilance en conduite rythmée ! Mais au vu de la puissance du moteur, ces réactions n’ont rien de surprenant.

Equipement et tarif

Certes, l’équipement est bien complet, avec la sono Bose et ses dix haut-parleurs, les phares au Xénon et les sièges sport. Mais le prix s’envole face à la précédente version : 30.600 € ! Pour info, une VW Golf GTI (211 ch) est affichée à 28.400 €, une Ford Focus ST (225 ch), à 25.700, une Focus RS (305 ch), à plus de 33.000 € et la Seat Leon Cupra R (265 ch) à un très étonnant 26.990 € !
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Mazda.

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