bien plus que tout simplement belle

Motorisation

Seule version diesel, c’est naturellement ce modèle-ci qui fait le gros des ventes ! A ses côtés, on trouve de plantureux moteurs essence, jugez plutôt : un petit V6 de 3.5 l et 272 chevaux, pour la forme ; un V8 costaud, de 5,5 l et 388 chevaux, pour le couple et l’opulence ; et enfin, pour terminer en beauté, un démoniaque V8 de 6.3 l et 514 chevaux, pour les sensations fortes ! Aux côtés de ces gros bras, ce petit V6 diesel fait évidemment pâle figure… Pourtant, il n’a vraiment rien de lymphatique : développant 224 chevaux (ou 211) à 3.800 tr/min, il fournit surtout un couple intéressant de 510 Nm entre 1.600 et 2.800 tr/min !

Accouplé à une boîte automatique à 7 vitesses, on se demande bien ce qu’un moteur essence pourrait apporter de plus ! La sonorité peut être… D’une souplesse incroyable, il reprend dès le régime de ralenti pour pousser de manière continue sur toute sa plage de régimes… Un régal, parfaitement à l’aise sous le capot de cette berline de 1,8 tonne. Il faut dire que la boîte qui y est associée est un bonheur de douceur. Comme d’habitude, trois modes sont proposés : sport, confort et manuel ! Si le mode manuel est un peu lent, autant se rabattre sur les deux autres, qui sont franchement exquis !

Tenue de route

Basée sur une Classe E, la CLS est irréprochable sur la route. Parfaitement amortie, elle fait preuve d’un comportement routier sûr, efficace et plaisant à la fois. Elle peut même se montrer agile ! Si ses roues arrière sont motrices, elle sait se montrer rassurante : son ESP réagit en temps et en heure pour vous éviter les pires cabrioles ! Quant au bouton « ESP OFF », comme pour toutes les Mercedes, il ne le fait dormir que d’un œil. Ce qui reste parfaitement acceptable, cette berline n’étant pas destinée à enchaîner des tours de circuit !

Rien à redire sur les freins, qui assument parfaitement leur tâche et longtemps. Cependant, une petite critique au sujet de la direction : comme souvent chez Mercedes, celle-ci se montre un peu collante. Rien de dramatique toutefois, car ni la précision, ni l’agrément n’en souffrent réellement.

Confort

Nous sommes à bord d’une Mercedes, qui plus est basée sur une plate forme de Classe E ! Voilà qui veut déjà dire pas mal de choses… Le confort est donc superbe, même sans la suspension pneumatique optionnelle. A son bord, on a une réelle impression de rouler sur de la soie. Bosses, ornières, tout cela semble éliminé et la CLS se mue en tapis volant… Quel régal sur longs trajets ! D’autant que l’insonorisation est superbe, seule une oreille bien entraînée peut percevoir le feulement précipité du V6 diesel.

Dans l’habitacle, l’ambiance est douce et apaisante. La qualité de fabrication se situe naturellement au plus haut niveau et les matériaux employés flattent tant l’œil que le doigt… Notre exemplaire étant doté du toit ouvrant, quelques épis de la tignasse de votre serviteur (1m88, sans talons, ni chaussettes) vinrent chatouiller le ciel de toit… Mais rien de bien grave, naturellement ! En revanche, l’espace dévolu aux places arrière n’est pas exceptionnel et c’est un environnement confiné qui entourera les passagers. Et ils ne seront que deux à l’arrière ! Une telle ligne de pavillon implique forcément quelques concessions… De même, la visibilité n’est guère exceptionnelle.

Terminons par le coffre, s’il est suffisamment spacieux avec ses 505 litres, il n’est pas extensible via des sièges rabattables.

Tarifs et équipement

C’est ici que cela se complique… Comme d’habitude chez les constructeurs germaniques, la liste d’options n’est pas faite pour simplifier la vie du client… ou du journaliste ! Bref, c’est long et les tarifs plutôt… copieux ! D’autant plus long que l’équipement de base aurait pu être plus pléthorique, pour ce niveau de gamme s’entend ! Donc, comme il vous serait impossible de concevoir cette voiture autrement que sous une belle robe métallisée, pensez déjà à rajouter 1.061 € au prix de base de 60.016 €… N’oubliez pas non plus de cocher l’option cuir (1.740 €, voire 2.474 pour le cuir Nappa), sans quoi les sièges seront habillés de tissu. Rajoutez encore 611,05 € pour la fermeture à distance du coffre, 370,26 € pour les rétroviseurs anti-éblouissants, 278,30 € pour les avoir rabattables, 1.258,40 € pour le système mains libres, 511,83 € pour le chargeur 6 CD, 523,93 € pour l’alarme VV2…

Tout cela n’est rien comparé aux options vraiment onéreuses comme le Comand APS avec radio CD et système de navigation DVD à 3.246,43 €, les jantes 18 pouces à 1.604,46 € (voire 3.326,29 EUR pour les jantes AMG en 19 pouces), la suspension semi-active à 2.018,28 €, le régulateur de distance Distronic à 1.913,01 €, les phares au bi-xénon à 1.721,83 €, le ciel de toit en Alcantara à 1.821,05 € et carrément 4.578,64 EUR pour le kit de carrosserie AMG ! A titre d’exemple, notre modèle d’essai totalisait pour près de 20.000 € d’options !

Conclusion

Superbe à s’en damner, la CLS est sans conteste l’une des plus belles berlines du marché. Evidemment, cette ligne sculpturale impose quelques concessions en terme d’habitabilité et de visibilité, mais on n’achète pas pareil véhicule pour courir les brocantes ou pour transporter une équipe de joueurs de basket-ball ! Finalement moins pratique et plus chère que la Classe E, cette CLS est définitivement un achat coup de cœur… Que l’on comprend aisément !