Audi
La SQ8 Sportback e-tron détient officiellement le titre de SUV électrique de pointe dans la famille Audi. Un rang qu’elle pourra encore tenir même avec l’arrivée de la SQ6 e-tron ?
Toute en contrastes…
Le dessin, superbe compromis d’équilibre et de grâce en dépit de dimensions généreuses, évoque une musculature peu commune, un physique d’athlète particulièrement affûté. Un style à mille lieux du monovolume 5, jugé trop baroque. Fluide mais puissante, longue mais légère, la 6 cumule les contrastes, comme le confirment les motorisations puissantes et de fortes cylindrées, mais aux émissions de CO2 très limitées.
Magie noire ?
Car comment font-ils, ces diables de Japonais ? Quand la concurrence lutte dans la chasse aux émissions de CO2 à coups de technologies avant-gardistes, Mazda reste fidèle à des solutions plus traditionnelles, mais les aiguise autant que possible. Allégement général mais sans recourir à d’onéreux matériaux, mécaniques affûtées jusque dans les derniers réglages, mais dénuées des dernières trouvailles, on tient là le génie nippon.
Soin extrême
La perfection jusque dans le moindre détail. L’océan est composé de gouttes d’eau et ce soin extrême donne des résultats époustouflants. Ainsi, si grande soit-elle, cette berline est l’une des plus légères du segment ! Assez curieusement, la Mazda 6 berline (Sedan) est sensiblement plus longue que sa variante break (Wagon) : les longueurs sont relevées à respectivement 4,865 mètres et 4,8 mètres. Mais en dépit de cette forte carrure, la Mazda 6 est une vraie ballerine : 1,3 tonne dans sa version de base essence ! Stupéfiant ! Epinglons la disparition de la version 5 portes, pourtant fort appréciée chez nous.
Des chiffres qui parlent
Plus fort encore : alors que les moteurs affichent des cylindrées et des puissances généreuses, les émissions de CO2 sont au plus bas. En version berline et équipée du 2,2 litres diesel de 150 chevaux (boîte manuelle), la 6 n’émet que 104 grammes de CO2 au kilomètre ! Ce qui correspond à une consommation de 3,9 l/100 km. Le moteur essence n’est pas en reste non plus : le 2 litres essence de 145 chevaux limite ses émissions à 129 g CO2/km. Des chiffres étonnants, aidés il est vrai par le révolutionnaire système i-ELOOP de récupération de l’énergie en décélération et qui alimente les consommateurs d’électricité via un condensateur sophistiqué.
Première approche
Après avoir apprécié le travail des designers, pénétrons dans l’habitacle. Et là, Mazda confirme ses ambitions haut de gamme. Les plastiques sont valorisants, soignés et élégants. L’ambiance est luxueuse et un brin sportive, avec cette ergonomie parfaite typique de la marque. Les bonnes habitudes ne se perdent pas, chez Mazda…
Quant aux grands conducteurs, ils seront ravis d’apprendre qu’il leur est enfin possible de s’installer confortablement : il s’agissait là du traditionnel point faible des voitures asiatiques. L’habitabilité est correcte aux quatre places, le coffre est satisfaisant et fort pratique, mais une certaine Skoda Octavia (pourtant plus compacte) fait encore mieux sur ces plans.
Equipement
Le système multimédia comprend le nécessaire et le superflu habituel (disque dur de 4GB, connectiques USB et iPod, reconnaissance vocale) mais ne propose pas de connexion Internet. Plus grave : le graphisme du GPS (développé en collaboration avec Tom Tom) est daté, en dépit d’un fonctionnement exempt de tout reproche. En revanche, du côté des aides à la conduite, la 6 fait le plein (presque) complet : depuis le système d’avertissement de franchissement involontaire de ligne blanche aux phares adaptatifs en passant par le régulateur de vitesse actif, pas grand-chose ne manque au programme !
En route ?
Première prise en main, à bord de la version diesel 175 chevaux, en boîte automatique. Les 420 Nm de couple de ce moteur répondent bien présents, mais affichent une belle docilité. La poussée est continue et le moteur grimpe dans les tours avec une allégresse et une sonorité uniques pour un moteur mazouté : 5.000 tr/min ne lui font pas peur ! La boîte automatique est un régal, alliant douceur et réactivité. Une perle ! Gageons que le modèle qui fera le gros des ventes chez nous (2.2 D 150 chevaux et boîte manuelle) présente un agrément très proche !
Le moteur essence, essayé dans sa version 165 chevaux et en boîte manuelle, affiche un raffinement inédit : sonorité feutrée et agréablement sportive, absence de vibration, poussée linéaire, il lui manque simplement le muscle d’un moteur turbo à très bas régimes. Quant à la boîte, elle est tout simplement parfaite : verrouillage et précision sont dignes d’une voiture sportive !
Châssis réglé finement !
Traditionnellement réputée pour son dynamisme, la nouvelle Mazda 6 confirme l’excellence des châssis signés Mazda. Un comportement tranchant, précis, facile à appréhender pour les novices et suffisamment agile pour les plus sportifs. La direction est l’une des meilleures du segment, avec un rendu naturel. Et si le ramage est donc largement à la hauteur du plumage, le confort n’en pâtit pas pour autant, avec une bonne capacité d’absorption des irrégularités.
Il nous tarde de faire un essai en Belgique, sur nos bases habituelles, pour tâter de la version diesel 150 chevaux, histoire de mesurer sa consommation et de confirmer toutes ces excellentes premières impressions.
Pareil pour tout le monde !
Une fois n’est pas coutume, berline et break sont affichés au même tarif : à partir de 24.940 € ! En diesel, comptez 27.190 € pour la finition Challenge qui comprend la climatisation manuelle, le démarrage sans clé, le port USB, le volant multifonction… Ajoutons que les habitants de la région flamande bénéficient d’une TMC réduite : 42 € ! La garantie générale est de trois ans ou 100.000 km.
